Vendredi 16 avril – Faux départ
Un soleil trop jaune émerge d’un nuage évanescent, ciel de Turner ? Atmosphère citrine. J’interroge ce voile trop léger pour masquer le soleil. Est-ce là le nuage de cendres venu d’Islande qui nous prive de Mer Egée ?
Curieuse ironie : depuis longtemps Santorin nous appelait. Île de l’Atlantide, obscurité des Plaies d’Egypte, Tsunami sur la Crète et les palais minoens…tant de légendes se rattachent à la mythique éruption et voilà qu’une lointaine éruption dans les glaces cloue au sol tous les avions européens.
Samedi 24 avril – Enfin le départ
8 jours pleins ont passé dans l’expectative. Partirons- nous ?
3h30, je suis assise par terre devant le comptoir d’enregistrement des bagages, la première dans la queue qui se formera dans quelques minutes. Ma carte d’Identité est périmée depuis quelques semaines, l’hôtesse est ferme, sans papiers valides je n’embarquerai pas.
3h50, je déroute un taxi à la dépose-voyageurs, véritable piratage. A la sortie de l’aéroport je réalise que je n’ai pas de clé. Il va falloir prier que quelqu’un sorte de l’immeuble, réveiller les voisins, trouver le passeport et revenir à temps. Le chauffeur du taxi est compatissant. Justement un monsieur en djellaba sort…
5h50, je passe devant toute la queue l’hôtesse a tenu parole et me tend la carte d’embarquement, ma valise est déjà enregistrée.
Pour passer les contrôles de sécurité deux files tête-bêche remplissent le couloir, l’une vers le Hall A l’autre vers le B. Les procédures de sécurité sont les mêmes que d’habitude mais personne ne s’impatiente, tout le monde est calme et joyeux de pouvoir enfin s’envoler. Orly a enfin retrouvé son activité.
6h50 L’avion n’est même pas complet. Sur Easyjet on choisit soi-même sa place 2J et 2K, personne entre nous deux ! Une légère brume voile le paysage. Légère angoisse : et si c’était la poussière de cendre et non pas la brume du matin ? Les Alpes émergent, un fleuve est doublé d’un canal : Rhin ou Rhône ? Thé à la menthe dans un gobelet Starbuck (2€50). Un avion qui vole à notre hauteur traîne un panache gris. De petits nuages remplissent les vallées, Suisse ou Italie ? On ne reverra le paysage qu’au dessus de la Grèce.
11h05 : atterrissage
11h18 : récupération des valises
11h45 : nous trouvons l’arrêt des cars Attiki devant l’hôtel Sofitel
12h15 : un autobus orange ordinaire démarre