Un amour de Swann – Marcel Proust

LECTURE COMMUNE A LA RECHERCHE… AVEC CLAUDIALUCIA

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J’ai suivi allégrement Marcel Proust à Combray. Tout me plaisait : le regard curieux et tendre de l’enfant qui découvrait la campagne, les fleurs, le jardin, les décors de l’église. J’ai découvert avec lui la campagne, les clochers qui s’éloignaient, les épines blanches de Guermantes. 

Je me suis attachée aux personnages, à ses parents, ses tantes, à la tante Léonie et à ses relations fantasques avec Françoise, servante et maîtresse des autres domestiques. J’ai goûté la cuisine de Françoise….

J’ai terminé Un amour de Swann depuis six semaines et je n’ai pas encore écrit mon compte-rendu, cela ne venait pas, il faut bien que je me force aujourd’hui.

Je suis entrée dans le salon de Mme Verdurin avec un certain agacement. Toutes ces conventions prétentieuses pour « ne pas ressembler aux ennuyeux » m’ont paru bien snobs et artificielles. Cette coterie de « fidèles » « d’habitués » m’a déplu. 

J’avais été séduite par Swann à Combray . Son mystère, sa discrétion, son désir de ne pas gêner la famille de Marcel en cachant ses relations mondaines, tout cela témoignait d’une grande délicatesse.

L’esthète qui conseillait les lectures de l’enfant me faisait deviner un personnage intéressant. Swann ami d‘Odette de Crécy est décrit comme un Don Juan blasé

Mais Swann aimait tellement les femmes qu’à partir du jour où il avait connu à peu près toutes celles de l’aristocratie et où elles n’avaient plus rien à lui apprendre, il n’avait plus tenu à ces lettres de naturalisation, presque des titres de noblesse, que lui avait octroyées le faubourg Saint Germain, que comme sorte de valeur d’échange de lettre de crédit dénuée de prix en elle même, mais lui permettant de s’improviser une situation dans tel petit trou de province ou tel milieu obscur de Paris, où la fille de hobereau lui avait paru jolie. Car le désir ou l’amour lui rendait un sentiment de vanité sont il était maintenant exempt dans l’habitude de la vie

Par curiosité (?) Swann s’introduit dans le salon de Mme Verdurin, on ne sent pas vraiment d’amour pour Odette de Crécy, de la curiosité peut-être? Rien ne prouve un amour sincère. Ce Swann –ci me semble peu intéressant et peu sympathique. Il sonnerait presque faux. Les aventures piquantes dont il se vante sont franchement odieuses. 

Odette de Crécy n’est même pas « son genre » de beauté. Cette femme du « demi-monde » se pique d’être intéressée par l’art tandis que Swann allègue des travaux sur Ver Meer de Delft . 

La présence du peintre et du pianiste éveille un peu plus mon intérêt. j’ai bien aimé les pages sur la musique et la sonate de Vinteuil

« Même cet amour pour une phrase musicale sembla un instant amorcer chez Swann la possibilité d’une sorte de rajeunissement. »

Je préférais le Swann de Combray!

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

10 réflexions sur « Un amour de Swann – Marcel Proust »

  1. C’est vrai, le Swann de Combray est plus sympathique mais il évolue et celui des Jeunes filles en fleurs est encore différent. Je me demande s’il y a une seule personne sympathique dans Un amour de Swann !

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  2. J’aurais juré avoir écrit un commentaire… Ah oui, les personnages sympathiques ou non? Hé bien, pas forcément;..

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  3. Tu peux prendre tout ce que tu veux chez moi sur Proust

    aucun problème  sers toi

    Je ne participe pas de façon directe aux LC car je suis une très mauvaise élève mais par contre on peut se servir chez moi sans problème

    j’ai l’impression que ça marche bien cette lecture commune !

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  4. Aujourd’hui encore, je me demande pourquoi dans notre pays, (jusqu’en 1989) on a insisté uniquement sur l’étude du livre : « A la recherche du temps perdu » et toutes les autres créations de Proust n’étaient pas promues mais plutôt évoquées mais ignorées, sans être traduites. et publié.

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    1. @George : « A la Recherche du temps perdu regroupe plusieurs romans qui sont « Du côté de Chez Swann », « A l’ombre des jeunes filles en fleurs » « Du côté de Guermantes » Sodome et Gomorrhe », « La Prisonnière » » Albertine disparue » et « Le temps retrouvé » Si vous acheteez « A la Recherche… » vous retrouverez tous les autres.

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  5. J’ai discuté hier de ce sujet avec deux anciens collègues. Ils ont une meilleure mémoire que la mienne. On m’a dit qu’en fait, nous étudiions seulement : « Le temps retrouvé »…

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