
J’ai pianoté sur mon clavier pour trouver le vol Paris/Le Caire, celui de la SWISS est le meilleur choix : 7h05 CDG /arrivée 14 h,une escale à Zurich. Quand j’imprime le ticket électronique, c’est le vol de l’après midi par Genève qui apparaît.
Enregistrement en ligne
13h – ( 23 heures avant le vol), je me connecte avec la SWISS. Impossible d’imprimer la carte d’embarquement. SNCF.com, émetteur du billet, me fait remarquer que prénoms et noms sont inversés. Je remplis les cases à l’envers, la SWISS me reconnaît mais je n’arrive toujours pas m’enregistrer en ligne.
l’inversion des noms est possible, mais payante : 60€. A la SWISS, on me met en garde: jusqu’à Genève, aucun problème, mais je risque d’y rester bloquée.
15h : impossible de faire la correction, »le vol est complet ! », me dit-on. Comment comprendre pourquoi Marianne Panigel ne peut pas céder sa place à Panigel Marianne ! Seule solution : annuler le vol et en prendre un autre – plus cher – 300€ de plus, le remboursement du premier ne se fera que dans 3 mois !
17h – SNCF.com ne veut plus rien entreprendre – trop tard ! A la SWISS c’est encore possible : 100CHF par personne.
19h – la SWISS rappelle pour proposer le vol de Zurich à 7h. Le ticket électronique arrivera par mail, il faut patienter.
21h – toujours rien, c’est de Suisse que me parviendra le nouveau ticket.
3h – je ne sais toujours pas quel avion nous emprunterons, si nous ne serons pas bloquées à Genève, ni même si le vol part de Roissy 1 ou de Roissy 2
4h15 – le taxi arrive.
5h15 – le guichet de la SWISS ouvre, ils n’ont rien reçu de Zurich.
6h – rien n’a avancé, l’hôtesse nous conseille de partir avec le ticket électronique tel quel.
Le vol de midi est un vol Air France qui part de Roissy 2.
7h – l’hôtesse d’Air France édite les cartes d’embarquement Paris/Genève mais aussi Genève/Le Caire sans aucune difficulté.
L’inversion du nom et du prénom est courante et n’a aucune conséquence. Si l’édition de la carte d’embarquement était impossible à la SWISS c’est tout simplement parce que nous ne voyageons pas sur la SWISS !
Il reste 5heures à tuer dans l’aérogare. Je suis épuisée mais soulagée. Je n’ai pas dormi de la nuit. Heureusement,j’ai le masque et les bouchons d’oreilles.
En vol
Paris /Genève : Trois petits quarts d’heures et un délicieux sandwich pain Poilâne . Une nouvelle surprise nous attend à Genève: nous volons avec Egyptair !
Les nuages recouvrent uniformément la Suisse, l’Italie, la Croatie et la Grèce, ils se déchirent pour les lumières d’Alexandrie. Applaudissements : l’avion atterrit à l’heure au Caire.
Le Caire
Les visas s’achètent à la banque 15$ (ou 15€), pas de queue à la police.
Devant les tapis roulants des bagages, nous faisons la connaissance de Samer, notre accompagnateur. Le tapis s’immobilise : il manque la valise bleue. Grâce au petit talon, Egyptair retrouve la trace du bagage, resté à Genève. On le livrera à l’hôtel, au Caire ou à Alexandrie, dans le désert ce sera impossible.
Le taxi traverse Héliopolis où des villas délirantes sont illuminées. L’heure n’est pas au tourisme. Nous faisons l’inventaire de ce qui manque: le chargeur de l’appareil photo et, bien sûr, les vêtements d’été (nous voyageons en jeans et pull).
Le trafic est ralenti,… le Nil… puis autoroute, autopont, tunnel sous le Khan Khalili. Le Palais Abdine éclairé est à son avantage. Arrêt devant la statue de Soliman Pacha que tous les chauffeurs de taxi nous ont déjà montrée.
– « qui est Soliman Pacha ? » demande Samer
– « c’est une colle »
– « le fils de Mohamed- Ali »
Hôtel Cosmopolitan
Les boutiques de Kasr-en-Nil sont allumées pour les soldes.
Cosmopolitan a toujours belle allure. Le hall a été repeint en jaune lumineux, son lustre de cristal brille de mille feux. Le grand Nubien en veste rouge, nous reconnaît. Il nous conduit à la chambre 408 que nous avons occupée il y a 8 ans, quelque chose ne va pas nous aurons la 419, celle de 2008. Nous sommes vraiment chez nous !
J’aime ce quartier qui est celui de mes grands parents à deux pas d’El Bustan, les immeubles Belle Époque. Les cafards qui éloignent les touristes ne me font pas peur. J’en ai toujours vus. Les chambres aseptisées des chaînes internationales m’ennuient. Quel plaisir de retrouver la même chambre à Londres à Bangkok ou sur le Lac de Créteil ?
A peine installées, nous partons faire les soldes pour remplacer les vêtements de la valise perdue.
Horreur : les vitrines du premier magasin présentent un défilé de mannequins noirs et voilés, même un niqab ! Jamais nous n’avions vu un tel étalage dans ce quartier. Autre déception : ce sont les soldes d’hiver. Il n’y a que des lainages, jupes longues, quelques jupes courtes. Rien n’est adapté à la température estivale actuelle (28°C). Ni cotonnades, ni T-shirts. C’est à Gizeh près des Pyramides que nous trouverions les boutiques pour touristes !