Par chance, une troupe de pèlerins français (grandes croix) accompagnée d’éminents spécialistes visite le monastère en même temps que nous.
La conférencière s’exclame :
– « le chef d’œuvre a disparu! »
Les portes de l’iconostase, très fameuses, ont été déposées.
Les fresques
La Nativité a pour cadre une Grotte comme pour toute les nativités coptes. Grotte noire mais paillasse rouge : le rouge symbole de la pourpre des empereurs byzantins.
Les Saints Cavaliers, (on croit reconnaître Saint Georges) sont au nombre de 12.
Sur un autre panneau un saint médecin guérit un aveugle.
La conférencière pointe une Vierge allaitante ornant un pilier. Un spécialiste explique que cette Vierge est exceptionnelle parce que l’enfant Jésus est assis sur le mauvais genou.
Devant tant d’érudition, je fuis. C’est sûr, ils vont pinailler pendant des heures.
Je glane donc des détails : le bassin rond de marbre gris sous une ouverture dans le dôme n’est pas là pour recueillir l’eau de pluie comme je l’avais soupçonné. C’est un accessoire liturgique pour le lavement des pieds utilisé le Jeudi Saint, à la Pentecôte et en une 3ème occasion que j’ai oubliée.
Toute une hiérarchie présidait à l’occupation des « chœurs » successifs : au fond de l’église, derrière l’iconostase, officie le prêtre, la salle suivante était celle des baptisés qui recevront la Communion, puis les catéchumènes, enfin les enfants et les non-baptisés.