Le Thoronet

CÔTE D’AZUR 

Le Thoronet : Galerie du cloître

Depuis que j’ai lu Les Pierres Sauvages de Fernand Pouillon j’ai eu envie de visiter Le Thoronet, abbaye dont le roman raconte la construction. Dernièrement, j’ai croisé le travail de Fernand Pouillon à Meudon-la-Forêt, Marseille et au château de Belcastel en Aveyron .

50 km entre La Môle et le Thoronet en passant par Cogolin, au pied de Grimaud perché sur s colline, à travers les forêts autour de la Garde-Freinet ravagées par un incendie en 2021. Les troncs des chêne-liège sont noirics mais les arbres s’en sortent, les pins et les autres arbres ont disparu tandis que la broussaille, les arbousiers et les bruyères grandissent. Je scrute avec attention la régénération de la végétation. Nous traversons la Plaine des Maures au creux des collines qui n’est pas plate du tout mais couverte de vignes gentiment penchées. L’autoroute passe dans la plaine, nous l’emprunterons samedi.

 

L’Abbaye du Thoronet est à l’écart du village du Thoronet, bien cachée en creux dans une forêt de chênes. Le clocher dépasse à peine et on ne le remarque qu’en quittant le site. Une allée dallée conduit à l’enceinte. Une grille contemporaine de mailles carrées en bois marque la clôture. Plus aucun moine n’occupe l’abbaye depuis 1791. C’est un musée de la RMN. Remarquée par Prosper Mérimée, elle est inscrite à la Liste des Monuments Nationaux depuis 1840.

En attendant la visite guidée devant l’église, je convoque mes souvenirs de lecture des Pierres Sauvages. Sobriété de l’église, pas le moindre décor, même pas un porche à étudier. Sur la façade occidentale, une petite porte étroite et basse pour les convers. De l’autre côté la grande « porte des morts ». Un très vieil arbre. Je découvre encore les arches et la galerie du cloître aux arcades parfaitement nues. Sans guide, la visite aurait été courte. J’aurais écouté le murmure de l’eau du lavabo. J’aurais cherché les angles pour le cadrage du clocher dans les arcades géminées. J’aurais admiré le calme, l’harmonie qui se dégage de l’ensemble. J’aurais peut être trouvé des ressemblances entre ces murs parfaits et les façades de pierre de Meudon-la-forêt ou de Marseille réalisée par Pouillon.

A 10h30, la guide nous entraîne dans le cellier autour de la maquette de l’abbaye. Sans préambule, elle affirme que nous sommes dans le plus bel endroit du monde et qu’elle va nous montrer des merveilles. Il faut quelques efforts aux visiteurs pour voyager dans le temps, endosser la coule blanche des cisterciens du XIIème siècle qui ont construit le monastère et adopter leur schéma mental, essentiellement religieux mais aussi très savant. Pour atteindre cette conscience, il convient de détruire tous les préjugés concernant le Moyen Âge, évacuer les images grossières véhiculées par le film « les visiteurs »  et se situer dans le contexte historique.

Si on adopte ce point de vue, l’évènement fondamental de l’époque serait la Réforme Grégorienne (du nom du pape Grégoire VII (1073-1085) affirmant l’indépendance du clergé par rapport au pouvoir laÏc particulièrement vis-à-vis du Saint Empire Romain Germanique. Accessoirement, le célibat des prêtres est affirmé. La lutte contre la Simonie : le trafic des charges ecclésiastiques et celui des reliques.

Comme conséquence de cette réforme, l’Abbaye de Cluny devient immensément riche et puissante. Par réaction à cet enrichissement, Robert de Molesme et Saint Bernard ont fonde les abbayes de Cîteaux et de Clairvaux en se basant sur la règle de Saint Benoît : affirmant pauvreté, humilité et travail manuel.

On distingue alors les moines noirs, les Clunisiens, et les moines blancs cisterciens. A côté des moines, les convers revêtaient un habit marron de bure et pouvaient être barbus. Les fondateurs du Thoronet s’installèrent d’abord à Tourtour au sommet d’une colline ce qui ne correspondait pas avec le principe d’humilité, ils ont préféré descendre dans le creux du Thoronet au cœur d’une forêt, cachés près des deux ruisseaux. Après le choix de l’emplacement, la construction a pris plusieurs dizaines d’années, toujours régie par la Règle de Saint Bernard afin d’atteindre la perfection. Parmi les moines, se trouvaient des érudits, un astronome, un herboriste, le maître d’œuvre. Ils ont cherché la « quadrature du cercle », le cercle symbolisant Dieu et le carré, le monastère.

Le Thoronet Lavabo

Pour avoir conscience de leur démarche, il convient de « s’orienter » c’est-à-dire chercher l’Orient. En bon modernes, nous avons une boussole pour indiquer le nord. Les cisterciens cherchaient le soleil levant à l’équinoxe du printemps (d’où l’importance de l’astronome) . A l’Est, la lumière, la réflexion, l’activité intellectuelle des moines, la galerie Est est celle des moines tandis qu’à l’Ouest, l’Occident (occidere : faire périr) c’est la galerie des frères convers ces auxiliaires ayant la charge des travaux des champs. A l’netrée du cloître, le sol était empierré grossièrement dans la cours empruntée par les convers ta&ndis que le cloître est dallé et carrelé soigneusement.

Dans le cloître, la guide noud initie à la symbolique des nombres.  est Dieu, l’occulus qui surmonte les arches, arches géminées pour le 2, le 3 est important, c’est la Trinité, visible au sol avec les trois travées de dalles encadrées par le carrelage. Le 4 est le carré, carré du cloître, 4 parties du jardin (comme celui des Ryads) . 3+4 donnent 7, encore un chiffre magique, 7 jours de la semaine, 7 péchés capitaux. 3 X4 = 12, 12 heures, 12 mois, 12 apôtres, 12 côtés à la margelle du lavabo. Pour dessiner le Maître d’œuvre plante son bâton, 1coude, = 1 empan =1 pied + ??? = 1.55 m. le bâton du Maître d’œuvre planté à l’équinoxe servira à s’orienter.

Pour obtenir le 5, la conférencière manipule un visiteur en lui faisant jouer l’Homme de Vitruve (anachronisme Leonard de Vinci l’a dessiné en 1490, donc bien plus tard) Le 5 représente Lhomme ou les 5 doigts de la main. Mes collègues visiteurs, devenus moyenâgeux comptent les portes, les marches, additionnent, retranchent….

Pause devant l’entrée de la Salle Capitulaire  d’où vient l’expression « voix au chapitre ». on y lisait un des 73 chapitres de la Règle de Benoît.  5 x 73 = 365 jours. Chaque année revoyait 5 fois la lecture de la règle. Et nous voici adeptes de la numérologie ! Alors que les ornements sont rares (quasi-inexistants) la sculpture d’une pomme de pin, d’un trèfle à 3 feuilles et d’un autre à 4 feuilles, et d’une langue bifide à l’entrée de la Salle Capitulaire nous interroge. La pomme de pin qui garde serrée ses écailles mime le geste de la prière, la langue fendue symbolise les paroles qui peuvent le bien comme le mal. Les deux trèfles (3+4) sont les 7 péchés capitaux< ;

Fin de la visite à l’église. Actuellement elle est ornée de deux statues, à l’origine elle était vide. Cette église possède une acoustique exceptionnelle. Selon la guide, seul le Taj Mahal la surpasserait dans la réverbération. Les moines l’ont construite en se basant sur le nombre d’or mais cela ne suffit pas pour justifier cette acoustique inimitable. On suppose donc que les pierres chantent. Pour apprécier cette acoustique la guide nous demande de fermer les yeux et de faire silence ? Puis la musique résonne et nous entoure. Est-ce un enregistrement ? j’ai une angoisse : j’ai oublié de fermer mon téléphone, et s’il sonnait ? je suis si obsédée par cette crainte que je le sors discrètement, l’ouvre et le rend muet. Pour ce faire, j’ouvre les yeux et vois la guide qui se déplace dans le transept et le chœur. Elle chante le Salve Regina et c’est magique. La visite a duré plus d’une heure, pendant une heure nous avons voyagé 800 ans en arrière .

 

 

 

 

 

Hyères-les-Palmiers – Bormes-les-Mimosas

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Vieux Salins Hyères les palmiers

promenade des Vieux Salins à Hyères 

Une journée splendide s’annonce. Allons à la mer !

Randonnée Visorando : de Vieux salins à Hyères à La Londe-les-Maures (10.5 km – 3 h)

Le sentier longe les vieux salins : eau lisse, bleue entourée de salicornes roses presque rouge. Les salicornes deviennent rouges quand elles se gorgent de sel mais alors elles ne sont plus comestibles. Des flamants roses arpentent le bassin, ils marchent très lentement déroulant leurs longues pattes roses avec précaution. Une aigrette blanche est très active. Dans les buissons des passereaux volètent. C’est un beau parcours mais un peu trop fréquenté.

A Miramar, le petit port de La Londe-les-Maures je marche le long de l’eau sur le sable mouillé. Un tour sur le port à reluquer les menus des restaurants et brasseries. Un pont enjambe le fleuve Maravenne, je continue sur la plage de l’Argentière jusqu’au parking. H15, 8000 pas. Il est midi, les promeneurs déjeunent et j’ai la voie libre pour un retour très agréable.

Bormes-les-Mimosas

le village de Bormes les mimosas

Bormes-les-Mimosas est un village perché à flanc de colline. On monte au village sur une pente très escarpée par des virages très serrés. Arrivée au vieux village, le plus raisonnable serait de laisser la voiture au parking Saint François (payant). Dominique a préféré se garer à l’écart sur la route. A l’intérieur du village, la circulation est réservée aux riverains.

Je découvre d’abord la Chapelle Saint François-de-Paule, moine calabrais qui aurait délivré le village de la Peste en 1481. La chapelle fut édifiée en 1560. Elle est accompagnée d’un grand cyprès.

En face, l’esplanade des boulistes occupe une terrasse d’où l’on jouit d’un beau panorama sur la mer et le village ancien. Les maisons colorées s’étagent comme dans un amphithéâtre. Au fond de l’esplanade, une vieille tour ronde est l’ancien moulin à farine. Dans un coin, la Mairie, et juste derrière le Parc Gonzalez.

parc Gonzalez – flore australienne clochettes blanches

Le Parc Gonzalez est consacré à la flore australienne. Jardin imaginé par Gilles Augias.  Il fut aménagé en 2003, 1000m3 de terre végétale fut amenée puis on construisit des terrasses. La situation du parc étant brûlante, un paillage d’écorces de chêne-liège broyées recouvre toute la surface pour limiter l’évaporation et la croissance des adventices. Le sous-sol constitué de Gneiss de Bormes, de Schistes et micaschistes, sol acide et schisteux, où poussent arbousiers, bruyère arborescente et chêne-liège, bien drainant convient parfaitement au mimosa.

parc Gonzalez fleur australienne étrange

C’est un dépaysement total dans ces fleurs inconnues aux noms exotiques Gravillea, Banksia, Melaleuca, fleurs aux structures étranges, petits tubes enroulés, poilues. Pétales ou étamines, pistil ? les bourdons s’y reconnaissent et butinent sans relâche.

Bormes les Mimosas parc Cigalou terrasse

Le Parc du Cigalou es sous le parc Gonzalez il a une très belle terrasse bordée de balustres de pierre sous de grands palmiers avec une belle vue sur toute la baie.

Eu creux du vieux village, la place du marché avec ses platanes bien élagués, les façades roses orangées des boutiques, Maison de la Presse, Office de Tourisme d’un côté et en face, un hôtel avec sa rangée de cinq hauts palmiers. Invisibles d’abord les ruelles de l’anciens village descendent sous l’Eglise Saint Trophyme. La rue principale réunit des boutiques pour touristes, savonnerie, lavande, souvenirs (haut de gamme). Perpendiculairement, des ruelles en pente. L’une d’elle a un nom amusant « rompi-coui ». Un peu plus haut, la « draille des bredouilles » se cache à l’extérieur des murs et permettaient aux chasseurs à la gibecière vide de ne pas essuyer les moqueries des villageois. Encore plus haut, le château est perché sur la colline.

 

Le jardin du Rayol – plage de Cavalaire

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Col de Canadel

De notre gîte à La Môle au Rayol il y a une douzaine de km par le Col de Canadel et une bonne trentaine si on fait le tour par la grande route par Cogolin et la Croix-Valmer. La route de Canadel est coupée par des travaux d’Enedis. Nous voyons des cyclistes qui descendent du col.

« Peut-on passer quand même ? » je demande. D’après eux la tranchée a été rebouchée, il y aurait une petite marche mais tout à fait négligeable.

On passe. Tôt le matin, il n’y a personne. La montagne est toute fleurie de mimosas surtout du côté de la mer. C’est une merveille. Je descends à pied faire des photos et surtout profiter du parfum des mimosas. Un homme et une femme ramassent des graines de genièvre.

Jardin du Rayol flore de l’Australie : mimosas

Nous arrivons à l’ouverture du Domaine de Rayol que j’avais visité à la mi-mars, après la floraison des mimosas. Ce jardin des Méditerranées conçu par Gilles Clément est promesse d’un voyage.

En février le jardin est jaune, de mimosa et des fleurs d’oxalis pointant de coussins verts qui ressemblent à des trèfles.

Canariesavec  aeoniums et dragonnier, et Californie. Je suis éblouie par les mimosas Australiens de toutes tailles, de différentes espèces, épanouis en grappe, en touffes, en inflorescences vaporeuses ou en pompons alignés, en épis fournis, en boules serrées. Tout est jaune autour de moi. Fragrances délicieuses.

Rayol : flore Amérique centrale aride

Les acanthes aux grandes feuilles découpées vernies remplacent les oxalis, puis le sol est couvert de rampante bleutée. Des eucalyptus géants terminent la perspective de marches de briques bordée de cyprès. Une colonnade délimite un palier avec une pergola et je quitte Australie et Eucalyptus pour arriver en Amérique subtropicale aux plantes très graphiques.

Chênes-liège, arbutus, petit-houx, lentisques me voici revenue en pays de connaissance en Provence. Des palmier- doums et les floraisons des oxalis tranchent avec ces plantes de maquis. Dans l’ombre profonde s’épanouissent des pervenches d’un bleu très pâle. Espace sauvage. Je suis seule avec les oiseaux.

Fraîcheur d’un vallon, deux petits ponts aux garde-corps en ferronnerie et une haie de bambous…

La rumeur des vagues m’a avertie que j’approche de la mer.

Rayol Nouvelle Zélande

Palmiers et fougères arborescentes au creux du vallon où coule un petit ruisseau ? J’arrive en Nouvelle Zélande.

Nous avons retrouvé la Plage de Cavalaire qui s’étend jusqu’à la Croix Valmer et la Plage du Débarquement. C’est une belle promenade sur la digue, chaussée à l’aller, pieds nus dans l’eau presque tiède au retour.

De Marseille à La Môle par le chemin des Crêtes et Carqueiranne

CARNET PROVENCAL/CÔTE D’AZUR

parc des Calanques – route des crêtes

routes des Crêtes de Cassis à la Ciotat – déjeuner à Carqueiranne – Bormes les Mimosas

Nous quittons vers 9h Marseille d’Est en Ouest par un long tunnel payant qui débouche dans le IX ème arrondissement vers Mazargues, Cabot, Le Redon. Nous passons sous l’énorme barre blanche de la copropriété La Rouvière à la Panouse que j’avais repérée du bateau du Château d’If. Le grand rectangle blanc tranchait sur le paysage et m’avait paru monstrueux. Elle a été érigée au début des années 60 pour héberger les rapatriés d’Algérie. Un peu plus loin, sur la route de Cassis je découvre Luminy et son campus. Nous entrons dans le Parc National des Calanques aux montagnes blanches arides. Les Calanques sont inaccessibles en voiture.

Cap Canaille et Cassis

Après Cassis, le Cap Canaille avec sa haute falaise se détache. On parvient très vite au sommet de la plus haute falaise de France (394 m) par des lacets serrés. De belvédères partent des sentiers dans la garrigue pour atteindre le rebord de la falaise. Vertigineux ! le romarin en fleur, les bruyères se détachent sur le bleu intense de la mer. Nous sommes passées, il y a une dizaine d’années par grand vent et Dominique avait été prise de vertige. Soit la route a été élargie, soit le temps magnifique a contribué à nous sécuriser. Après plusieurs arrêts nous avons trouvé le parcours trop rapide. Les grands pins pignons nous ont étonnées. Ils ont été plantés après un incendie en 1982. Spectaculaires aussi ces rochers, grottes, arches du côté-terre.

Nous voulions éviter l’autoroute et rester en bord de mer. Rapidement nous en avons assez de rouler dans les stations balnéaires entre feux rouge, ralentisseurs et passages-piétons nous rejoignons l’autoroute avant Bandol. Traversée en souterrain de Toulon.

Carqueiranne

Déjeuner sur le bord du port de Carqueiranne qui semble être un haut lieu de la pétanque. Côté port deux rectangles sablés entourés de planches formant des bancs. Deux hommes avec de la ficelle s’affairent à tracer les terrains, survient un troisième avec un cerceau. Au-dessus des rochers, un parc arboré est aussi dédié à la pétanque : « la Boule des pins penchés », au sol les rectangles sont très étroits et très longs délimités par des lignes blanches permanentes.

Bormes les Mimosas

Je n’ai pas emporté de documentation touristique pour le Var comptant sur celle des Offices de Tourisme. L’OT de Bormes-les-Mimosas est ouvert le samedi après-midi. Ce n’était pas vraiment une bonne idée. Ce week-end à Bormes-les-Mimosas, se déroule le Corso, la fête du Mimosa en pleine floraison. Le parking est très difficile.  Le village est occupé par diverses anima tions. Trois comédiens-danseurs costumés en jaune se trémoussent. Des ateliers sous des barnums occupent la place : peinture de bouquets de mimosa pour els enfants, pompons jaunes et divers travaux manuels avec de la laine jaune (enfants + dames âgées) . Un petit marché touristique propose des spécialités locales et du mimosa. A l’Office de Tourisme les hôtesses sont débordées. Je n’en tirerai rien de bien intéressant.

Courses au Leclerc de Cogolin, immense.

notre cabanon dans les vignes

Nous retrouvons avec grand plaisir notre « cabanon dans les vignes »Je ne me souvenais pas que la chambre était si jolie avec le linge en dentelle et les rideaux à volants brodés, couette assortie, la commode ancienne et les grandes photos de cerisiers blancs en fleur.

Dimanche nous retournons à La Londe-les-Maures sur le sentier côtier de l’Argentière à Cabasson (en face de Brégançon). Sentier spectaculaire, magnifique, mais un peu trop fréquenté le dimanche matin. On y reviendra en semaine !

Nicolas de Staël – MAM

Exposition Temporaire jusqu’au 21 janvier 2024

1953 Agrigente

Je me suis précipitée hier, le premier jour de l’Exposition au MAM, 15 septembre, impatiente. Je ne pouvais pas attendre. Grand coup de cœur pour Nicolas de Staël l’an passé à Antibes au Musée PicassoPour l’affiche : Agrigente chère à mon cœur, véritable fascination pour la Vallée des Temples où nous sommes retournées plusieurs fois. Enormément d’attente, et aucune déception, énormément d’émotion. 

1953 Agrigente (encore)

Retour sur des tableaux connus que j’ai revus comme des amis retrouvés.

1953 Sicile

Découverte de ceux que je ne connaissais pas.

Eblouissement.

Comme il est juste ce jaune de soufre qui me rappelle les mines de soufre proches d’Agrigente peintes par Guttoso

1948 – Lavis et encre

Rétrospective chronologique qui couvre toute la carrière de Nicolas de Staël depuis ses voyages marocains (1936), ses tableaux abstraits . Ses compositions où les formes se déclinent, s’épurent, s’empâtent dans une salle appelée Condensation

1950 Composition

les tableaux sombres s’éclaircissent. les à-plats épais se fractionnent en tesselles de tableaux mosaïques,

1951 La ville blanche

Mon préféré dans la salle présentant ces Fragmentations est un bouquet de fleurs si transparentes et si épaisses que je les avais prises pour des glaçons

1952 Fleurs

Je zappe les footballers du Parc des Princes archi-connus pour m’intéresser  à une série de marines et de ciels qui s’éloignent complètement de l’abstraction, petits cartons aux formats de poche ou tableaux plus grands. 

1952 Ciel à Honfleur,

ou ces très petits du Lavandou

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Surprise par une très grande composition, théâtrale, symphonique. on se croirait portée sur une scène d’opéra. Illusion. Ce sont des bouteilles

1953 Bouteilles dans l’atelier

Eté 1953, Nicolas de Staël entreprend un voyage vers le sud : Provence sur le conseil de Char, puis Italie et Sicile. je n’ai pas eu la patience de suivre la chronologie pour présenter ces toiles lumineuses.

En 1954, il s’installe à Antibes . Je retrouve les toiles mystérieuses où apparaît une femme, Jeanne, son amante. Simplification des motifs, on dirait presque du Morandi. 

merveilleuse exposition!

 

Anna-Eva Bergman – Voyage vers l’intérieur – au Musée d’Art Moderne de Paris

Exposition temporaire jusqu’au16 juillet 2023

1960 Grande Vallée

Anna-Eva Bergman (1909-1987) est une plasticienne norvégienne. J’ai découvert son œuvre à Antibes au Musée Picasso à côté de celle de Hartung son mari de 1929 à 1938 puis se remarie en 1957. Ils avaient également une maison à Antibes qu’on peut visiter. 

Minorque 1933

Hartung et Bergman s’installèrent à Minorque. Anna-Eva Bergman dessina caricatures et dessins critiquant le pouvoir nazi et Franco

critique du nazisme

mais c’est à son retour en Norvège que dans sa série Fragment d’une île en Norvège elle s’intéresse à la nature, aux galets, aux diaclases du granite, aux textures et aux minéraux.

Composition 1951

Elle introduit des feuilles métalliques dans sa peinture, fait des recherches sur le nombre d’or, fait des recherches de style, incursion dans le cubisme avec cette recherche sur la pluie

1949 Pluie

A partir des années 1950 Anna-Eva Bergman travaille des formes observées dans la nature, construit une sorte d’alphabet de ces formes: montagne, falaises, stèles, galets…

1955der Hochschwebender

Formes, mais aussi transparences et lumière. Elle met au point cette technique très personnelle de feuilles métalliques, argent, aluminium, or et cuivre sur des supports divers, bois ou papier laissant découvrir des fentes, des failles ou des rayures ou au contraire des plis.

1960 Holme îlot

l’exposition présente deux sections : Cosmogonies, transcriptions paysagères puis Epures, captation atmosphériques. Je me promène dans un espace très lumineux, illuminé par la lumière surnaturelle du cercle arctique baigné dans la mer de Norvège, entre mer et fjords

1963 mer de Norvège

Paysages du Finmark je navigue dans cette terre étrange, lunaire, envoûtée, dépaysée

1966 Finmark hiver

Eclairée par le soleil argenté, blafard à travers la brume entre des falaises déchirées et les reliefs verticaux des fjords.

1967 Fjord

Un voyage en terres polaires, ou peut être dans le cosmos!

 

 

Sans collier – Michèle Pedinielli

MASSE CRITIQUE MAUVAIS GENRE DE BABELIO

J’ai découvert l’auteur, Pedinielli et sa détective Ghjulia Boccanera à l’occasion d’un de nos voyages en Corse avec La Patience de L’immortelle  ICI polar corse que j’avais bien aimé. J’avais cherché les deux premiers opus de la série qui se passent à Nice, Boccanera et Après les chiens (il vaut mieux les lire dans l’ordre). J’étais donc impatiente de retrouver Diou, son coloc Dan, son ex Santucci et leur univers, le SDF allemand muet, leur cantine favorite et les promenades en scooter dans Nice. 

J’ai donc retrouvé le petit univers, fait plus ample connaissance avec Ferdi, le muet, et suivi  trois enquêtes : accidents du travail sur un chantier de construction, trafic de cocaïne, et la recherche d’une Italienne présumée victime de l’attentat de la Gare de Bologne en 1980.

« Sans collier » qui donne le titre au roman, viennent justement de Bologne

« On les appelait cani sciolti, et finalement, pour eux, c’était une gloire. Ils étaient une petite meute solide et
organique qui vivait avec frénésie »

Cette histoire bolognaise  m’a plu mais le reste ronronne un peu et les bouffées de chaleur de la ménopause ne font pas avancer le récit. Les agressions dont Diou et ses proches sont régulièrement les victimes non plus : se mettre en travers des dealers ou des mafieux, a des conséquences violentes, pas un scoop.

Si un nouvel épisode paraît, je retrouverai avec plaisir mes amis niçois quand même!

Dans la même veine, allez faire un tour dans le Nice de Pinar Selek avec Azucena ICI

 

Azucena ou les fourmis zinzines – Pinar Selek – Des Femmes Antoinette Fouque

 

L’auteure, Pinar Selek est une écrivaine turque dont j’ai beaucoup apprécié La maison du Bosphore et Loin de chez moi, jusqu’où?  

Pour ses études sur les minorités, arméniens et kurdes, elle a subi les persécutions du régime turc et a même fait l’objet de poursuites judiciaires dans son pays. Elle a donc fui la Turquie et réside maintenant en France et enseigne à Nice à l’Université côte d’Azur.

Le titre un peu bizarre et la figure de Nana de Niki de Saint Phalle m’ont bien plu :  Zinzine féminin de zinzin, Pinar Selek n’hésite pas à féminiser cette expression rigolote. Sûr que ce n’est pas un bouquin sérieux! Plutôt une aimable fantaisie féministe, militante et joyeuse qui se lit vite et bien. lecture facile, distrayante. 

le jeu parano. Le jeu pour sortir des filets des grandes entreprises. Le jeu d’installer des jardins secrets. Le jeu du Stand qui allait se transformer en une belle histoire.

Azucena nous entraîne dans Nice, loin des plages et de la Promenade des Anglais dans un quartier populaire occupé par des gens de bonne volonté.

Manu, qu’est-ce que tu penses de Blanqui ? Que vous ayez choisi cette place… C’était un chouette hasard. Notre Stand est sur une place qui porte le nom d’un révolutionnaire qui a consacré sa vie à la liberté. Bien entendu, c’est très différent. On essaie de changer le monde sans recours à la violence ni aux structures hiérarchiques.

Azucena tient un stand de paniers de légume d’une coopérative maraîchère. Parmi ses amis Alex, le Prince des Poubelles est bulgare, Gouel, Chanteur des rues irlandais, les commerçants du quartier sont impliqués, et il y a aussi les cheminots syndiqués, un certain nombre de sans-papiers qu’on devine dans l’ombre. Sans parler des chiens, avec collier mais sans laisse. Mais pourquoi les fourmis? 

C’est de nous qu’ils ont le plus peur. Parce qu’on devient autonome, on s’enracine là où on se trouve et on
creuse des galeries comme des fourmis. Nous restons invisibles et quand ils nous remarquent, il est trop tard. Tu crois que les fourmis peuvent tenir tête aux supermarchés, aux multinationales ?

Une vie loin du conformisme : certains sont SDF, sans domicile fixe, oui mais pas du tout clochardisés. Gouel vit dans un bateau qu’on lui prête, Azucena passe ses nuits dans le Train Bleu, le train couchette Paris/Nice avec la bénédiction du chef de train. Quand d’autres possèdent des appartements ce n’est pas pour s’y installer mais plutôt pour les vendre….Ils sont loin de la société de consommation même posséder, être le maître d’un chien, est discutable. Les trésors d’Azucena : une carte postale deux vinyles.

Si on voulait résumer en quelques mots le livre, le premier qui me vient serait solidarité. Et le second, amour, un amour sans possession, un amour qui inclut les chiens, le sentiment amoureux mais aussi la tendresse. Résumé ainsi, on se croirait presque chez les bisounours, ce serait oublier le tragique de la Guerre d’Espagne dont Azucena veut conserver la mémoire, celui du génocide arménien et tous les drames des exilés.

Et puis, il y a Leonard Cohen et Suzanne, parce qu’Azucena c’est aussi Suzanne….

 

Sentier côtier de La Londe-les Maures à Cabasson

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Pointe d’Estagnol

Randonnée de Visorando  : De la Plage de l’Argentière à Cabasson (A/R)16 km – 4h45

L’Argentière est une très belle plage à La Londe-les-Maures. un très grand parking est prévu. 

L’Argentière : sentier côtier

L’escalier monte sur la corniche boisée de pins est facile. Les marches sont consolidées par des traverse de bois. il y a même une main courante. Aucune comparaison avec les sentiers de Saint Raphaël ou de Ramatuelle! j’arrive à une petite calanque remonte et trouve la grande plage de Pellegrin. Au beau milieu du sable, un pin parasol s’est écroulé, son tronc est à l’horizontale mais une branche s’est redressée il a repris son port caractéristique : un parasol au milieu de la plage!

Plage Pellegrin et son pin parasol couché

Le sentier remonte sur le Cap Pellegrin puis une petite descente raide mais facile jusqu’à une anse. Sur le sable fin je longe la plage de Léoube. A l’extrémité sous une pointe rocheuse, un beau voilier attend dans une eau très transparente : la plage parfaite! 

Plage Léoube

Au Cap de Léoube, le sentier est barré, pour réhabilitation de la batterie de Léoube (1794), terrain militaire, on ne visite pas. La déviation est très raide avec des marches si  hautes que je suis forcée de m’asseoir.  J’arrive sur une crique rocheuse. Pas une balise! Pour où passer? heureusement deux autres randonneurs me rejoignent. L’homme, sportif ne se laisse pas intimider, la femme est plus circonspecte. Je mets mes pas dans les leurs et escalade sans trop de mal le rocher. J’attends le reflux entre deux vagues. Enfin, nous trouvons le sentier en balcon plus haut. C’est très joli avec tous les rochers, les îlots. je découvre le fort de Brégançon sur son île.

Fort de Brégançon vu du sentier

Une flèche « sentier côtier » attire notre attention ; très bien tracé, au milieu d’un massif de lentisques. Seule la direction me paraît bizarre. j’avance, les yeux fixés sur l’écran du smartphone. le point bleu s’éloigne du tracé du parcours de Visorando. Nous sommes bien sur le sentier, mais nous retournons en arrière. Ceci explique la galère sur les rochers. il n’y avait pas de balise simplement parce que le sentier passait par l’intérieur! Nous n’étions plus sur le parcours.

Jolie rencontre avec deux chèvres très tranquille, presque apprivoisées qui se prêtent aimablement à la photo.

La Plage de l’Espagnol a un sable blanc, très fin, gris quand il est mouillé, très doux. Après cette plage, il y a encore La longue Plage (c’est son nom). Autour de la Pointe de la Vignasse, cela se gâte. Au moins on est prévenu par un écriteau « SENTIER LITTORAL PAR LES ROCHERS ». je suis distancée par les randonneurs que je suivais. les rochers sont mouillés mais pas trop glissants. la schistosité du gneiss fait presque des marches. Et quand c’est lisse on a taillés les marches. 

Piquenique à Cabasson

Enfin j’arrive à Cabasson, jolie plage, parking ombragé, tables de pique-nique.

Retour par la très jolie D42A à travers le vignoble. nous passons à côté de très beaux « châteaux » : le Château de Brégançon plus beau que la résidence présidentielle; flanqué de tour rondes, vaste demeure du 17ème siècle, dans la famille Tezenas depuis 1816, cru classé, 350 ha. On peut visiter le domaine et acheter des produits du terroir.

Le château de Léoube est impressionnant. Je m’y attendais, après l’avoir longé côté rivage pendant longtemps. il se visite également, dégustation de vins bio, mais aussi huile, fruits…le café Leoube propose des menus méditerranéens. On peut aussi acheter des robes, louer kayaks et paddle.

Le château Mireille est de taille plus modeste quoique très beau avec ses pierres de schiste apparentes. Egalement en agriculture biologique.

Brebis dans les vignes

Dernière surprise : les moutons gambadent dans les vignes parmi des fleurs si blanches que tout le sol en est blanchi.

Dernier jour de vacances réussies!

le Jardin du Rayol – la Plage de Cavalaire et la balade au col de Canadel

CÔTE D’AZUR

jardin du Rayol : hôtel de la mer

Le Jardin du Rayol – « Jardin des Méditerranées « – invite le visiteur à un tour du monde dans les régions au climat méditerranéen, aussi bien aux Canaries qu’en Australie ou en Californie. 

pergola

Le domaine fut initié en 1910 par le banquier Courmes, puis en 1940 par le constructeur aéronautique Potez. En 1989; le Conservatoire national du Littoral fit l’acquisition de ce terrain de 20 ha. le jardin a été dessiné par le paysagiste Gilles Clément.

Autour d’un axe qui ondule de l’Hôtel de la Mer, beau pavillon peint en jaune où se trouve l’accueil, à la Ferme, le restaurant et le salon de thé, jusqu’à la très belle Villa Rayolet , le paysagiste a créé des parcelles variées comme un patchwork de jardins exotiques. le reste du domaine est recouvert de maquis endémique des Maures. A l’accueil on fournit un plan et le visiteur choisit les sentiers et les itinéraires à sa guise. A 14h30, il y a une visite guidée mais je préfère me promener seule. 

jardin des Canaries

Au premier coup d’œil, j’ai reconnu les succulentes graphiques, les Aenium, et les vipérines des Canaries Echium, fleuries en cette saison avec leurs grandes inflorescences. Insensiblement, on passe des Canaries à la Californie. Oxalis et freesia, fleuris en ce moment dans les Maures ont envahi les carrés exotiques. Sympathique floraison jaune faisant un abondant couvert végétal. le jardin Australien embaume de 7 variétés de mimosas et les eucalyptus fleuris mêlent leurs senteurs. Un buisson rose, couvrant, ressemble à de la bruyère (mais Pl@ntNet est dubitatif). Le jardin Sudafricain est rose. Ambiance tout à fait différente dans le Jardin de l’Amérique centrale aride : volumes et formes, plantes grasses et piquantes.

jardin Amérique Centrale aride

Après la Ferme,  trois petits ânes très fringants viennent à ma rencontre, joyeusement et bruyamment.

Rayol perspective

Le Sentier botanique s’enfonce dans le maquis. Des panneaux racontent la flore locale avec des anecdotes incluant la faune qui est inféodée à chaque plante. Même si je connais la plupart des espèces, c’est très instructif. je fais dons ici l’inventaire des végétaux rencontrés et expliqués : 

-Nerprun alaterne :  Rhamnus alaturnus

-le laurier-sauce abrite des forficules qui se nourrissent  d’acariens et de pucerons (ce n’est pas le privilège exclusif des coccinelles, bon à savoir et à protéger

-fragon : Petit-Houx Ruscus aculeatus 

-myrte : Myrtus Communis attire les oiseaux qui dispersent ses graines (zoochorie)

-filaire Phillyrea angustifolia proche de l’olivier

-le Chamaeropsis palmier nain pousse spontanément en  Europe.

-Chêne-liège : Quercus suberus est un réservoir de biodiversité

-Daphne garou: Daphne gnidium.

-Genévrier cade : Juniperus oxycedrus  (extraction de l’huile de cade)

(si vous trouvez cet inventaire ennuyeux, je le trouve bien utile surtout pour les équivalents latins qui me permettent de me repérer dans les contrées non francophones où chaque botaniste connait le nom scientifique. )
Ciste
J’arrive au jardin des cistes cistes et lavandes marquent des milieux ensoleillés. les cistes ne sont pas encore fleuris. Je viens de lire dans Maurin des Maures de Jean Aycart qui appelle mussugues les coteaux couverts de cistes. Selon les explications, les incendies seraient « un bain de soleil pour les cistes ». Le feu profite aux cistes car il stimule leurs gaines et laisse des paysages ouverts.
Associés aux cistes : 
-la bruyère arborescente
-pins d’Alep : les mésanges consomment les chenilles processionnaires dans les nids. 
-lavandes des Maures 
 Le pistachier lentisque profite à la tortue d’Hermann qui s’y réfugie l’été et peut y passer l’hiver. 
J’aime beaucoup cet éclairage écologique qui envisage non pas les espèces végétales seules mais avec toute la biodiversité associée.
Villa Rayolet chêne-liège
De la villa Rayolet part le sentier qui descend à la Pointe de l’olivier et à la plage où se trouve La maison de la plage dans laquelle une exposition ; Le Jardin maritime met en évidence les adaptations de certaines plantes au milieu maritime . je retiens les Barbes de Jupiter que j’ai trouvées dans l’Estérel : leur feuilles possèdent des poils blancs capable de filtrer (retenir) le sel et dont la couleur claire est réfléchissante.
Barbe de Jupiter
je rentre en passant par le jardin chinois et ses bambous. tout un versant est couvert de pervenches curieusement blanches. Dans un vallon poussent aussi des fougères arborescentes. Dans les bambous et les fougères j’ai perdu tout sens de l’orientation et je retourne à la villa Rayolet alors que je croyais trouver l’accueil.
Pointe du Figuier
Cavalaire
Pour le pique-nique à la mer, il faut aller à Cavalaire sur la belle plage longue de 5 km. Je pars ensuite vers l’Est sur la Digue du chemin de fer en bord de plage. Mars est le mois des travaux pour la remise en place des paillotes, restaurants et autres établissements de bains. Il faut que tout soit prêt pour l’arriver des vacanciers et on y met les grands moyens ; tractopelles, grues, chenilles. On interdit le passage avec des rubans blancs et rouge qui délimitent des périmètres fermés à la promenade. Je contourne ces zones interdites en restant au plus près de l’eau et arrive à la Croix Valmer où plusieurs restaurants permanents sont regroupés le long d’une allée. une pizzeria me semble bien située. Et si nous revenions demain? 
Du Rayol au Col de Canadel
Rayol : escalier fleuri
Pour terminer cette belle journée, une petite randonnée, la montée à pied au col de Canadel. D’abord par l’escalier fleuri orné de belles jarres. La floraison sera pour un peu plus tard dans la saison. L’escalier construit en schiste. il compte 882 marches. A mi-pente se trouve une pergola circulaire : le Patek. A l’origine les marches montaient jusqu’au rocher du Drapeau mais maintenant la deuxième partie de l’escalier n’est plus entretenue, le sentier se rétrécit et devient très escarpé. Mon bâton télescopique prend du service et devient même indispensable dans le dernier tronçon où le chemin est éboulé. je prends appui sur le bâton pour me hisser quand els traverses de bois des marches ont été bouleversées. ici, encore le randonneur n’est pas le bienvenu. Les riverains ont installé du fil électrifié en bordure du sentier délimitant leur pelouse verte (il ne me semble pas que paissent ici des bestiaux. je pense à Caïn et Abel, à l’antagonisme entre sédentaires et nomades, le marcheur dans le rôle du nomade. 
Un étrange fanion métallique matérialise « le Drapeau » qui est le sommet qui domine Rayol-Canadel (318 m) rappelant des faits de guerre de la seconde Guerre mondiale. Une bonne piste descend vers l’ouest croise la piste forestière jusqu’au Col de Canadel (265 m).
Col de canadel
la randonnée a été courte (une heure seulement) mais avec plus de 300 m de dénivelée j’arrive toute en sueur.