ISLANDE
Incipit :
« Quelque part dans l’aveuglante tempête de neige et le froid, le soir tombe, la nuit d’avril s’immisce entre les flocons qui s’accumulent sur l’homme et les deux chevaux. tout est blanc de neige et de givre, pourtant le printemps approche. Ils avancent péniblement contre le vent du nord qui est plus fort que toute chose dans ce pays »
C’est le tome 2 de la trilogie qui commence avec « Entre ciel et terre » et se termine par « Le cœur de l’homme » que j’ai eu la mauvaise idée de lire dans le désordre si bien que j’ai eu du mal à entrer dans« Le cœur de l’homme » un peu perdue dans les personnages qui se présentent au fur et à mesure des deux livres précédents. J’avais été bluffée par ce dernier livre si bien que j’ai repris la lecture au début de l’histoire dans l’ordre.
Jens le Postier, sur son cheval de glace, arrive au village, collé par le gel à sa monture. C’est avec le « gamin » un des personnages principaux de cet ouvrage. Il transporte dans ses sacoches le courrier, lettres, journaux et paquets
Cela ne fait pas de mal de pimenter l’existence avec des nouvelles du vaste monde, les vents nous ont été
contraires, rarement aussi peu de navires sont venus jusqu’ici depuis le début d’avril et nous sommes assoiffés de nouvelles fraîches au terme du long hiver.
Jens le Postier traverse landes et montagnes sous les pires neiges et blizzard mais il n’a pas le pied marin. le gamin lui fera franchir un fjord à bord d’une barque, puis l’accompagnera dans sa tournée d’abord avec la jument La Grise, puis à pied.
« Les flocons se déversent, la neige envahit l’espace entre ciel et terre, elle relie l’air et le sol, on ne voit plus entre les deux aucune différence, tout se confond et les deux hommes doivent s’attendre à rencontrer des anges en plein vol au sein de l’éternité. »
Nous allons suivre Jens et le gamin dans leur tournée sous la neige
« Le ciel abrite une multitude de flocons. Voilà les larmes des anges, disent les indiens au nord du Canada quand la neige tombe. Ici, il neige beaucoup et la tristesse du ciel est belle… »
La tournée est longue, les rencontres rares mais intenses. Les épreuves sont pénibles, souvent le gamin est tenté de s’endormir dans la neige. Gare à celui qui cède au sommeil, il ne se réveillera pas!
Encore une lecture poétique, dépaysante, éprouvante même. Vers la fin, j’ai éprouvé une certains lassitude de la monotonie de la neige et du vent. Mais il ne faut pas abandonner, comme nos marcheur, perséverer. La fin est spectaculaire