De l’Aber Wrac’h à Plouguerneau

CARNET DES ABERS

Aber Wrac’h vue au dessus du pont Paluden

Après de très belles journées ensoleillées, la dépression attendue est arrivée à grand fracas : vent et averses, pendant la nuit. Dès 10 heures du matin, elle est déjà passée. Cette météo pessimiste ne nous a pas incitée à préparer la randonnée et le pique-nique mais plutôt à prévoir un déjeuner le déjeuner de crêpes que j’attends depuis le début des vacances. 

J’ai pris mon bâton de marche en prévision des chemins mouillés et glissants et je trouve le GR à deux pas de notre gite de Saint Antoine le long de l’Aber Wrac’h vers l’intérieur. Je me méfie, dimanche dernier, je me suis perdue à Kerviré, une ferme un peu à l’écart de la côte, j’avais fait au moins 3 km de plus pour retrouver le sentier (grâce au GPS de Visorando) . Au lieu de suivre le chemin agricole dans les maïs, je trouve le GR qui s’engouffre dans les taillis, petite trouée que je n’avais pas remarquée, le chemin creux est aussi bien gadouilleux, je me félicite d’avoir mon bâton. j’arrive rapidement au chantier naval où une belle épave est répliquée à neuf. Un jeune homme explique qu’ils ont prélevé les 3 mâts pour les mettre sur le nouveau bateau. C’est un gros chantier : 30 charpentiers y travaillent parfois. 

Encore une petite grimpette et j’arrive sur l’aber près du petit port à côté du Pont de Paluden où se trouve la petite Crêperie du Pont où nous avons réservé une table. Dans une ancienne maison de pierre deux salles sont meublées traditionnellement : tissu à carreau rouge et blanc, vieux et lourds meubles sculptés en bois sombre, une belle cheminée de granite. nous commandons des galettes Mont d’Arrée (chèvre chaud et miel) et Océane (saumon) et deux crêpes paluden (pommes caramel au sel) pour dessert. 

Le soleil brille, je reprends le GR à la Plage de Saint Cava où nous avions piqueniqué dimanche. Entre le Pont Paluden et Saint Cava, le GR suit la route, puis s’éloigne de l’Aber en prenant de la hauteur sur un bon chemin agricole à 50 m au dessus du niveau de l’eau. Chemin facile, tout droit dans les champs de maïs qui descend au niveau du lieu-dit Perros en suivant une petite route. Après, c’est un peu compliqué parce que la côte est construite et qu’on ne peut pas suivre le littoral, il faut contourner les maisons (ce n’est pas très bien balisé non plus). 

Après la plage de Saint Cava, le sentier colle bien à la côte, impossible de se tromper, une plage est bordée de restaurants, la pointe en face des phares de l’île Vierge – vue spectaculaire . A un tronçon plus sauvage vers Reun, succède une pointe un peu plus construite avec de jolies maisons bretonnes fleuries.  Enfin, je retrouve Dominique à Porz Gwen près de viviers. Mais c e sont aux viviers de Paluden que nous achèterons les dernières moules des vacances!

A l’Est de Plouguerneau jusqu’à Menez Ham

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Aber Wrac’h phares de l’île Vierge

Départ de Korejou et à la petite île de Penn Enez accessible en voiture jusqu’à la Maison de la mer qui abrite le SNSM, un club nautique et un club de plongée. Le reste de la petite île est encore sauvage et herbue. La petite maison du garde date de Vauban qui a fortifié la côte et le Fort Cézon sur une petite île de l’Aber Wrac’h. Le GR fait le tour de l’île.

Marin de pierrer de François Breton

Vers le large un marin de pierre regarde vers le large. Je reconnais le style de François Breton vu à l’Abbaye des Anges  et la grande Vierge à l’Enfant de Lilia. Un peu plus loin on voit une femme de pierre qui se tient sur un rocher.

Un ensemble de sculpture forme un Calvaire accompagné par un poème de Xavier Grall. L’œuvre est inachevée, un peu disparate. Les bas-reliefs racontent la vie des marins et des pêcheurs, on y voit aussi des bateaux. 

Le GR34 se confond avec la route jusqu’à Moguéran puis il suit une petite pointe rocheuse jusqu’à la plage de Zorn. je marche dans un chemin creux, les buissons forment des arceaux. S’il pleuvait je pourrais marcher au sec sous cette voûte. Mais aujourd’hui, le ciel est sans un nuage. je m’amuse à faire des photos à travers les frondes des fougères. 

A travers les fougères

Après la Plage de Zorn, le GR grimpe dans la colline; fougères et prunelliers forment un chevelu végétal impénétrable. je découvre d’en haut la Plage du Vougo, inaccessible. Après cette belle grimpette et le détour puis la descente parmi des maisons qui n’étaient pas détectables sur la carte je parviens enfin à la longue plage de sable fin, de temps en temps barrée par des amas rocheux qu’il me faut escalader. Le GR est tracé dans la dune appelée la Sècherie. 

Salle à manger de luxe

Dominique m’attend à la Pointe près d’un centre nautique. Elle a sorti les chaises de camping dans une luxueuse « salle à manger » : des blocs de granite qui nous abritent du vent et elle est tapissé d’un vert et doux gazon. Le poissonnier de l’Intermarché de Plouguerneau a cassé les pattes de tourteau. Soudain, le vent forci et les morceaux de chair de crabe péniblement extirpés des pinces risquent de s’envoler. le soleil s’est caché, de gros nuages gris obscurcissent le ciel. le froid tombe. Repli dans la voiture.

Nous avions prévu d’emprunter la digue qui relier Le Curnic à Nodeven et qui enferme une lagune, site ornithologique réputé. Avec le vent fort, l’observation des oiseaux est inconfortable et il n’y a que quelques canards impassibles. 

Guisseny est un village très tranquille à l’heure de midi. 

Nous contournons un petit aber : Port de Tresseny en voiture . Le soleil est revenu. Je reprends la promenade juste avant Neiz Vran contourne un petit cap puis parcours pieds nus la longue plage de Kerlouarne sur le sable fin et doux. 

Menez Ham, au bord de la carte IGN 0416 est un lieu touristique avec un grand parking, des attractions et des restaurants. Mais il est tard et les nuages sont très menaçants. Nous rentrons donc (25000 pas au podomètre)

 

 

 

L’aber Benoit et la Presqu’île Sainte Marguerite

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Aber Benoit

La promenade le long de l’Aber Benoit est une des plus belles de la  région. Mais attention! Elle est plus longue qu’il n’y paraît. Félicitations à l’Office de Tourisme ou à la Mairie : le parcours est très bien entretenu. le début après le pont à Tréglonou est bien signalé. Les marches solides sont équipées de grillage antidérapant. Parfois on a installé une rambarde ou une corde. J’avais pris mon bâton de marche par peur des glissades. Aucun souci de ce côté là. Le bâton facilite les petites montées raides. C’est donc une randonnée facile en sous-bois de hêtres, châtaigniers, près de l’eau à marée haute. Le miroir de l’eau est calme. on voit de nombreux  oiseaux. Le sentier colle aux renfoncements imprévus et aux petites pointes, l’évaluation de la distance en comptant un index pour 250 m sera complètement fausse.

des surprises : un manoir caché, une petite guérite de pierre, une plage…je marche parfois entre de très hautes fougères. Un ruisseau  je jette dans l’aber, formant une profonde échancrure que je confonds avec celle du Garo de la vallée des Moulins. L’heure tourne, je ne pourrai pas faire le détour par les moulins qui me tentait.

moulin

Cette dernière partie de la balade s’éternise. Je monte des marche, le GR s’éloigne de l’eau, monte sur des petites routes, contourne des propriétés . les six kilomètres deviennent onze.

J’arrive enfin à Saint Pabu au quai de Stellac’h. Je passe devant un chantier naval avec d’assez gros bateaux et de grands catamarans. plus loin, se trouve le petit port avec le club nautique où Dominique m’attend pour un pique-nique délicieux avec les rillettes de thon de la Cancalaise, du pâté au poivre vert et kouing aman. 

Après midi : tour de la presqu’île Sainte Marguerite entre l’Aber Benoit et l’Aber Wrac’h. Dominique me lâche dans l‘anse de Brouesnou . Je découvre de très belles plages de sable découvertes par la marée basse, me déchausse et préfère marcher pieds nus que suivre le sentier. Approchant de la pointe , je devine le phare de l’île Vierge qui annonce l’Aber Wrac’h. La pointe est rocheuse, il y a de beaux thuyas. Le Fort Cezon (construit par Vauban)coiffe une petite île accessible par marée basse.

Fin de la soirée au Sémaphore un trois mât passe sur l’eau bleu marine.

Au Café du Port de l’Aber Wrac’h : La Bricole – chants maritimes

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la bricole

Nous avons terminé en musique ce beau dimanche, au Café du Port de l’Aber Wrac’h. Sur une petite scène installée au fond du jardin, trois musiciens : un rouquin à bouille rigolote, accordéon et clarinette, un guitariste guitare et bouzouki, et le chanteur en maître de cérémonie: petit chignon sur le haut du crâne, petit gilet serré et boucles d’oreilles. 

Ils chantent de vieilles chansons maritimes du Boulonnais. Trouvées dans les carnets de chanson, écrites par des gens du peuples, marins, conscrits mais aussi des femmes, parfois en patois boulonnais. 

Chansons inconnues de moi, surprenantes. Chansons d’un autre siècles, certaines ont plus de  ans. Accompagnement inattendu: clarinette jazzy, bouzouki chamarré, pas du tout grec par ailleurs. mandoline miniature. Ces instrument sont de beuax objets .

Si les marins sont boulonnais ou originaires des villages entre Boulogne et Calais, les airs naviguent entre Antilles et Algérie.

Une fin de journée très plaisante!

Aber Wrac’h – l’Abbaye des Anges

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Abbaye des anges : chapelle

En saison, les visites guidées se succèdent toutes les heures. Le dernier dimanche de septembre est la dernière occasion de visiter l’Abbaye. Je ne suis pas seule à la visite de 16 heures.

1507-1509 : des Franciscains s’installent après 60 ans sur l’île Vierge où les conditions de vie étaient très difficiles. Les derniers frères quittèrent l’Abbaye en 1791. Un particulier y tint une auberge et un hôtel jusqu’en 1936. 

En 2002 commença la restauration. Plus qu’une visite historique, c’est celle d’un chantier de restauration encore en cours, passionnante!

Abbaye des anges : porte

On entre sous une arche au motif des choux frisés. le conférencier nous explique que l’église fut endommagée après que des aviateurs américains en 1917 en  avaient démonté les poutres  pour la construction d’une base aérienne à proximité. Les Compagnons du Devoir ont reconstruit la chapelle. La couverture est en ardoises de Sizun : la taille des ardoises est décroissante à  mesure qu’on monte, ce qui facilite le travail des couvreurs et qui donne un aspect plus élégant.

Abbaye des anges : sablière sculptée motif marin

A l’intérieur la voûte est en carène de bateau renversée. Le sculpteur  Bernard Duvillers,  avec l’aide des jeunes du Père Jaouen qu’il a formé a sculpté des poutres de la chapelle : les sablières – poutres horizontales sont décorées de motifs marins du côté de la Mer et des animaux et végétaux terrestres du côté Terre. Les engoulants aux extrémités des poutres représentent des animaux fantastiques. 

sablière motif terrestre

Dans les murs on remarque des trous circulaires, ce sont les cols de poteries: 122 pots acoustiques en céramique améliorent l’acoustique de la chapelle – 60 sont d’origine. En projet, des concerts auront lieu ici dès 2023.

Les vitraux sont aussi remarquables, œuvre du verrier d’art de Nantes Eric Boucher . Le verre thermoformé est constitué de trois couches ce qui leur confère du relief.

Abbaye des Anges : mur de séparation du chœur et pots acoustiques

Un mur de séparation (1792) isole le chœur de la nef, pour séparer les Récollets des laïcs.

La Bibliothèque des moines contenait 1200 livres à la Révolution. Il reste une galerie ouverte marquant la limite entre le cloître  occupé par le jardin des simples  – Haute-Cour consacrée à la vie religieuse et la Basse-Cour où se trouvait le puits, les logements des frères converts, le pigeonnier, la buanderie et l’écurie où se déroulait la vie quotidienne.

Abbaye ds anges : fontaine

Deux petites sculptures ont été réalisées par Joseph Pinchon.  A côté d’une petite source à l’extérieur des murs il y a également une statue :La Vierge et l’Enfant  du sculpteur local François Breton dont nous allons voir d’autres sculptures dans la région. 

Joseph Pinchon, (1871 – 1953) l’inventeur de Bécassine, illustrateur, a  aménagé toute une aile pour en faire une résidence qu’on peut visiter et admirer les décors originaux.

 

Plouguerneau : Eco-Musée des Goémoniers et de l’Algue

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26 septembre : dernière occasion pour visiter l’Eco-musé des Goémoniers et de l’algue, en octobre tout sera fermé! 

Dès l’entrée, une présentation des algues selon la zonation

  • dans les grands fonds : les algues rouges fixent le calcaire. Le maerl forme des amas solides, il est utilisé en agriculture, dans le traitement des eaux et en chirurgie osseuse
  • les laminaires, algues brunes disparaissent en dessous de 25 m. Des échouages permettent la récolte. jusqu’au 20ème siècle les laminaires fournissaient l’unique source d’iode. On a aussi mis en évidence le relâchement de grandes quantité d’iode dans l’atmosphère en situation de stress (fort ensoleillement à marée basse)
  • sur l’estran : les ulves . leur développement est dépendant de la quantité d’azote. Le fucus vesiculus et ascophyllum sont capables de supporter des variations de température et de salinité. On les utilise pour faire des engrais. 

Historique de l’exploitation du goémon

A l’origine le goémon servait à l’amendement des terres en particulier dans le Léon pour les cultures maraîchères.

Dans les îles il servait de combustible.

les exploitations industrielles : soude pour la fabrication du verre, iode, récemment , alginates.

25 tonnes de laminaires, séchées donnaient 5 tonnes de matière sèche, 1 tonne de soude et 15 kg d’iode.

tonne d’algues donne 30 à 40 kg dalginates utilisés comme épaississants alimentaires, dentifrices, gaviscon…

les carraghénanes entrent dans la composition des desserts lactés, des crèmes flans, mousse au chocolat…

Le travail des goémoniers était une activité de complément pour les petits agriculteurs. Il suffisait d’adapter les outils agricoles pour la récolte du goémon. Les agriculteurs pauvres l’utilisaient à la place du bois de chauffage, ils s’en servaient  comme bourre pour les matelas, même de nourriture, on confectionnait des sortes de flans. Enfin pour la teinture des coiffes ou comme soin de beauté. C’était un travail pénible, toute la famille y travaillait et on connaissait peu de protection sociale. L’exposition montre ces conditions de travail, les outils et aussi les bateaux : les sloups

La recherche scientifique est développée dans la région. On mesure la biomasse pour ne pas épuiser la ressource. Une vidéo passionnante montre les méthodes de mesure , sur place comptage dans des cadres, ou par des photographies aériennes et des mesures physiques.

Bien que le musée ne soit pas imposant de l’extérieur, il faut compter près de 2 heures pour lire tous les panneaux. Et encore! je n’ai pas vu les vidéos.

Aber Wrac’h – Saint Antoine, Gîte du Lavoir

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le lavoir Saint Antoine

Nous avons tourné dans la campagne avant de trouver la flèche de bois indiquant le Lavoir en descendant la route de Landeda. Nous étions arrivées trop tôt et avions fait une halte au Port de l’Aber Wrac’h à l’Office de Tourisme. Les indications de nos hôtes ne correspondaient plus et le GPS s’entêtait à nous faire passer par un sens interdit. 

Une belle maison de bois très contemporaine est construite en contrebas du jardin sec : graminées, arbustes et fleurettes des Pâquerettes des murailles et agapanthes dans des copeaux de bois. De grands baies vitrées laissent largement pénétrer le soleil  sur trois orientations dans la grande salle meublée avec une grande table, six chaises de skaï orange, coin salon avec deux canapés et une télévision écran plat XXL. Dans un placard peint nos hôtes ont laissé à notre disposition toute une bibliothèque, Guide Vert et beaux livres sur la Bretagne. La cuisine laquée de blanc contient tous les accessoires, four, lave-vaisselle, micro-onde, robots et des plaques à induction. Le réfrigérateur est caché par une porte de bois brut sous l’escalier d’où on peut tirer un plan de travail supplémentaire et un tiroir profond pour les sacs des courses et les réserves.

La chambre du rez-de-chaussée a un lit King size, avec de jolis coussins et une tète de lit très originale, porte lazurée de gris . Une guirlande de boules de verre comme des boules de Noël  qui s’éclairent. En guise de table de nuit, un casier de bois accolé au mur.

A l’étage se trouvent de belles chambres et une salle de bains. Nous n’y sommes montées qu’une fois pour visiter.

Accueil parfait, situation parfaite, proche du port et du GR34. Les courses sont à Lannilis (grandes surface) et à Landeda (superette et excellente boulangerie).

La surprise c’est le ruisseau qui coule au milieu de la pelouse et surtout le lavoir de l’autre côté du muret : un enchantement!

Autour de Portsall sous la pluie

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Pluie vent et vagues

La météo est exécrable mais on ne se laissera pas intimider! 

Quand nous arrivons, le port de Portsall est très tranquille ce mardi de fin septembre. Je trouve les balises du GR34 rue des Pêcheurs. Il passe entre les maisons sur de petites rues puis suit la côte découpée de pointes rocheuses terminée par des rochers spectaculaires. Je retrouve Dominique garée devant un minuscule port, pas de quai mais une dizaine de bateaux à l’eau.

limicoles

En face, la très belle plage de sable  de Tréompan. J’aimerais la parcourir pieds nus mais il fait très frais et j’ai peur de ne pas passer les barres rocheuses qui coupent la plage. La mer est haute mais de faible coefficient. Cela passe. Une volée de limicoles s’est posée : gravelots, courlis ou bécasseaux. J’ai encore oublié mes jumelles. La pointe est sableuse et annonce les Dunes de Tréompan et la Plage des Trois moutons.

Depuis le début du séjour, nous avions décidé d’aller au restaurant le premier jour de pluie. Nous n’avons donc pas emporté de pique-nique. Ce matin les restaurants de Portsall étaient fermés. Le soleil se pointe : nous allons faire les  courses à Ploudalmezeau. Le chantier qui barre la route va nous compliquer les trajets toute la journée (le GPS l’ignore et nous dirige vers cette tranchée infranchissable). Dans un si petit bourg Leclerc a installé un magasin gigantesque où je trouve crevettes, salade carotte, ananas et surimi. 

L’après-midi,  nous explorons la côte au Sud de Portsall

Kersaint

Kersaint, juste à la sortie de Portsall possède une magnifique chapelle : Notre-Dame-du-bon-secours (1518). Kersaint « village des saints » doit son nom aux deux saints, Saint Tanguy et Haude. Selon la légende, Tanguy aurait décapité sa sœur Haude près d’une fontaine. Trois vitraux (1901) et deux statues rappellent cette histoire. De beaux vitraux contemporains très lumineux éclairent cette chapelle, église et sonorisée. l’association locale invite aussi à consulter leur site web

Donjon de Trémazan

Un peu plus loin dans les terres se trouve le puissant donjon de Trémazan. Donjon carré XIV ème siècle appartenant à la famille du Chastel.

le GR34 suit la côte en corniche (parallèle à la route touristique) jusqu’au petit village d’Argenton. 

chapelle Saint Samson

Sous une pluie battante nous faisons halte à la petite chapelle Saint Samson, toute petite, isolée dans la lande. A côté, une croix et une dalle. Autrefois il y avait un menhir miraculeux : il suffisait de se frotter le dos pour se débarrasser des rhumatismes. Construite en 1785, elle est toute simple. Saint Samson ait un moine gallois venu au VIème siècle évangéliser la Bretagne. 

Après Argenton, la côte devient plus échancrée, découpée avec des pointes, des îlots, des roches émergées. 

Saint Gonvel

La Chapelle Saint Gonvel est bien cachée à proximité d’un dolmen dans un écrin de verdure. Si j’avais eu l’information sur place, j’aurais cherché la stèle gauloise couchée à un angle. Le dolmen est d’approche difficile, on l’a juste entraperçu. 

A la pointe on signale des fours à goémon. Tout le long du littoral on peut retrouver ces anciens fours où l’on calcinait le goémon pour récupérer les cendres riches en soude qui servait, entre autres – à l’industrie du verre.  En général il s’agit d’une simple tranchée bordée de pierres mais ici il semble que ce soit un complexe plus important. 

Nous poursuivons la route jusqu’à Porspoder. Sous la pluie le village n’offre pas son visage le plus avenant. On s’engage dans la petite presqu’île du Vivier. Il y a bien des viviers mais on n’y vend ni huitre ni moules. Ce sont des bacs expérimentaux de la station de l’IFREMER. 

Je termine le circuit à pied sur le GR jusqu’à Saint Samson. il pleut, il vente, il grêle même. Par chance j’ai le vent dans le dos. Je me persuade que puisque nous ne sommes pas en sucre nous ne sommes pas solubles dans la pluie (surtout ne pas dire « qu’on ne fond pas« ). Cela ajoute même à la dramaturgie des vagues qui explosent sur les roches. Promenade sublime!