CARNET MALTAIS

Le secret de Malte est l’Hypogée de Hal Saflieni.
Il faut réserver la visite longtemps à l’avance sur Internet et le prix est de 30€. Comme le site Internet ne semble pas actif, nous décidons de tenter la chance. Peut être un désistement de dernière minute ? Après tout, les vacances sont finies ! Nous règlons le GPS sur Paola, selon mes renseignements, le site serait à 5 minutes de l’église. Sur place aucun fléchage, les rues sont à sens unique, un vrai labyrinthe. Un monsieur très gentil propose : « suivez- moi ! » en guise de clignotant il sort son bras tantôt à droite, tantôt à gauche. Sur le comptoir de la billetterie cette indication « booked until 11.17 » ?
Les temples Tarxiens ne sont pas bien loin, sur la grand route j’ai remarqué un écriteau. Après, plus rien. Une dame très aimable encombrée d’un sac et d’un caddie bien rempli propose de nous guider ; Il faut faire de la place pour ses ballots « charity ! ». » A droite !», tape sur l’épaule de Dominique, « à gauche ! », nouvelle tape..petites rues, balcons maltais, camions de légumes. Le même que nous avons vu tout à l’heure et nous revoilà devant l’hypogée ! Nous ne trouverons jamais les Temples Tarxiens !
L’office de tourisme de Marsaxlokk m’a offert un plan détaillé avec des balades aux environs de Marsaxlokk et de Marsaskala. L’une d’elle passe par Tas-Slig où je devais aller dimanche et va au phare de Delimara . Sur la Pointe de Délimara se trouve une centrale électrique et de la route on domine le Port Franc. Un gros pétrolier est juste en dessous de nous, on voit les tuyaux brillants qui arrivent à la raffinerie la très haute cheminée rouge et blanche domine le cap. Il s’agit de l’oublier sur la petite route pleine de nids de poule qui s’arrête devant le phare et une station de radars.

La vue sur Marsaxlokk est impressionnante. Ce que nous avions pris pour un simple village de pêcheurs est une ville très étendue sur une baie beaucoup plus grande que nous ne l’avions imaginée. Je comprends que les flottes soviétique et britannique aient pu s’y rencontrer. De l’autre côté du cap, vers la mer ouverte, de petites criques rocheuses très sauvages invitent à la baignade.

La plus connue est celle de Saint Peter’s Pool qui est signalée par des écriteaux mais il y en a une autre au bout de la route goudronnée équipée d’un escalier de ciment et d’une échelle dans l’eau. La plage elle-même est une dalle d’un calcaire gris creusée de trous circulaires (saline ou érosion naturelle ?) dans les trous remplis d’eau un crabe, de minuscules poissons…L’eau est merveilleusement transparente. L’anse très étroite est protégée du vent. Y plonger serait un rêve. Une de mes règles de prudence est de ne pas nager seule si je n’ai pas vu quelqu’un d’autre le faire. Je ne nage pas assez bien pour déjouer un courant fort ou un piège quelconque. Je remonte à regrets. Comme il n’y a personne sur le parking je suis à l’aise pour me mettre en maillot pour St Peter’s Pool. Même configuration que la petite plage sauf qu’il y a deux parkings avec du monde, et beaucoup de gens qui plongent et s’amusent. Prudemment je me dirige vers l’échelle et me dégonfle, elle est très haute plus de 2 m au dessus de la surface de l’eau. Et si c’était glissant ? Une fois encore je renonce pas très fière d’être si peureuse.
Nous retournons au Kiosk Fajtata de la Baie de Saint Thomas. Là je nage en toute confiance à l’abri des flotteurs. Fish&chips.

Près de notre maison, à Qawra, il y a des salines. Pour y parvenir je longe le bord de l’eau, découvre de nouvelles échelles pour se baigner, des petites plages de ciment insoupçonnées. Entre la route et la plage, deux étages de garages à bateaux et des cahutes de ciments avec des terrasses et des tonnelles, souvent des barbecues. Résidences permanentes ou rendez vous du week-end ? Un vieux monsieur et une dame prennent le frais, les jambes étendues sur un tabouret, la dame égrène son chapelet. Trois hommes s’affairent sur un bateau à moteur. Vie simple à mille lieux des hôtels à karaoké et piscine. A la fin des maisons le sentier se rétrécit et entre dans les roseaux. Un long serpent me dissuade d’aller plus loin. Sur le côté je découvre un chemin de planches qui mène à Kennedy grove qui est un jardin avec un bosquet de pins, des jeux d’enfants, des tables à pique-nique et une sorte de monument circulaire, genre tholos, au président assassiné. Un grillage sépare Kennedy Grove de la saline. Je dois remonter sur la route jsqu’à une passerelle métallique rouge qui enjambe un canal nauséabond où s’ébattent des canards.
Une promenade a été aménagée le long de la saline avec des panneaux explicatifs. Les bassins sont grands. Ceux de remplissages sont particulièrement vastes et communiquent avec la mer. Le sel cristallise sur des dalles de pierre, dans des bassins peu profonds de couleur crème ou rose. Je ne vois pas de sel mais hier il y avait des petits tas pointus caractéristiques. Une belle croix de pierre est érigée au milieu de la saline.
Le reste de la soirée est occupé aux préparatifs du retour, valises et ménage.