CARNET MALTAIS

Siggiewi
Nous cherchons à visiter des carrières modernes. Un centre d’Interprétation Heritage Limestone est signalé sur nos guides. Nous errons entre Zurrieq et Qrendi passant et repassant sur les mêmes routes entre des murs de pierres bordant des carrières encore en exploitation. Des personnes interrogées affirment : « heritage Limestone se trouve à Siggiewi ». Retur en arrière, nous arrivons enfin à destination, mais trop tard, il ferme à 12h. Puisqu’on se trouve à Siggiewi autant visiter le village qui aurait de belles maisons anciennes autour de l’église Saint Nicolas. Evidemment on se perd ? Demi-tours, renseignements auprès des passants…Saint Nicolas est une grande église qui ressemble aux autres églises de Malte. Les maisons anciennes sont bien là mais pour les photos il y a toujours un artefact moderne qui dérange : un panneau de circulation, un climatiseur, une parabole….
Il est temps de retourner à la mer : nous avions prévu de déjeuner et de nous baigner à Ghar Lapsi.
Le GPS ne connaît pas Ghar Lapsi, la signalisation routière non plus. Ghar Lapsi est un groupe de maison, même pas un hameau. Nous recommençons le tour Zurrieq, Qrendi, les temples….Aux temples c’est facile, la carte est lisible.

Nous ne sommes pas déçues, au bout d’une rampe très pentue de 120 petites marches nous découvrons une véritable piscine naturelle ronde entre les rochers. L’eau est limpide, les rochers affleurent. Par transparence on voit les poissons. Il y a des grottes réservées aux plongeurs avec bouteilles nombreux tout essoufflés à remonter la rampe avec leur matériel. Une autre rampe en pente douce arrive à un minuscule port, petit havre étroit entre les rochers. Les barques sont hissées et les tables du restaurant Carmen’s qui semble très fréquenté, la plupart des tables sont réservées.
Le patron très sympathique est très arrangeant ; je commande le poisson du jour : Lampuki (dorade coryphène)et les raviolis au poisson recommandés aujourd’hui. Les raviolis sont servis avec une sauce méditerranéenne avec câpres et olives. Dominique se récrie, elle ne mange ni les uns ni les autres. Gilbert propose de changer et de les accompagner d’une sauce crevettes. Nous aurions aussi pu commander, des poulpes à l’ail des calamars, des moules au de la langouste.

Le lampuki est frit découpé en tronçons. C’est un énorme poisson, je n’en viendrai pas à bout. Les raviolis sont une pure merveille, farcis avec différents poissons. J’ai regretté ne pas les avoir choisis. L’addition est très raisonnable : 32€ avec vin blanc et café. On nous offre de la halwa avec le café.
Entre poisson et café je suis allée me changer. La baignade est merveilleuse mais courte. Il y a du vent et cel bouge vers le large. Dans la piscine, il faut éviter les roches qui affleurent : 5 ou6 baigneurs remplissent la « piscine ».
Notre programme n’est pas terminé ? Il reste deux ou trois chapelles à découvrir et les falaises de Dingli. Après avoir passé une usine de désalinisation (osmose inverse) nous suivons les flèches Ir-Rabat. La route quitte la côte traverse une campagne entre des murs qui cachent des carrières impressionnantes en exploitation et qui isolent des champs et des jardins. Des panneaux indiquent Girgenti (je pense à la Sicile). On domine une verte vallée. Comme à Gozo, champs et jardins se trouvent dans les creux. On voit aussi des arbres : eucalyptus, mimosas ou caroubiers. Plus en hauteur des rangs de vigne. Laferla Cross, une énorme croix de béton sur une éminence domine une petite chapelle en ruine toute simple. Je me régale dans ces chemins entre murettes et figuiers de barbarie, terrasses et jardins. Dominique moins, elle redoute l’arrivée intempestive d’un véhicule en face. Pour arriver à la chapelle St Lawrence il y a un sentier piétonnier dallé qui descend ensuite revêtu de gros galets. La chapelle est interdite à la visite ; elle s’écroule. En dessous il y a une grotte est-ce une « underground chapel » ? citée par le Petit Futé ?

Les Falaises de Dingli sont très différentes de celles de ce matin. Elles ne plongent pas directement dans la mer mais se termine sur une sorte de plateau très fertile (argiles bleues) où l’eau est stockée dans des citernes au milieu de cultures maraîchères très soignées. Sur une citerne se trouve une statue de Saint André à taille humaine. Différence avec Gozo : la série stratigraphique est inversée et nous marchons sur le lower Coralline qui est un calcaire assez grossier présentant des cavités à la manière de la dolomie ou de la meulière. On ne voit pas les greensands (je finirai par en trouver un petit affleurement à la fin de la promenade.
