Du Miel sous les Galettes – Roukiata Ouedraogo

LIRE POUR L’AFRIQUE

J’ai trouvé ce titre grâce au MOIS AFRICAIN de Jostein, je l’ai téléchargé vite fait, sans faire attention à la mention Roman Autobiographique . D’ailleurs, je ne connaissais pas la comédienne.

Roukiata en scène

269 pages que j’ai dévorées en une après-midi. Lecture facile, distrayante. Roukiata a le sens de la formule. Sans prétention mais tellement sympathique.

Deux histoires s’entremêlent : l’une d’elle actuelle se déroule à Paris, la comédienne est la présentatrice d’une réunion de la Francophonie. Franchement, ce n’est pas la partie qui m’a le plus intéressée.

Le courage féminin m’a toujours fascinée. Il est rarement mis en scène sous forme d’héroïsme comme chez les hommes, il est plus terre à terre, plus quotidien. Yennenga n’est pas qu’une guerrière courageuse, c’est aussi une féministe, mais sans tout le discours et la théorie du féminisme moderne, militant et occidental.

La seconde est l’histoire de sa mère, au début des années 80, juste après la naissance de Roukiata.  Arrimée au dos de sa maman,  comme les bébés africains, elle la suivra à Ouagadougou dans ses pérégrinations pour faire libérer son père emprisonné à la suite d’une dénonciation calomnieuse. Courage et énergie déployée par cette mère de famille nombreuse qui va devoir subvenir aux besoins de sa famille  nombreuse en vendant les galettes qui donnent le titre du roman. Si la situation est difficile, la maman garde le moral et le sens de l’humour. L’auteure raconte la vie dans une petite ville du Burkina-Faso avec beaucoup de vivacité. Certaines anecdotes sont tout à fait inattendues comme ce tournoi de foot féminin :

Yoyo était la gardienne de l’équipe des mamans du secteur 10. Elle toisait les adversaires qui s’approchaient de ses buts avec un regard qui voulait dire Si tu me mets un but, je vais te chicoter très fort ! Du coup, ça perturbait les buteuses de l’équipe du secteur 11 qui hésitaient un peu à entrer dans la surface de réparation.

Un voyage dépaysant!