Niort en 80 minutes

ESCAPADE DANS LE MARAIS POITEVIN

Niort : château

Sur la route du retour : Niort par un beau soleil.

J’ai téléchargé l’appli Niort Marais Poitevin Tour sur le smartphone. Elle propose toutes sortes de renseignements pratiques et est très bien faite. Je recommande vivement. Parmi les itinéraires de promenades il y a un circuit Niort en 80 minutes que j’ai suivi à la lettre et qui m’a conduite dans le centre-ville « A la découverte du panorama architectural de Niort en un clin d’œil » . 14 étapes avec des explications écrites et commentaires amusants pour animer la visite.

Sèvre Niortaise

Nous trouvons un grand parking en face du Donjon  ou Château qui est un double donjon avec deux hautes tour blanches.

Niort : Hôtel de Ville

la Préfecture et l’Hôtel de Ville (1897), le Palais de Justice rappelant un temple grec ne sont pas exceptionnels ni très originaux.

Niort : le clocher de Notre Dame

L’église Notre Dame gothique flamboyant avec sa si  haute flèche qu’on dit que la fée Mélusine l’aurait construite m’intéresse plus. L’école de dessin fin 19ème s’inscrit dans la ligne de la préfecture et de l’Hôtel de ville, en peut être plus élégant. J’ai nettement préféré les anciennes maisons Henri II avec pinacles, échauguette et chérubin ailé. On arrive aux jardins de la Brèche qu’on n’a pas le temps de parcourir dans le temps imparti.

Niort pilori

J’ai aimé le Pilori (1530-1535) malgré son utilisation détestable avec ses colliers de fer pour tenir le délinquant qui était ainsi puni publiquement. Le logis d’Hercule rappelle que là se déclara le premier cas de peste en 1603, on arrive à la fin du parcours à la maison natale de Madame de Maintenon.

Niort Logis d’hercule

Promenade agréable dans un centre-ville animé. Rien d’exceptionnel (à part le château où j’aurais peut-être pu consacrer plus de mon temps). Au moins, nous pourrons avoir une idée plus précise de cette ville de Niort dont je ne connaissais que l’adresse de mon assureur.

la Baie de l’Aiguillon sous la pluie

ESCAPADE DANS LE MARAIS POITEVIN

Baie de l’Aiguillon : carrelet à Esnandes

Malgré une météo exécrable, nous partons pour la Baie de l’Aiguillon espérant des éclaircies au bord de la mer. Le trajet par le Marais passe par Marans, Puyravault, Triaizé, Saint Michel en l’Herme, L’Aiguillon et La  Faute.

Tournesols sous la pluie

Sous le ciel gris, le Marais Desséché n’est pas pittoresque avec ses grandes cultures. Heureusement les tournesols donnent un peu de couleur, gorgés d’eau, ils penchent la tête et p,t une allure pitoyable.

A l’entrée de Marans, à l’arrière du cimetière, une église en ruines a belle allure, ogives gothiques et chapiteaux romans ; la nef a disparu mais le clocher est intact. J’avais un bon souvenir de Marans visité il y a quelques années lorsque nous étions à Sainte-Radégonde-des-Noyers à la Maison éclusière. Pressées d’arriver nous enjambons la Sèvre Niortaise sans nous arrêter.

Ecluse

Un peu avant Charron nous remontons vers le nord et trouvons les belles écluses sur le fleuve et les canaux qui convergent.  Est-ce donc là les Portes à la Mer qui contiennent l’eau douce de la rivière et empêchent l’eau salée d’y pénétrer. Sur la plupart des rivières les écluses permettent la navigation. Dans le Marais, leur rôle est plus complexe. Elles permettent de réguler tout le réseau hydrographique. De nombreux pêcheurs sont installés sur les berges à proximité. Nous croisons de nombreux cyclistes bien courageux de pédaler sous la pluie.

A Puyravault, l’église templière est bien fléchée. A l’écart du village, dans le cimetière, se dresse une église toute simple d’une sobriété étonnante. Une seule voussure autour du portail. Seuls les modillons sont sculptés (il faut entrer dans le cimetière pour els voir). La Commanderie Templière qui restera attachée ensuite à l’Ordre de Malte participa à l’assèchement du marais jusqu’au XVII ème siècle. L’église est ouverte, elle a des vitraux colorés. Certains XIX ème rappellent l’histoire des Templiers. Une seule nef, un plafond assez bas, il règne une certaine intimité.

Nous suivons la route sous la pluie sans prêter attention au paysage. Sur al carte le maillage des canaux fait illusion. Le plus souvent on ne voit ni canaux ni fossés cachés par des tamaris  ou invisibles dans les creux. De plus cette région est bien construite. On entre dans L’Aiguillon station balnéaire sans grâce, maisons sans caractère, attractions pour enfants, fête foraine, débauche de structures gonflables aux couleurs criardes jaune et vert où des adolescents s’exercent à des activités indéfinissables. Sans prendre garde, nous arrivons à La Faute avec le même urbanisme décevant.

marais maritime

Nous nous engageons dans la presqu’île espérant trouver des plages sauvages. Aboutissons à la Capitainerie d’un Port de Plaisance endormi ; on se croirait en hiver. Il n’y a aucune activité en dehors de joggers qui courent sous la pluie et des cyclistes qui passent sans s’arrêter. J’ai perdu le sens de l’orientation tant nous avons tournicoté dans les lotissements. Le GPS nous emmène à la Pointe d’Arçay où je fais une jolie promenade sur des planches à travers le marais maritime et les bassins des ostréiculteurs. J’arrive à un affût ; faute de jumelles je n’essaie même pas de chercher les oiseaux dont les silhouettes sont signalées sur les panneaux. Vent et pluie, ils sont bien cachés ! Non loin de là, se trouve la plage des Amourettes en face de l’entrée d’un camping.

C’est l’heure du déjeuner, Dominique n’a pas trouvé de restaurant avec le smartphone, plutôt si, à la Pointe de l’Aiguillon, mais c’est complet ! peu tentées par ce que nous avons vu à La Faute et à L’Aiguillon, nous décidons de retourner vers Esnandes et Marsilly voir ceux que nous avions repérés lundi. Mais c’est loin. Pas le temps d’arpenter la plage sauvage. Nous arrivons à 13h30 à Marsilly et nous attablons chez Les Moules Brothers. Ce n’est pas un restaurant chic, loin de là ! Plutôt cantine avec de longues tables vernies sous un auvent de tôle(heureusement puisqu’il pleut) . Service restauration rapide : commande au comptoir. Le serveur donne un plateau avec une corbeille de pain, les couverts, serviette et boissons plus un bipper qui préviendra quand les moules seront prêtes. Pour 11€80, on a une belle part de moules marinières dans une barquette en alu, une petite barquette de frites (maison, délicieuses pas surgelées, bien cuites), pain, beurre et une boisson. On mange avec les coquilles (ou les doigts). Les serveurs sont aimables ; à la fin on dessert soi-même en faisant attention au tri. Ce n’est pas grande classe, mais c’est bon et pas cher. S’il n’y a ni nappe ni vaisselle, ils ont fait des efforts de décoration avec des collages amusants sur les bâches qui entourent les viviers et les bassins ;

Eglise de Marsilly et arbre de la Liberté4

Je reprends le chemin côtier sur la digue jusqu’à Nieul/mer et retour jusqu’à Esnandes. 1h30 sous une pluie battante. J’ai décidé d’imiter Ecossais et Irlandais : ignorer superbement la pluie, « what a gorgeous day ! » . De retour à la voiture, je dégouline, il ne me reste plus qu’à enfiler la robe de plage de coton léger à bretelle et le maillot de bain (je rêve du pull irlandais en laine). Une polaire par-dessus la robe, quelle élégance ! au moins je suis au sec

Le soleil a décidé enfin de pointer ses rayons, pas question de rentrer ! Nous irons finir la balade des Falaises du Pertuis Breton jusqu’à la Pointe du Plomb. A Marsilly, il y a également une église fortifiée avec une tour carrée comme à Esnandes qui ressemble plus à un château fort qu’à un clocher. En face se trouve un Arbre de la Liberté planté en 1792 . Il a été récompensé comme « arbre remarquable » d’autant plus qu’il ne reste plus que deux spécimens vivants.

 

Fouras

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Fouras Pointe de la Fumée,, Fort Enet et Fort Boyard au fond île d’Aix

Comme hier, Dominique a réservé une table en terrasse à Fouras. Au restaurant l’Océan, près de l’embarcadère pour l’Île d’Aix, à la Pointe de la Fumée.

Comme nous sommes en avance nous en profitant pour regarder Ford Boyard et Fort Enet construits sur des îlots proches de la côte mais noyés de brume. Oléron barre l’horizon au Sud-Ouest tandis qu’on devine vers le Nord le pont de l’Île de Ré, l’Île d’Aix est si proche qu’on voit les plages et les arbres. Je n’imaginais pas les îles Atlantiques si proches.

Fouras, la terrasse de l’Océan et les passagers qui débarque du bac de l’île d’Aix

La table réservée est idéalement placée, protégée du vent par une vitre et de la pluie par une toile. A la carte plateaux de fruits de mer, des poissons (chers). Nous commandons Moules marinières et moules au curry. Les moules marinières sont très simples, à peine d’oignon haché et du persil frais, excellentes. La sauce au curry est bonne mais on sent moins le goût des moules. Nous profitons bien de cette pause nécessaire dans la longue journée.

Fouras : le fort Vauban dans la brume

Une promenade longe la côte de la Pointe de la Fumée jusqu’à la première plage jonchée de débris de coquilles, je garde mes sandales. Des fortifications en béton ferment la plage.

Nous reprenons la voiture jusqu’à la Station Balnéaire de Fouras : Grande Plage, Casino, digue aménagée avec un manège, de belles maisons, mais parking impossible malgré le temps automnal c’est le 4 Août, la pleine saison ! Au-delà du Fort Vauban, château-fort médiéval dont le début de la construction date du XIV ème siècle, se trouve un grand parking et une promenade piétonnière le long de la falaise que je parcours pour découvrir une autre plage, la plage-sud bordée d’immeubles récents, beaucoup moins animée que la Grande Plage.

Fouras : la Grande Plage vue de la terrasse du fort Vauban

Evidemment je ne vais pas faire l’impasse sur le Fort Vauban occupé par le petit musée de Fouras.

  • Salle 1 : Géologie: jolies vitrines de fossiles, ammonites spicules d’oursins, bivalves. Une carte géologique de la région où j’apprends que la grand plaine céréalière est du Kimméridgien (Jurassique supérieur) , que le marais de Rochefort contient des îlots jurassiques tandis que le synclinal de Saintes est Crétacé
  • Salle 2 histoire militaire: 5ème siècle av JC arrivée des Celtes les Santons
  • 58 av JC conquête romaine
  • 1137 Aliénor d’Aquitaine épouse Louis VII, répudiée se marie à Henry II Plantagenêt
  • Fouras disputée pendant la Guerre de Cent Ans
  • Pendant les Guerres de Religion, le Château de Fouras sert de bases aux troupes royales. Quand Louis XIII décide le démantèlement de toutes les forteresses Fouras échape en raison de sa position stratégique. Vauban fortifie ensuite le site.
  • 1829 Affaire des Brûlots(bataille navale avec l’Angleterre)
  • 1871 Les Déportés de la Commune, 4416 passèrent par Rochefort. Ils furent enfermés à Fort Enet, Fort Vauban, Oléron Ré et Aix.
  • Salle 7 : maquettes de voiliers et tableau de matelotage

    matelotage1

Ce que j’ai préféré c’est la vue de la terrasse d’où je découvre la presqu’île très découpée qui s’avance dans l’océan, les îles, les plages. Sur la Grande Plage on se baigne. Ma décision est prise : je vais me baigner aussi, même s’il pleut !

Toujours faute de parking (je n’ai pas envie de me promener mouillée dans l’air très frais) je choisi la plage Sud, très tranquille. Drapeau vert, deux nageurs et un gamin sur une planche de paddle sous les yeux d’un sauveteur. Pour tester la température de l’eau, je marche d’abord les pieds dans l’eau, jusqu’aux chevilles puis mi-mollets. Elle n’est pas froide. J’y vais. Ce que je ne savais pas c’est que les fonds sont vaseux et que l’eau est peu profonde. Je glisse et m’enfonce (réminiscence du mont Saint Michel). Quand je ange mes genoux traînent dans la vase. Comme d’habitude je nage jusqu’à la bouée jaune qui marque la limite de la baignade et va de bouée en bouée. Une averse s’abat timidement. Ce n’est pas gênant quand on est déjà dans l’eau. Cette baignade ne sera pas une baignade mémorable. Mais j’aurais regretté de n’avoir pas tenté !

 

 

Rochefort : la Corderie et l’Hermione

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10 heures,  arrivée à Rochefort après moins d’une heure de route facile entre maïs, tournesols et champs de céréales moissonnés et labourés. Ciel gris, les nuages se détachent et laissent espérer une éclaircie.

La Corderie est en bordure de Charente, un peu à l’écart en dessous-du Centre-ville. Un parking bien pratique est séparé par un jardin public verdoyant. Derrière des murs, le Potager du roi que nous n’aurons pas le temps de visiter. Il faut descendre une belle volée de marches pour parvenir à la Corderie, très beau bâtiment classique en pierre de taille, 300 mètres de long pour confectionner les cordages de marine.

Vérification du Pass Sanitaire, une dame vaccinée, mais depuis quelques jours seulement, me cède son Pass Rochefort 20 € au lieu de 22€ ce qui m’épargne une longue queue. L’hôtesse me tamponne l’avant-bras, je pourrai ainsi circuler dans Rochefort sans avoir besoin de montrer e QR-Code. En revanche le masque est obligatoire en ville, en extérieur comme en intérieur.

La visite commence par une présentation audiovisuelle originale. Sur le grand écran des vagues sur la plage symbolisent le passage du temps tandis que deux personnages encadrés comme des portraits dialoguent depuis un mur.

1666, construction de la Corderie pour fournir des cordages aux vaisseaux de Louis XIV  dans l’estuaire de la Charente. Le sol étant vaseux, on a recours à un architecte hollandais qui préconise, pour les fondations, une sorte de radeau de bois reposant sur des poteaux.

Les diverses guerres contre les Anglais, la colonisation du Nouveau Monde, de Québec aux Antilles fournissent du travaille aux cordiers.

La  fin de la Marine à voile remplacée par des bateaux métalliques à vapeur sonne le glas de la Corderie en 1862. Elle sera affectée à d’autres usages : stockage des munitions, entre autres, et ferme en 1927.

1944, incendie par les Allemands, elle est ruinée.

Classée aux Monuments Historiques (1967) elle devra être complètement reconstruite et ouverte à la visite en 1986.

La suite de la visite est passionnante.

Démonstration

Partant du chanvre, vu sur écran seulement ; j’aurais aimé voir la plante ! Le chanvre est broyé dans une lourde machine qui ressemble un peu à un massicot qui n’aurait pas été tranchant. Les fibres obtenues sont nettoyées avec une espade ressemblant à une batte de base-ball puis peignée avec des peignes de bois portant de longues pointes ; Le fil sera ensuite filé. Les objets sont disposés dans des vitrines avec de nombreuses explications mais la démonstration de cordage sera plus parlante. Un jeune homme a posé deux chevalets devant une fresque d’époque. Sur chaque chevalet, 4 crochets permettent de fabriquer 4 torions (avec l’aide d’une petite fille qui va faire tourner le mécanisme avec beaucoup d’enthousiasme). Le Commettage va enrouler ensemble les différents brins pour former une aussière. Les grelins rassemblent plusieurs aussières. Les grelins permettent de remonter l’ancre.

maquette

On procède parfois au goudronnage des cordages pour les gréements dormants.

matelotage

Une autre démonstration est celle du matelotage, savoir-faire de marine ou l’art de faire des nœuds (mais pas que). L’outil à tout faire est l’épissoir. Il faut aussi un couteau. De nombreux objets sont présentés, suspension de lampes, bouteilles….

épissoirs

La suite du bâtiment est occupée par la très belle exposition de Federica Matta : Le Voyage des imaginaires.

Federica mata fresque

Un mur est occupé par une fresque racontant l’histoire de la corderie, commençant avec un soleil, figurant Louis XIV, puis la Colonisation, la Traite Atlantique, le Radeau de la Méduse, qui raconte aussi les naufrages des migrants actuels qui prennent la mer sur des embarcations incertains, la construction de l’Hermione, bateau rouge comme le sang pour que les marins ne voient pas le sang des blessures le tout relié par des vagues colorées. Des citations de Victor Hugo, Baudelaire, Glissant, Césaire.

Féderica mata : le radau de la méduse

J’aurais aimé prendre mon temps pour lire les poèmes (aussi illustrés sur des tableaux en face de la fresque) mais la visite a déjà été très longue et il me reste l’Hermione.

L’Hermione

l’Hermione

Quand nous sommes venues la première fois, L’Hermione était encore en chantier et n’avait pas pris la mer, cette année elle est revenue de ses lointains périples. On se presse pour la visiter. L’Hermione historique est née en 1778 dans la cale de Rochefort et a pris part à la Guerre d’Indépendance américaine du côté des Insurgents. La reconstitution se veut la réplique fidèle, à taille réelle, capable de naviguer. Si la construction initiale a duré 6 mois, la reconstitution en pris 12 ans parce qu’il a fallu retrouver les techniques oubliées et les outils correspondants.

Avant de monter à bord le visiteur traverse une exposition détaillée dans des barnums sur le quai de la cale. Menuiserie, charpente, gréements, on peut apprendre sur le chantier et sur la navigation du bateau. Après la visite de la Corderie je suis moins disponible pour ces considérations techniques. De plus, avec le Pass Sanitaire, la jauge limitant les visiteurs et permettant les gestes-barrière anti-Covid ne sont plus respectés. Il y a un monde fou comme dans le « monde d’avant ». On piétine, on se pousse, la queue n’avance pas. Le sens de circulation doit être respecté. C’est exaspérant de piétiner de longues minutes sans rien voir. Au bout d’une demi-heure je tente un retour, théoriquement impossible ; j’ai la chance de rencontrer un marin qui part pour sa pause et qui veut bien m’accompagner au portillon de sortie du personnel. Je m’échappe avec soulagement.

L’Abbaye royale de Nieul-sur-l’Autise

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Eglise de Nieul-sur-l’Autise

Nous terminons la journée par la visite de l’Abbaye Royale de Nieul-sur l’Autise en Vendée. Après Coulon et Benêt, emprunter la grande route droite qui conduit à Fontenay-le-Comte. Nieul se trouve à la limite nord du marais.

Abbaye Royale de Nieul-sur l’Autise

1068 : fondation de l’Abbaye, les seigneurs donnent les mauvaises terres marécageuses dont ils ne faisaient rien à l’Eglise pour le salut de leur âme.

La mère d’Aliénor d’Aquitaine, Aénor de Chatellerault, fut enterrée dans l’Abbatiale, on dit qu’Aliénor y naquit ; elle en fit une Abbaye Royale. J’ai la chance d’arriver au moment où la visite guidée commence. La guide nous conduit sur le parvis et explique les principes de l’art roman : trois parties (verticalement et latéralement)  rappel de la Trinité. De part et d’autre du portail deux portails aveugles. Au 16èe siècle le clocher fut détruit le clocher actuel est XIX ème. Une frise en entrelac porterait des motifs rapportés de Norvège.

Le porche de l’église de Nieul/l’Autise

Quatre voussures entourent l’arc du portail : motifs à pointe de diamant mais aussi têtes de chouette ou chat (selon l’observation) gardiens symboliques de l’église. Les chapiteaux représentent les 7 péchés capitaux, le plus grave, l’orgueil a été doublé : griffon ou paon. A l’intérieur trois nefs, les collatéraux sont aussi hauts. En revanche les piliers penchent à cause de la nature marécageuse du sol.

On visite ensuite le cloître impressionnant entouré d’arcades très massives. Pendant les guerres de religion les statues des saints furent décapitées et ont disparu. Seule reste la tête d’un lépreux qu’ils n’ont pas touchée par superstition craignant la contagion. La Salle du Chapitre est bien conservée. Les bâtiments conventuels ont disparu mais on peut voir les caves.

 

 

 

 

Coulon : déjeuner à La Pigouille et Maison du Marais

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Coulon la Sèvre et le restaurant La Pigouille

Coulon : Restaurant La Pigouille

La pigouille c’est la perche qui sert à conduire les barques maraîchines (ou batais) Le Restaurant est très bien situé sur le quai de la Sèvre. La terrasse est protégée de la pluie par un auvent de toile verte. Heureusement que Dominique a réservé : des familles font la queue attendant que des tables se libèrent, le restaurant en refuse d’autres.

Coulon reflets sur la Sèvre

Menu varié, nous aurions pu commander de l’anguille, mais le guide m’a convaincue d’éviter (elles sont en voie de disparition) , il y a aussi des cuisses de grenouille. Dominique commande un pavé de sandre accompagné de riz sauvage, et moi, une tranche de jambon à l’os grillé avec des mogette (j’ai besoin de me revigorer. Pour dessert, tourteau fromager avec une crème anglaise à l’angélique et Dominique une soupe de framboise servie avec une boule de glace à la vanille et de la chantilly. C’est excellent. Nous déjeunons face à la rivière devant les maisons et les barques qui se reflètent.

Village de Coulon

l’église de Coulon

Coulon est très touristique. Des hordes de passants se pressent dans les rues et les quais, le plus souvent masqués. Il y a même un petit train touristique alors que le village est petit. On a ménagé de vastes parkings à l ’extérieur.

L’église de Coulon est romane, reconstruite au Xième et XIIème siècle après pillage des Normands, incendiées en 1569 par les Huguenots, reconstruite au XVIIème (1671), remaniée au XIX ème, difficile à caractériser tous els &éléments. C’est un bel édifice au milieu d »’une vaste place.

Maison du Marais est un Centre d’Interprétation très agréable à visiter (prévoir au moins 1 heure). Dès l’entrée on fait connaissance avec le Batai : barques à fond plat de tailles diverses : 9 pieds pour la chasse, 11 à 12 pour la pêche, 13 à 15 pour le transport de l’herbe, du foin ou du fumier, 16 pour l’argile, 18 pieds : remorques des trains de bois, 21-22 matériel agricole et animaux. Ceci récapitule l’activité agricole du Marais.

Coulon barques sur la Sèvre

Les barques étaient autrefois en bois mais d’un entretien fastidieux, puis on en construisit en ciment, stables mais lourdes à conduire et fragiles en cas de choc, en fer après la 2ème Guerre mondiale, légères et maniables. Les plus récentes sont en fibre de verre.

Les chemins d’eau totalisent des milliers de km :

  • Sèvres Niortaises et rigoles : 250 km
  • Conches et canaux : 500 km
  • Fossés 3000 km

Une salle est consacrée à l’Anguille, son cycle de vie et la pêche à l’anguille dans le Marais

  • A la foëne pour fouiller la vase (interdite)
  • A la Cordèle : corde avec des hameçons garnis de vers sont posés le soir et relevée à l’aube
  • Au Fagot : sarment de vigne formant un piège (interdite)
  • A la bosselle : genre de nasse
  • Vermée : pelote de vers sans hameçon, on récupère les anguilles avec un parapluie ouvert.

Histoire du Marais :

  • Installation des Hommes au Néolithique
  • Les Romains construisirent de grandes Villas
  • An 1000 Abbaye de Maillezais et assèchement du marais avec des canaux (Canal des Cinq abbé)
  • A la Guerre de 100 ans, les travaux des moines sont anéantis
  • 16ème siècle : Guerres de Religion
  • Henri IV fit venir de Hollande des spécialistes : Ceinture des Hollandais
  • Napoléon 1rt voulut aménager la Sèvre pour la navigation.

Una maison maraichine (1850 -1950) meublée est reconstituée

La visite se termine par une très belle expositions de photos « Le Roi-pêcheur »(le Martin Pêcheur)

Je tente une promenade jusqu’à Garette : 2.7 km en suivant le canal de la Repentie et la piste cyclable n°9. Le cyclotourisme est très développé, la piste très fréquentée par des familles mais aussi des cyclistes mâle qui veulent battre des records de vitesse. Prudente je me pousse. La piste est séparée de la route par un rideau d’arbres ce qui n’amortit que moyennement de bruit de la circulation. Dominique me récupère un peu avant Garette.

Arçais, promenade en barque dans le Marais Mouillé

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l’embarcadère d’Arçais

Les embarcadères pour des promenades en barques sont nombreux. Lequel choisir ? Notre logeur déconseille Saint Hilaire la Palud, selon lui, en dehors des barques rien d’intéressant. Coulon est le plus touristique avec des boutiques et des restaurants. Le plus calme, mais très agréable : Arçais à 14 km de Mauzé-sur-le Mignon.

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Nous traversons le Marais desséché qui ne ressemble plus du tout à un marais avec ses grandes cultures de maïs et tournesols sur des champs immenses. De grands canons à eau irriguent le maïs alors qu’il pleut depuis des semaines et que la terre est gorgée d’eau. Les maïs n’ont jamais été si hauts et aussi beaux. Les blés sont moissonnés, on a rentré les grandes roues de paille et les chaumes ont été labourés. Les tournesols sont en pleine floraison, ils égaient cette campagne bien triste sous le ciel gris.

Arçais : placette

Arçais est une petite commune de 612 habitants très tranquille, fleurie avec d’innombrables roses trémières, des maisons aux murs de pierres sèches, aux petits moellons aplatis, blanc avec des volets souvent bleus. Sur la place de l’église, quelques boutiques pour touristes vendent des souvenirs de bon aloi, torchons mais surtout des produits locaux : angélique et mogettes. Une petite galerie d’art. Rien de tapageur.

Arçais : roses trémières

A l’embarcadère, deux comptoirs. L’un pour les canoës, l’autre pour les barques. Je m’inscris pour une promenade guidée : 1h30 (21€ en dessous de 4 personnes, 12€ si on est plus nombreux). On me conseille une courter promenade de 45 minutes sur le chemin de halage. Après avoir passé les trois passerelles arquées, prendre à droite pour revenir à travers le village (balisage jaune). Le long du canal, une rigole, je remarque les petits débarcadères privés : quelques marches, une barque amarrée souvent. Sur la rive d’en face, une belle maison aux volets bleus. C’est la seule maison complètement isolée qu’on ne peut atteindre qu’en barque. En face, les maisons ont un autre accès par la route. Dans un très beau jardin poussent des haricots, des tomates, des carottes ; c’est un jardin collectif. Plusieurs habitants se sont regroupés pour le cultiver. Le retour par le village est aussi pittoresque mais la pluie commence à tomber dru.

Arçais 

11h30, deux cyclistes se joignent à nous, on appliquera donc le « tarif collectif ». on ne vérifie pas les Pass sanitaires, il suffit de remplir le cahier de rappel avec le numéro de téléphone et une déclaration sur l’honneur si on possède le Pass ou non (pour deux participants). Il faudra porter le masque pendant la promenade. Avec la pluie qui s’intensifie, le chiffon mouillé est assez désagréable. Sous les arbres on sent moins la pluie.

Les barques maraîchines, les batais, ont une curieuse particularité : la pointe est à l’arrière tandis que la proue est plate. Le guide explique que le transport des vaches a imposé cette forme. Les vaches montent par l’avant. Selon lui, on a inventé une meilleure manière de les changer de pâture : des ponts aux montants de béton, poutres métalliques et traverses de chemin de fer.

Arçais barque

Les canaux du marais mouillé les plus larges sont appelés rigoles profondes à circulation rapide, les biefs sont plus étroits, moins profonds, les conches ont un mètre de profondeur, enfin il y a de plus fins canaux entre les parcelles.

Les parcelles délimitées par les canaux sont privées. Certains propriétaires y élèvent des vaches à viande. On ne les trait pas et elles restent six à huit mois dehors. Comme elles n’aiment pas l’eau il est inutile de clôturer les pâtures. En revanche, il faut faucher les chardons qu’elles ne broutent pas et qui se multiplie si on les laisse monter à graine. Quelques maraîchers cultivent des légumes pour la consommation locale, cette pratique se répand récemment surtout après les confinements. Un autre usage est la plantation d’une peupleraie. Les peupliers se plaisent en milieu humide. Si on plante à la naissance d’un enfant, on pourra vendre le bois 25 ans plus tard pour payer la dot et le mariage. Depuis la tempête de 1999 le prix du bois a baissé et n’est jamais remonté. Souvent les parcelles sont abandonnées à une sorte de jungle. Les propriétaires en ont hérité et ne les valorisent pas. Les végétaux poussent de manière anarchique, lianes ou houblon, insectes et oiseaux se multiplie, bon pour la diversité !

 

Sur les bords des canaux poussent des aulnes, des saules et des frênes. Les paysans préfèrent les frênes qu’ils taillent tous les cinq ans pour faire une « trogne » ou un « têtard ». Le bois de frêne est un excellent bois de chauffage. Récemment le frêne est attaqué par un champignon : la charalose se propage d’arbre en arbre. Si d’autres espèces avaient été plantées entre les frênes, la maladie se propagerait moins. Mais les paysans n’apprécient pas les saules juste bons à faire de l’osier ni les aulnes. Elaguer un arbre qui ne donne pas de bois de chauffage est une corvée inutile. On laisse donc les arbres malades. Pourtant ce sont eux qui garantissent la stabilité des berges. On se console en pensant que le bois mort pourra héberger de nouveaux habitants (bon pour la biodiversité – bis).

Un ragondin passe. Les ragondins ont mauvaise presse. Ils creusent leurs terriers sur les berges qui deviennent comme un gruyère. Surtout, de leurs longues incisives, ils découpent les tiges de maïs, font tomber les plants et se régalent des épis. Nous passons devant une parcelle ravagée. Ils n’ont pas de prédateur, sauf l’homme qui peut en faire du pâté. Ils portent la leptospirose, on éviter donc de les chasser.

La gestion de l’eau dans le marais qui s’étend sur trois départements (Deux-Sèvres, Charente Maritime et Vendée) et deux régions (Pays de Loire et Nouvelle Aquitaine) est donc attribuée à un établissement public EPMP. Il faut curer les voies d’eau, réguler les entrées t sorties d’eau par les écluses et portes à la mer. Le Marais Mouillé sert de régulateur naturel .

La promenade en barque s’est déroulée tout du long sous la pluie. Mes compagnons cyclistes se sont protégés avec leur cape. Les autres ont ouvert leur parapluie. Pour les photos c’est raté ! J’arrive complètement trempée, pantalon T-shirt et parka. Dominique a réservé une table en terrasse à Coulon. Il faut faire vite, il est 13h et ils ne servent pas après 14h. Heureusement c’est à peine à 15 km d’Arçais, pas le temps de me sécher. Quand on arrive, je grelotte.

Chez Lorette à Mauzé-sur-le Mignon

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18 heures, nous arrivons à Mauzé-sur-le-Mignon (79) où nous avons réservé une chambre d’hôtes Chez Lorette.  Mauzé-sur-le-Mignon est une petite ville d’environ 2800 habitants, pourvue d’une Gare SCNF (mais gare fermée avec seulement des automates pour els voyageurs qui n’ont pas acheté leur billet sur Internet(sur Internet on parle de halte ferroviaire et non de gare). La place herbue est très vaste, on y a installé un kiosque à musique blanc. Il y a deux supermarchés (Intermarché et Liddl) et quelques petits commerces (deux maisons de la Presse, au moins deux boulangeries mais comme c’ est lundi c’est bien mort. Même pas un restaurant ouvert, seulement le foodtruck sur la place.

Le long de la Grand Rue, s’alignent les maisons étroites à deux étages toutes de la même hauteur les toits de tuile semblant se raccorder, même volets de bois. Notre gîte est au numéro 55. Au rez de Chaussée de belles pièces à vivre et derrière un joli jardin très fleuri avec une petite fontaine glougloutante des tables et des chaises longues pour l’été (on est en août mais on ne le sent pas).

Notre chambre est à l’étage, elle donne sur la rue. Meublée d’un grand lit, d’une sorte de console en demi-lune, décorée d’une reproduction de belle taille du Baiser de Klimt. Un filet doré sur le papier peint se marie avec le Klimt, motif doré sur les double-rideaux. Bon goût, on apprécie. Sur ma table de nuit,  La Plage Noire de Maspéro que je commence illico mais que je n’aurai pas le temps de finir.

 

Le petit déjeuner Chez Lorette est un chef d’œuvre : yaourt fait maison, salade de fruits frais servie dans un bocal de conserve en verre, une tranche de gâteau qui ressemble à du pain d’épice en plus aérien, jus d’orange, un petit coffret de bois contient des mini-bocaux de miel  (deux sortes) et des confitures maison.

La salle à manger est un véritable spectacle, entre brocante et jardin d’hiver avec de nombreuses plantes vertes qui s’étalent à tous les étages et une galerie de curiosités. Pas de quoi s’ennuyer non plus.

Les falaises du Pertuis Breton et la Baie de l’Aiguillon

ESCAPADE DANS LE MARAIS POITEVIN

L’Houmeau : plage de Pampin

Départ 5h45, autoroute fluide, temps sec. Arrivée  11h aux alentours de La Rochelle où nous rencontrons les premiers embouteillages que nous évitons en bifurquant vers l’aéroport et L’Houmeau. A l’arrière de la plage, se trouve une Réserve Naturelle (zone humide). Le pont de l’île de Ré se profile, lumineux sur un ciel menaçant des nuages très noirs.

La Plage de Pampin est une plage de galets très blancs avec des eaux très tranquilles où quelques baigneurs nagent ou s’amusent les pieds dans l’eau. Pas de foule. On est loin des plages bondées vues à la télévision. Le sentier côtier se dirige vers le Pont de Ré au-dessus de falaises d’un calcaire clair, beige à l’aspect friable : ce sont les Falaises du Pertuis Breton (détroit entre l’île de Ré et la côte Atlantique jusqu’aux Sables d’Olonne). La Pointe de Plomb ferme la petite anse. De jolis restaurants de coquillages, huitres et moules, sont installée près de la Pointe. Malheureusement, aujourd’hui lundi, tout est fermé.

Un plan du sentier côtier montre qu’il nous mène jusqu’à Esnandes et qu’il y a plusieurs parkings où Dominique pourra stationner.

L’églsie fortifiée d’Esnandes

Sous une belle averse, le GPS nous conduit par Nieul-sur-mer et Marsilly, jusqu’à Esnandes. Attention aux appellations trompeuses Nieul-sur-mer est à 2.5 km de la côte. Ces villages ont l’air bien vivants avec des constructions neuves mêlées aux maisons charentaises traditionnelles (maisons basses aux toits de tuiles romaines) et belles maisons bourgeoises à l’arrière de jardins clos de murs avec de belles grilles. Petits centres commerciaux. Il est plaisant de constater qu’il existe des villages et pas uniquement des lotissements des promoteurs et que les horribles abords des villes avec leurs zones artisanales ou zones commerciales n’ont pas phagocyté tout l’espace. Les roses trémières sont merveilleuses. J’associe toujours ces fleurs aux Charentes et à l’île de Ré.

Nous aboutissons à l’église d’Esnandes qui se voit de loin. C’est une église fortifiée dont les murailles furent autrefois garnies de créneaux. Sa tour carrée ressemble plutôt à un donjon qu’à un clocher ? Son portail sculpté est XIIème mais l’église romane fut reconstruite et fortifiée au XIVème et au XVème. Quand on entre on est surpris par l’ampleur de la nef gothique.

le porche roman 12ème de l’église d’Esnandes

Un panneau raconte l’histoire de l’église :

En 1293 des Corsaires de Bayonne armés par le Roi d’Angleterre occasionnent des destructions qui conduire à la première reconstruction. Pendant la Guerre de Cent Ans Esnandes était un site stratégique dans la défense de La Rochelle. Pendant les Guerres de Religions, Esnandes reste catholique alors que La Rochelle est une place protestante. Après le siège de La Rochelle, cette ville ordonne le démantèlement de l’église fortifiée. Les dégâts étaient considérables et au début du XVIIIème siècles les offices furent célébrés à ciel ouvert.

Juste en face de l’église se trouve la Maison de la Baie et du Marais Poitevin abritant un Musée de la Mytiliculture et proposant la visite d’un carrelet pédagogique. Nous cherchons un coin pique-nique et n’attendons pas son ouverture à 14h.

Pointe Saint clément : carrelet bleu

Nous déjeunons près de la Pointe Saint Clément, en bord de mer. De nombreux carrelets s’avancent dans la mer au-dessus de la vase de la Baie de l’Aiguillon. De l’autre côté de la route, des établissements conchycoles avec leurs bassins vendent moules et huitres au détail, proposent des dégustations en terrasse (fermé le lundi ici aussi). Il fait beau, nous avons du carpaccio de saumon à l’aneth au zeste de citron et du bon pain frais et ce n’est pas mal non plus.

Carrelets et fenouils

Après le déjeuner, les nuages ont disparu. Le soleil d’Août est bien chaud et la balade sur les bords de la Baie de l’Aiguillon est bien agréable (sauf les galets sous mes sandales). Galets que j’aurais pu éviter en marchant plus bas sur la piste cyclable bien lisse, mais la digue m’aurait caché la mer. J’ai préféré marcher au plus près de l’eau entre les beaux fenouils en fleur dont j’égraine les ombelles qui exhalent un parfum agréable que je garde sur mes doigts. Des panneaux instructifs racontent l’histoire et l’écologie de la Baie de l’Aiguillon. On pourrait observer des Tadornes de Belon et des avocettes mais je vois surtout des goélands sur la grève aujourd’hui. Les petits ports sont signalés avec des noms pittoresques comme le Port de la Pelle et le Coup de Vague.  Difficile d’imaginer qu’ils rivalisaient autrefois avec le port de la Rochelle ! Cette belle promenade se termine sur les falaises du Pertuis Breton. J’aurais aimé poursuivre jusqu’à la Pointe du Plomb où nous étions ce matin.