Les falaises du Pertuis Breton et la Baie de l’Aiguillon

ESCAPADE DANS LE MARAIS POITEVIN

L’Houmeau : plage de Pampin

Départ 5h45, autoroute fluide, temps sec. Arrivée  11h aux alentours de La Rochelle où nous rencontrons les premiers embouteillages que nous évitons en bifurquant vers l’aéroport et L’Houmeau. A l’arrière de la plage, se trouve une Réserve Naturelle (zone humide). Le pont de l’île de Ré se profile, lumineux sur un ciel menaçant des nuages très noirs.

La Plage de Pampin est une plage de galets très blancs avec des eaux très tranquilles où quelques baigneurs nagent ou s’amusent les pieds dans l’eau. Pas de foule. On est loin des plages bondées vues à la télévision. Le sentier côtier se dirige vers le Pont de Ré au-dessus de falaises d’un calcaire clair, beige à l’aspect friable : ce sont les Falaises du Pertuis Breton (détroit entre l’île de Ré et la côte Atlantique jusqu’aux Sables d’Olonne). La Pointe de Plomb ferme la petite anse. De jolis restaurants de coquillages, huitres et moules, sont installée près de la Pointe. Malheureusement, aujourd’hui lundi, tout est fermé.

Un plan du sentier côtier montre qu’il nous mène jusqu’à Esnandes et qu’il y a plusieurs parkings où Dominique pourra stationner.

L’églsie fortifiée d’Esnandes

Sous une belle averse, le GPS nous conduit par Nieul-sur-mer et Marsilly, jusqu’à Esnandes. Attention aux appellations trompeuses Nieul-sur-mer est à 2.5 km de la côte. Ces villages ont l’air bien vivants avec des constructions neuves mêlées aux maisons charentaises traditionnelles (maisons basses aux toits de tuiles romaines) et belles maisons bourgeoises à l’arrière de jardins clos de murs avec de belles grilles. Petits centres commerciaux. Il est plaisant de constater qu’il existe des villages et pas uniquement des lotissements des promoteurs et que les horribles abords des villes avec leurs zones artisanales ou zones commerciales n’ont pas phagocyté tout l’espace. Les roses trémières sont merveilleuses. J’associe toujours ces fleurs aux Charentes et à l’île de Ré.

Nous aboutissons à l’église d’Esnandes qui se voit de loin. C’est une église fortifiée dont les murailles furent autrefois garnies de créneaux. Sa tour carrée ressemble plutôt à un donjon qu’à un clocher ? Son portail sculpté est XIIème mais l’église romane fut reconstruite et fortifiée au XIVème et au XVème. Quand on entre on est surpris par l’ampleur de la nef gothique.

le porche roman 12ème de l’église d’Esnandes

Un panneau raconte l’histoire de l’église :

En 1293 des Corsaires de Bayonne armés par le Roi d’Angleterre occasionnent des destructions qui conduire à la première reconstruction. Pendant la Guerre de Cent Ans Esnandes était un site stratégique dans la défense de La Rochelle. Pendant les Guerres de Religions, Esnandes reste catholique alors que La Rochelle est une place protestante. Après le siège de La Rochelle, cette ville ordonne le démantèlement de l’église fortifiée. Les dégâts étaient considérables et au début du XVIIIème siècles les offices furent célébrés à ciel ouvert.

Juste en face de l’église se trouve la Maison de la Baie et du Marais Poitevin abritant un Musée de la Mytiliculture et proposant la visite d’un carrelet pédagogique. Nous cherchons un coin pique-nique et n’attendons pas son ouverture à 14h.

Pointe Saint clément : carrelet bleu

Nous déjeunons près de la Pointe Saint Clément, en bord de mer. De nombreux carrelets s’avancent dans la mer au-dessus de la vase de la Baie de l’Aiguillon. De l’autre côté de la route, des établissements conchycoles avec leurs bassins vendent moules et huitres au détail, proposent des dégustations en terrasse (fermé le lundi ici aussi). Il fait beau, nous avons du carpaccio de saumon à l’aneth au zeste de citron et du bon pain frais et ce n’est pas mal non plus.

Carrelets et fenouils

Après le déjeuner, les nuages ont disparu. Le soleil d’Août est bien chaud et la balade sur les bords de la Baie de l’Aiguillon est bien agréable (sauf les galets sous mes sandales). Galets que j’aurais pu éviter en marchant plus bas sur la piste cyclable bien lisse, mais la digue m’aurait caché la mer. J’ai préféré marcher au plus près de l’eau entre les beaux fenouils en fleur dont j’égraine les ombelles qui exhalent un parfum agréable que je garde sur mes doigts. Des panneaux instructifs racontent l’histoire et l’écologie de la Baie de l’Aiguillon. On pourrait observer des Tadornes de Belon et des avocettes mais je vois surtout des goélands sur la grève aujourd’hui. Les petits ports sont signalés avec des noms pittoresques comme le Port de la Pelle et le Coup de Vague.  Difficile d’imaginer qu’ils rivalisaient autrefois avec le port de la Rochelle ! Cette belle promenade se termine sur les falaises du Pertuis Breton. J’aurais aimé poursuivre jusqu’à la Pointe du Plomb où nous étions ce matin.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Les falaises du Pertuis Breton et la Baie de l’Aiguillon »

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