Il fut difficile de trouver un livre pour nous accompagner au Costa Rica! Arte, dans ses invitations au voyage, nous a fait rencontrer l’auteur costaricien Daniel Quiros qui présentait son livre Eté rouge.
C’est un roman policier qui se déroule au Guacanaste – province située entre la Côte Pacifique et la frontière du Nicaragua. Le Guacanaste est aussi un arbre Enterolobium cyclocarpum de la famille des Mimosacées, Fabacées dont le port est spectaculaire.
la route vers Libéria
Daniel Quiros évoque la Révolution Sandiniste, les Contras et les actions de la CIA écornant la neutralité du Costa Rica, très fier d’être un état sans armée, mais très proche du théâtre des combats. Don Chepe, le détective est un ancien guérillero. La victime du meurtre, une Argentine qui a aussi été active dans ces luttes, au Nicaragua et en Argentine. Cet aspect historique est extrêmement intéressant, quoique difficile à suivre pour moi. Heureusement, je lis avec mon téléphone intelligent qui me rafraîchit la mémoire.
Autre sujet abordé : le développement du tourisme de masse sur la Côte Pacifique, et l’urbanisation de la station de Tamarindo avecson cortège denuisances et la banalisation des lieux.
En revanche, l’intrigue du polar démarre très doucement : chaleur, poussière, ennui dans ce village où la seule occupation semble de s’asseoir au bar et d’écluser des bières. El Gato, le policier, dort. L’enquête traîne. Le roman ne s’anime que plus tard. Amateurs de thrillers, il faudra être patient! Quand on aura compris que l’attentat de La Cruz contre Eden Pastora a vraiment eu lieu en 1984, que ce dernier « Commandante Cero » a été une personnalité de premier plan dans l’histoire de l’Amérique Centrale (Nicaragua et Costa Rica) , on suivra avec intérêt le déroulement de l’enquête.
Spectaculaires statues de basalte, délicates sculptures de jade, haches polies, et même ballon de caoutchouc pour des jeux de balle rituels.
Découverte d’une civilisation dont j’ignorais jusqu’au nom.
personnages de jade (environ 12 cm de haut)
Malheureusement, en vacances scolaires, il y avait foule, des familles avec des enfants, des provinciaux en vacances….J’ai un peu bâclé la visite, incapable de prendre des notes et de me concentrer. Je me contenterai de faire une galerie de photos.
J’ai quand même noté que les Olmèques formèrent la première grande civilisation du golfe du Mexique datée de 1700 à 400 avant JC avec San Lorenzo et La Venta et Tres Zapotes pour capitale. La terre humide a digéré tous les matériaux organiques, le bois, les ossements, il ne reste donc que la pierre (et les balles en caoutchouc) ainsi que les pyramides d’argile.
Le jade que j’avais découvert à San Jose Costa Rica fut aussi associé à des objets cérémoniels symbolisant fertilité, eau et éternité. Il était extrait au Guatemala.
Plus récentes que les Olmèques, la civilisation Huastèque a aussi laissé des statues magnifiques, très sophistiquées de pierre volcanique ou de céramique.
Au rez de chaussée :on présente les plus belles plaques ciselées de teintes allant du vert au blanc en passant par le bleu pâle. La plupart des plaques ressemblent aux haches de la pierre polie. Elles sont incisées représentant souvent une figure humaine stylisée aux yeux horizontaux, au nez en triangle bouche horizontale. Les mains posées sur l’abdomen. Certaines représentent des animaux : bec d’aigle et yeux ronds, on reconnait également certains animaux ; Un petit singe m’a bien plu !
Au premier étage : dans une grande salle, on donne des explications plus détaillées:
La jadéite est un silicate d’aluminium et de Na. La néphrite, silicate Ca et Mg. La couleur dépend du taux de Chrome
Le jade ne se trouve pas au Costa Rica, il provient du Mexique, bien au nord et a voyagé soit par terre passant par le Nicaragua soit par mer sur les côtes Caraïbe et Pacifique.
les premières cultures à travailler le jade furent les Olmèques et les Mayas vivant au Mexique au Guatémala et au Honduras
On montre la technologie du travail du jade : une vidéo montre le travail au tour avec une pointe de jade par frottement sous l’eau. On peut même essayer de travailler le jade soi-même, de toucher.
Ces objets de jade étaient magiques et permettaient au chaman de communique avec les esprits.
Les objets précolombiens de jade renvoyaient à un esprit protecteur assigné à chaque personne à sa naissance.
A l’étage supérieur des salles Jour/nuit montrent les objets dans leur contexte naturel, dans les croyances. Un culte chamanique est même illustré.
C’est un très beau musée. Il faudrait rester une bonne demi-journée, regarder chaque vitrine. Profiter de l’ambiance. On donne un bracelet qui permet de sortir manger un morceau (il y a aussi une cafétéria) et revenir. Quand je sors, je garde soigneusement le bracelet à mon poignet. Comme pour le Musée National, j’en veux au guide du Routard et à Lonely Planet de ne pas avoir fait la promotion de ces musées passionnants. Si j’avais su, j’aurais commencé les visites la veille.
Avant de continuer les visites, nous déjeunons dans un grand restaurant El Patio del Balmoral. C’est cher et pas terrible. Notre choix était motivé par le grand patio aéré.
Musée de l’Or
Il est construit en souterrain sous la Place de la Culture.
Comme les deux autres musées, il retrace le peuplement du Costa Rica avant d’aborder les chefs d’œuvres précolombiens, choisissant un éclairage original avec la vidéo « We are in motion » on insiste sur les migrations successives qui ont constitué progressivement la population Costaricienne. Aussi bien les migrations des premiers peuplements que l’arrivée des Espagnols, l’importation des esclaves d’Afrique, l’ émigration chinoise à travers le Pacifique, les migrations récentes….
Chronologie des sociétés précolombiennes
D’abord de 15.000 à 2000 av. JC les chasseurs-cueilleurs sont venus par le d2troit de Behring.
Autour de 8.000 av JC les grands animaux se sont éteints et on assiste aux débuts de l’agriculture
De 2000à 300 av JC : les Fermiers primitifs ont commencé également à produire des céramiques
300 av JC à 300 AD les sociétés des « chefs » ont élaboré les premières productions en jade et en. Cette société était hiérarchisée avec des chefs, des artisans, des soignants, des artistes
0 et 500 AD développement de la métallurgie
800 à 1550 : Société des chefs tardive avec des fonctions héréditaires
Evidemment cela fait un peu doublon avec ce que j’ai vu ce matin au Musée National mais je ne m’en plains pas. C’est tellement nouveau pour moi qu’une nouvelle clarification n’est pas superflue !
Les objets en or sont le plus souvent de minuscules personnages ou des animaux ! de très mignonnes grenouilles parfois des humains à tête d’animal.
Métallurgie : le minerai provenait parfois du Mexique mais aussi du Pérou et tout le long de la Cordillère des Andes. Le Jade a anticipé le travail du métal. L’or ne l’a supplanté qu’autour de 500 de notre ère. Au Costa Rica on trouve de l’or par orpaillage autour de Sierpe la plus grande pépite (2.3kg). l’or est martelé en chauffant légèrement ou moulé.
Une ferme traditionnelle est reconstituée. Comme dans le Musée du Jade, on aborde le thème du chamanisme. Le dernier chaman en fonction chez les Bribris fut assassiné en 1910
Une autre section aborde le rôle de la Femme dans la société indienne. Certaines tribus ont un système matrilinéaire, et la femme a un très grand rôle dans le maintien de la tradition orale. De belles vidéos sont proposées.
Encore une fois, je suis frustrée de ces visites trop rapides et superficielles. J’en veux à nos guides de ne pas avoir insisté sur la richesse des musées.
« ….Cela tient essentiellement à la ville de San Perdido encore pleine de l’atmosphère des Caraïbes, mélangeant les cultures anciennes de la côte, le métissage de ses habitants et le progrès naissant. Il n’y a pas si longtemps, Port Sangre n’était qu’un petit port de pêche où commerçaient les Kunas et que les pirates avaient fréquenté jusqu’au XVIIIème siècle. Son histoire est encore empreinte de l’esclavage, des envahisseurs espagnols ou anglais, de la révolte des Cimarrons, de la contrebande et du marché noir….. »
J’ai cherché des lectures pour accompagner le voyage au Costa Rica, en vain. San Perdido, se déroule au Panama voisin, sur la Côte Caraïbe, j’espérais retrouver une atmosphère tropicale. J’ai été servie, exotisme garanti! Cherchant un éventuel traducteur, je découvre que David Zukerman est natif de Créteil et que le roman fait partie du lot de la Rentrée littéraire de janvier 2019!
C’est un roman d’aventures (c’est trop rare pour un roman français) avec de l’action, un héros justicier magnifique noir aux yeux turquoise. Un roman touffu qui commence sur une décharge d’ordure avec des misérables chiffonniers, qui continue dans le luxe du palais du gouverneur, sur les docks du port, dans une maison close très select….et même dans la jungle. Allusions à la construction du Canal de Panama, à une révolte d’esclaves au 16ème siècle. Trafics et contrebande….De nombreux personnages très variés et inattendus. Il faut être attentif parce que, d’un paragraphe au suivant, on change de personnage, et parfois d’époque. Je me laisse entraîner avec grand plaisir dans l’intrigue d’un roman noir.
Seul bémol, peut-être, le côté macho. Les hommes ont des rôles variés, des professions, des caractères, tandis que les femmes – très belles, forcément – sont presque toutes des putains, sauf Felicia, figure maternelle même si elle n’a pas porté d’enfant. Toutes métisses à la peau parfaite, aux fesses rebondies, aux cuisses de gazelle…qui savent tirer parti de leur beauté. Et les moches? Peut être le machisme fait partie de la couleur locale?
On entre dans le Musée National par des cylindres en verre emboîtés. Il existe un ticket groupé pour les trois Musées principaux : National, du Jade et de L’Or : 33$ ce qui ne fait économiser qu’un modique somme et qui ne dispense pas de la queue. Comme les trois musées sont proches, on peut envisager la visite dans la journée.
Musée National
C’est le musée historique. On accède à la cour par une rampe dans un jardin tropical.
La Place d’Armes et les boules précolombiennes
J’essaie ici de retranscrire les notes prises lors de la visite.
Au Pléistocène le Costa Rica était peuplé d’une mégafaune de taxodontes (hippopotames), mastodontes (éléphants) et de mégathériums(paresseux) , cerfs, tapirs et sangliers étaient déjà présents.
occupation humaine :
– 10.000ans était constituée de chasseurs-cueilleurs ayant traversé le Détroit de Behring entre -50.000 et -40.000 ans évoluant par groupes de 20 à 30 individus dans un climat favorable.
7000 ans -5000 ans les hommes se sédentarisent et cultivent le maïs et des arbres fruitiers (anones, cacao, yucca sapotille, avocats et poivrons
300 avJC – 500 AD Ils vivaient dans des maisons aux toits de palmes connaissaient la technique de la céramique et leurs pratiques funéraires étaient élaborée avec des tombes en forme de bouteille, avec sculptures et offrandes. On a retrouvé des bijoux en jade. Les sculptures de pierre sont tout à fait étonnantes représentant des animaux : jaguars, crocodiles, oiseaux à longs becs et parfois en trophée des têtes de captifs
Sculptures de pierre
300 – 800 on observe une diversification des styles de céramique
C’est mon premier contact avec la sculpture et la céramique précolombienne. Je suis ébahie de tant de beauté. Je ne m’attendais pas du tout à cela.
Entre l’Epée et la Croix raconte la conquête du Costa Rica par les Espagnols :
Entre l’Epée et la Croix
1511 établissement du Royaume du Panama
A la découverte du Costa Rica par Christophe Colomb, ce dernier avait dit qu’il y avait beaucoup d’or. L’Or était un symbole de puissance aussi bien chez les populations précolombiennes mais il n’avait pas de valeur économique . les mines se trouvaient au Mexique ou au Pérou.
Céramique précolombienne
1523 : Création du conseil des Indigènes
1542 : nouvelles lois rédigées à l’instigation du prêtre Bartolomé de Las Casas,
1563 : fondation de Carthagène. Le Costa Rica était une province marginale, avec une société de fermiers vivant au rythme des cloches et des cycles agricoles.
Dans une salle le face à face des Espagnols et des esclaves est mis en scène : en face des représentations espagnoles on montre l’art africain.
Les races étaient entremêlées une estimation de 1778 compte 60% métisses, 18%noirs, 12% indiens, 10% espagnols
Au 19ème siècle : guerre contre les flibustiers
1848 : Proclamation de la République du Costa Rica
1856 -1857 : Campagne nationale on assiste à la construction d’un discours sur l’identité nationale.
1897 -1917 : Libéralisme et Modernité
La Pays du café : le café était le « grain d’or » négociable sur le marché mondial, c’est une véritable entreprise capitaliste.
La construction du chemin de fer est associée à la culture de la banane à grande échelle
Canal de Panama
On assiste à des conflits entre l’Eglise et l’Etat
J’aurais dû prévoir beaucoup plus de temps pour ce musée qui est passionnant !
Coup de cœur du Guide du Routard autant pour les boutiques que pour les sodas.
Devant le Théâtre National des rangs d’écoliers en belle chemise blanche vont assister à une représentation.
8h45, à l’angle de la Calle 6 et de l’Avenida Central : le Mercado Central. Les boutiques ouvrent, les marchands lèvent les rideaux de fer et suspendent leur marchandise au-dessus des vitrines. Il y a assez peu de légumes et fruits, plutôt des poissonniers, des bouchers et fromagers. Le poisson n’est pas étalé à plat comme chez nous mais rangé dans des casiers de verre avec de la glace. Difficile d’entrevoir un poisson entier. Une case contient des œufs de tortue. Les herboristes ont fait de jolis étalages ; On peut également acheter des souvenirs.
Les allées étroites me font penser à un souk oriental mais avec les odeurs et la saleté en moins ; ici tout est emballé. Dans la rue on emballe dans du plastique même oranges, pamplemousse et melons qui ont pourtant une grosse peau ?
Un peu déçue, je fais quelques photos.
La Poste
la poste
Au-delà des tours de ciment de la Banque Centrale et de la Banque Nationale, plusieurs immeubles Belle Epoque surchargés de stucs attirent mon attention. Le plus imposant est la Poste : monumentale. Je pense à la Poste de Saïgon. Dans le hall, des marchands de souvenirs, de bonbons et de petits objets ont installé leurs étals, au fond se trouvent les guichets postaux, sur le côté les boites postales.
En face, il y a une place soignée avec un bel arbre.
Marchands de rue
place de la Culture
En passant, je remarque sur les vitrines des commerces, des photocopies priant gentiment les marchands ambulants de ne pas s’installer devant la vitrine du magasin. Ces derniers semblent bien tolérés aussi par les policiers. Les marchands de billets de loterie se déplacent et proposent aux passants. A certains coins de rue, les Témoins de Jéhovah raides dans leurs costumes, proposent leurs brochures. Près de la place de la Culture, des artisans fabriquent des bijoux avec des pierres dures de la ficelle ou des fils de maillechort. Le résultat est séduisant et je me laisserais bien tenter.
Des écoliers entrent au Musée de l’Or qui n’ouvrira qu’à 10 h pour les touristes.
Place de la Démocratie
Jimenez Deredia Place de la Démocratie2
Le Musée National ressemble un peu à un château avec tour et créneaux, avec escalier monumental, crépi de jaune. C’est une ancienne caserne qui a été transformée lorsque l’armée a été abolie en 1948. Juste à côté se trouve le bâtiment en construction de l’Assemblée législative. A l’arrière du musée un mur est le support d’une exposition de Street Art les artistes ont signé leurs œuvres.
On entre dans le Musée National par des cylindres en verre emboîtés. Il existe un ticket groupé pour les trois Musées principaux : National, du Jade et de L’Or : 33$ ce qui ne fait économiser qu’un modique somme et qui ne dispense pas de la queue. Comme les trois musées sont proches, on peut envisager la visite dans la journée.
Le taxi nous attend. Il nous emmène avec un autre couple français qui voyagera demain avec nous sur Air France et qui a suivi un autotour de l’Agence Trio comme nous.
Le chauffeur est charmant et bavard. « Pourquoi ces grillages autour des maisons particulières, même ces rouleaux de barbelé ? » demande le monsieur français « les Costaricains ont une culture sécuritaire, « répond le chauffeur, « « c’est commercial ! » résume-t-il. Nous passons devant un magnifique stade tout blanc, tout neuf « Cadeau de la Chine – commente-t-il – « la condition était la rupture avec la Thaïlande, le Costa Rica a obtempéré. » Pourquoi la Thaïlande ? N’est-ce pas plutôt Taïwan ? je pense à part moi. Le taxi est pris dans les embouteillages. Dans le trafic on remarque surtout les autobus multicolores, violets, verts, les taxis rouges et des utilitaires. Nous avons le temps de regarder les constructions hétéroclites, jolies villas anciennes coincées dans des hideux immeubles de béton couverts de grandes affiches. Hôpital des enfants, trois étages de balcons colorés. La Cathédrale avec ses coupoles à travers les grilles d’un parking. Pas de voitures garées sur le bord des trottoirs. Ici on les enferme dans des parkings privés grillagés. Encore la manie sécuritaire !
San José : Place de la culture
Nous suivons depuis un long moment l’Avenida Central qui devient piétonnière dans le Centre. On doit la contourner par l’avenida 2 puis par la 3. Le quadrillage des rues est très logique. D’un côté les avenidas paires parallèles à l’avenida central. De l’autre, les impaires. A angle droit les calleégalement numérotées ; Notre Hôtel Presidente s’ouvre sur la Calle 7. Sa façade toute bariolée est l’œuvre de l’artiste Sergio Guillen « Buscando el Gato » on le trouve ! (le chat).
Le Lobby est au premier étage : briques et poutres, un loft sophistiqué avec de beaux canapés profonds un établi pour les ordinateurs en libre-service pour les clients, des machines à écrire en décoration et des casiers métalliques. En face des toilettes des dames, une robe de soirée faite de fleurs se reflète dans un miroir. C’est original et de bon goût.
Avenida Central
La chambre, est plus classique. Confortable avec la clim (pas en marche), la Télévision Grand Ecran (TV5), un frigo, une gravure.
A peine les valises posées, nous partons à la découverte de San José ou plus précisément d’un restaurant pour le déjeuner, et d’un supermarché. L’Hôtel Presidente est idéalement situé à un bloc de la Place de la Culture où se trouve le Musée de l’Or et le Théâtre National. Nos fenêtres donnent sur l’Avenida Central. Comme il est un peu tard, on se contente d’empanadas de l’échoppe au coin de la rue, croustillantes, d’une pâte aérienne, remplie d’une sorte de crème au poulet. C’est léger, léger.
Théâtre National
Je renonce aux visites dans les musées. J’ai envie de marcher, de respirer l’air de San José sentir la vie de la ville. Contraste après le calme de la jungle, il y a trois heures on n’entendait que les oiseaux !
Autour de la Place de la Culture, de nombreux vendeurs de billets de loterie crient leurs nombres. Les feux rouges sont sonores et bippent quand les piétons peuvent passer. Dans les magasins on pousse un peu fort la sono. En ce moment ce sont les Soldes d’été. Au Costa Rica la saison sèche est appelée « l’été » même si on est au mois de mars. Rabais sensationnels sur les chaussures, les blouses et les maillots de bain. C’est joli. Nous sommes dans un quartier chic. Malheureusement nos valises sont pleines à craquer. L’Avenida Central est noire de monde.
San José : Exposition Jiménez Deredia LA FUERZA Y LA UNIVERSALIDAD DE LA ESFERA
La Municipalité de San José a organisé une exposition des sculptures monumentales de Jimenez Deredia. Né à San José en 1954, c’est un sculpteur d’envergure internationale. IL a été invité au Vatican a exposé à Rome, Lucque, Trapani, Mexico et La Baule. Les sculptures sont en bronze et en marbre blanc. Elles sont disposées le long de l’Avenida Central et sur toutes les places du Centre. Le Thème : La Fuerza y l’Universalidad de la Esfera est sans doute en rapport avec les grosses boules précolombiennes qu’on a trouvées au Costa Rica. Partant du volume de la sphère, par de légères mutations – Genesis – on passe de la sphère à l’œuf, puis à la femme. Femmes rondes qui font penser à Botero . Femmes épanouies aux traits indigènes ; Formes arrondies où l’on retrouve la sphère, Noire ou blanche. J’aime la douceur du marbre de Carrare
Un portail chinois m’a intriguée. Le Barrio chino est composé de nombreux bazars, des boutiques vendant de l’alimentation, tenus par des Chinois, ou pas, vendant des produits chinois, mais pas que…Le long de la rue des lions ou un mandarin de pierre confirment le caractère asiatique.
l4ENTR2E DU QUARTIER CHINOIS
Je parcours l’Avenida Central jusqu’au Musée de Jade et au Musée National de chaque côté de la Place de la Démocratie. Il y a d’autres sculptures de bronze, sculptures permanentes ; San José aime bien les sculptures :
Le Théâtre National serait, d’après le Routard, une visite incontournable, le plus beau bâtiment de la ville avec ses statues de Beethoven et de Chopin. J’entre pour la visite. Guidée à 16h, on me prévient, ce sera dans la pénombre pare qu’il y a une répétition. Je renonce. Jette un coup d’œil à l’entrée. Ce genre de mini-opéra-Garnier e me passionne pas.
San José en fleurs
Je rentre à l’hôtel, j’en ai plein mes sandales. Dîner KFC. Vers 19h30, tout est fermé sur l’Avenida Central, même KFC et McDo sont vides. Les noctambules doivent festoyer ailleurs que dans le centre !
Dernière occasion de voir le jour se lever avec les chants d’oiseaux, les stridulations, les appels des animaux. Dominique a préparé l’appareil-photo pour faire un film et enregistrer les singes-hurleurs qui se sont manifestés bruyamment les autres matins. Justement, aujourd’hui, pas de singes. Comme rien ne presse, je m’installe dans le hamac. A contre-jour, les arbres se détachent en ombres chinoises. Comme sur une calligraphie asiatique au pinceau et à l’encre de Chine. Plus fines dentelles des arbres qui portent des fruits proches de la rambarde de la terrasse. Des oiseaux gobent goulûment les petits fruits qui forment des bouquets. Un couple de perroquets a traversé bruyamment le ciel puis s’est posé, je devine leur silhouette, leurs longues queues qui se balancent, le ailes qui se déploient, le couple se sépare et se retrouve. Queues en l’air, queues en bas, je suis fascinée.
plaisir du hamac
Au petit déjeuner, je retrouve Anja et Marcus, de la balade à Corcovado. Anya a du beau matériel photo et un ipad. Ils ont transféré leurs photos dans l’ipad et dans le cloud. Voila la solution pour sécuriser les photos ! Voilà ce que nous aurions dû faire à Pedacito de Cielo après avoir pris les oiseaux et l’iguane !Je n’avais pas compris l’intérêt de la fonction Wifi dans nos appareils-photo, je commence à comprendre. Nouvelle piste à explorer. Anja m’a fait cadeau d’une photo de perroquet et de celles du petit singe de Corcovado avec sa sauterelle qu’elle a travaillé avec PAS (Photoshop) . Encore un autre conseil avisé. Les échanges à la table d’hôte sont décidemment fructueux et ce jeune couple allemand très sympathique.
la piste dans les palmiers
11h, le taxi vient nous conduire à l’aéroport de Drake Bay. Où se cache-t-il ? Une piste poussiéreuse, aucune indication, un gué dans une large rivière peu profonde, entre deux rangées de palmiers à huile, je distingue un grillage puis la piste de décollage. Le bâtiment est un peu plus loin, tout simple comme une gare de campagne. Des sièges dans la salle d’attente, trois comptoirs, trois compagnies se partagent le trafic, la nôtre c’est Aerobell. Pas de tableaux électroniques pour les arrivées et les départs. Un seul employé recopie à la main nos noms, prénoms et numéros de passeport. Il nous appelle ensuite pour la pesée.
Drake Bay
20 kg autorisés pour les valises, la moindre livre supplémentaire est facturée 1$. Pour les bagages à main c’est encore plus folklorique : le passager monte avec son sac sur un pèse-personne et on inscrit le poids total sur la feuille. Si le poids du passager et de son sac dépassait 120 kg, il lui faudrait acheter un second billet.
Nous sommes 5 passagers, notre poids total est transmis à la compagnie.
Notre avion atterrit : c’est un joli Cessna blanc décoré de rouge et bleu (couleurs du Costa Rica). Les ailes sont situées au-dessus de la carlingue, elles ne devraient pas gêner pour les photos. Il y a déjà du monde dans l’avion. Je choisis une place toute seule derrière le pilote et réserve pour Dominique la place sur le siège en face. Au hublot, il y a déjà une chinoise qui cède son siège pour s’asseoir au deuxième rang avec son compagnon. Les sièges en cuir crème sont très confortables, la visibilité parfaite. Un voyage de luxe !
Le vol n’est pas direct, il fait un crochet vers le sud de la Péninsule d’Osa jusqu’à Puerto Jimenez traversant des zones boisées et aussi cultivées. Des fumées s’échappent des brûlis. Amusante image : la vue du dessus des plantations de palmiers à huile chaque arbre ressemble à un parasol. Aussi dans des champs secs et gris des rangées de plantes énigmatiques très écartées. Puerto Jimenez :un petit port avec une jetée. Ici, on sort du bateau à pied sec ! L’avion se vide. Des nouveaux passagers montent. Une jeune fille aux boucles blondes en cascade manie les bâtons orange pour guider l’atterrissage, s’occupe des valises et des listes de voyageurs. Elle semble être la seule employée. L’avion survole à nouveau la Péninsule d’Osa et passe au- dessus de la mangrove de Sierpe , le paysage est fantastique avec tous les méandres et les boucles qui parfois se bouchent et que la forêt n’a pas comblée. Au niveau de la mer, la turbidité est grande, on voit un tombolo se former, ailleurs des anneaux qui ressemblent à des attolls. L’avion file vers le nord au-dessus de la plage rectiligne vers Dominical je cherche Dominicalito avec son anse et ses îles, le fleuve Baru. Nous survolons un paysage de collines et montagnes. Les pistes tortillent reliant maisons et villages. Plus on s’éloigne du Pacifique, plus les prairies verdissent.
Turbulences sur la vallée Centrale
Des turbulences sont annoncées dans la Plaine Centrale. Les habitations se densifient autour de San José. Elles forment une mosaïque colorée de toits de tôle, rouges, verts, brillants ou rouillés. Du ciel on imagine un vaste bidonville. Cette impression est trompeuse : les maisons basses en ciment ne sont pas très coquettes mais confortables. Quelques immeubles dépassent les maisons. On distingue un beau club de tennis deux grandes piscines, un stade….L’avion atterrit sur un petit aérodrome. Chacun prend sa valise sur le chariot.
6h15 petit déjeuner avec une famille de Canadiens qui participent à l’expédition.
7h départ pour le centre de plongée où il faut une bonne heure pour choisir les palmes et les essayer. Les miennes sont vraiment longues. A bord nous sommes une douzaine avec deux moniteurs et le capitaine du bateau. La traversée vers l’Ile Cano dure 45 minutes. Chacun attend les dauphins et peut être une baleine. Les dauphins offrent un spectacle joyeux. Un petit, saute tout entier hors de l’eau fait une pirouette tandis que le reste de la bande fait des cabrioles, ailerons, puis queues hors de l’eau ; Les ailerons dorsaux réapparaissent un peu plus loin, là où on ne les attendait pas. Aux abords de l’île des roches volcaniques sortent de l’eau.
Enfin ma première plongée !
Avec les grands palmes, impossible de marcher dans le bateau ; Je comprends pourquoi les plongeurs basculent en arrière. Pour moi, pas question ! Je marche à reculons jusqu’au bout du bateau un peu moins haut.
Je ne me suis jamais servie d’un tuba ; L’embout me parait monstrueux. Pour couronner le tout, il faut nager avec le gilet de sauvetage attaché à la taille à l’envers. Je me prends dans les palmes. Ce n’est pas franchement agréable (alors que j’adore nager librement autour d’un bateau) mais il y a des coraux, de merveilleux poissons multicolores, des bleus, des longs avec une rangée de points verts… mes collègues du bateau savent les nommer et les décrire, et qui comparent avec les Maldives, les Seychelles Maurice. Moi, je pédale avec mes trop grandes palmes, m’étouffe avec le tuba. Le gilet de sauvetage est remonté sous les aisselles et il frotte. Pour remonter sur le bateau, il n’y a pas d’échelle, il faudrait me hisser à la force des bras. Je n’ose pas m’appuyer sur ma main droite ni me laisser hisser par le bras droit.
A la seconde séance, je décide d’abord de renoncer et de rester dans le bateau. Samuel et Abraham, les moniteurs me persuadent de faire un nouvel essai. J’enroule autour de mon poignet la lanière du gilet de sauvetage qui sert à être repérée. Je renonce aux grandes palmes et au tuba. Je vais nager à ma façon, la tête dans l’eau en apnée, remonter respirer tranquillement.
Cette plongée va m’apporter de belles surprises : d’abord une raie sur le fond, pas très grande, immobile sur le sable. Nous nous dirigeons vers un banc de gros poissons gris-bleu en rangs serrés qui tournent comme les nuages autour de l’œil du cyclone. Certains de mes compagnons plongent en plein milieu d’eux. Le banc se sépare puis se reconstitue immédiatement et le ballet recommence.
Après le banc de poisson Samuel et Abraham entrainent le groupe plus loin ; Les snorkelers expérimentés nagent les yeux rivés sur les coraux et les poissons. Mes yeux sont hors de l’eau, je surveille l’écart qui se creuse entre les autres qui palment et moi sans palmes qui suit péniblement. Le groupe s’est immobilisé « tortuga ! » C’est une tortu e noire du Pacifique. J’ai la joie de la voir passer tout près. J’en oublie le gilet qui m’embête, ma fatigue à suivre le groupe hors d’haleine. Je regarde la tortue indifférente et souveraine. Ce n’est pas la saison de la ponte. Je n’aurais jamais pensé voir une tortue.
Les surprises se précipitent « Shark ! » un petit requin pas si petit que cela, il mesure bien un mètre. Une fusée jaune jaillit dans le sillage du requin. C’est la jeune marseillaise qui a plongé. Le voir de loin me suffit. Je n’aurais jamais eu l’idée d’approcher.
Tortue, requin, raie, la plongée a comblé mes espérances (j’ai loupé le serpent de mer). J’ai moins de mal à remonter sans palme ni gilet. Je suis vexé de ma piètre performance. Rien à voir avec le plaisir absolu de nager autour du bateau à Milos ou en Corse.
Un quart d’heure plus tard, le bateau accoste sur l’île pour le pique-nique sur une plage. « Attention les cocotiers tuent plus que les requins ! » plaisantent nos accompagnateurs qui portent d’énormes glacières contenant deux salades différentes, des pastèques, des ananas et du poulet frit. Après le repas l’aeu transparente m’appelle pour une baignade ; Sans palmes, sans masque ni tuba quel bonheur !
13h15, retour.
Pendant que j’attends Johny en face du centre de plongée, je découvre deux perroquets rouges en plein déjeuner d’almendras. L’arbre est touffu mais les oiseaux sont tout près. Je saisi enfin l’occasion d’une photo.
Aras rouges
Sieste dans le hamac sur la terrasse de notre bungalow à la Finca Maresia. Quel bonheur encore.
Diner en compagnie de la famille canadienne et d’un couple de retraités venant de Bonn. Caricatures d’allemands ; Fines tranches de rôti de porc au miel et aux oignons, soupe à la crème, salade tomate oignons et poivrons. Cheesecake.
Petit déjeuner : 5h30, départ pour Corcovado : 5h50.
Les heures du matin son précieuses avec la fraîcheur. Il convient de pas les gaspiller. Hommes et animaux sont actifs au lever du jour. Après 11h la chaleur est écrasante. Johnny nous conduit en minibus à la plage où nous attend Roy, le guide.
Embarquement pieds nus. Le bateau à auvent bleu saute dans les vagues. Quand on quitte la Drake Bay on découvre du large les resorts dispersés. Des roches noires, sans doute volcaniques, bordent la côte. Ils sont frangés d’écume blanche. Des arbres magnifiques s’étagent au flanc de la montagne ; Quand nous avons quitté Sierpe sur le fleuve dans la mangrove, j’avais imaginé que nous serions dans un pays plat ; pas du tout ; Les rives sont escarpées. Le voyage vers Corcovado dure un peu plus d’une heure. La côte plus lointaine est baignée dans la brume. Au loin, on devine la forme bizarre d’un rocher, tête ronde comme un champignon. Quand on s’en rapproche, on voit qu’il n’est pas seul mais accompagné d’aiguilles à l’allure étrange, un phénomène volcanique, sans doute.
En face de la plage où nous débarquons le relief est plat. On se rechausse. Roy nous emmène vers le haut de la plage où se trouvent des aigrettes blanches, un faucon Black hawk est perché, non loin le Crested Caracara – un rapace dont le nom est inspiré de son cri en vol – . Près d’une lagune en retrait, un Petit Green heron( Butorides virescens) qui n’est pas si vert qu e cela mais qui est le plus petit des hérons. Seul son bec ressemble aux hérons que je connais.
basilisc noir
Dans le scope de Roy : un petit basilisc noir .
Nous passons près d’un nid de guêpes comme une boule, de guêpes blanches, les guêpes de lait, mieux vaut ne pas s’attarder, elles sont dangereuses. En haut d’un arbre d’autres guêpes ont construit un nid en forme de guitare qu’elles ventilent activement.
Un coati musarde ; C’est une femelle. En cette saison, les femelles sont presque toutes gravides et s’isolent de la meute pour faire un nid dans les arbres où elles vont mettre bas.
« Hum, Hum « un son très grave se fait entendre. On imaginerait un buffle au moins, Roy cherche dans les arbres. C’est une sorte de dindon avec un bec jaune qui perche sur les branches. Invisible, nous le verrons plus tard.
Dindon perché
Une autre espèce de dindon est perchée sur une branche arquée. Nous passons tout près sans le déranger. La plupart des animaux sont étonnamment tranquilles. Un agouti picore à moitié assis ; les agoutis sont des semeurs d’arbres ; Ils enterrent les graines en creusant des trous pour stocker des provisions dans le sol, puis les oublient.
Roy « sent l’odeur du pécari » et le déniche dans un fossé plein de feuilles. La mère est entourée de nombreux petits qui ressemblent à des marcassins. Chez nous, trouver une laie et ses petits est une situation dangereuse. Ici, la mère semble habituée aux touristes.
Le tapir dort profondément près d’un marigot à ‘ombre d’un buisson. Roy laisse s’approcher Ram, le photographe hollandais. Endormi, le tapir est peu attirant. On dirait un gros cochon.
Dans l’inventaire des bêtes bizarres du Costa Rica, il nous reste à voir, le tamanoir, le tatou, le lamentin…Sans parler des félins et des serpents.
le petit singe-écureuil (merci à Anja qui m’a donné la photo)
La rencontre la plus touchante est toujours celle des singes. Les singes-araignées sont en haut des branches ; On les voit s’épouiller haut dans leur arbre. Quand nous repasserons après déjeuner nous els retrouverons.
Les singes-écureuils, les plus petits des singes costariciens, nous ont encore plus divertis. Ils n’ont pas de queue préhensile. Ils se nourrissent d’insectes qu’ils débusquent en sautant de feuille en feuille. Justement l’un d’eux capture une grosse sauterelle verte de près de dix centimètres de long. Quelle aubaine ! Il ne se cache pas pour la déguster et s’installe juste au-dessus de nous. Il nous offre un spectacle passionnant. Il commence par les pattes (bien charnues pour une sauterelle) et facile à manger. Puis il déchire les ailes coriaces. Il lui reste l’abdomen, bien gros pour un si petit singe qui ne se décide pas à l’attaquer tout de suite. Il change de perchoir et saute.
11h30 : Déjeuner au centre Sirena où l’ont pourrait aussi passer la nuit. Bâtiment vert, d’une architecture élégante, couvert de tôles dépassant largement en faisant des auvents en V emboités. Des petits lits enfermés par de moustiquaires font penser à des petites cages sont alignés. Le parquet est en beau bois vernis ; Il est interdit de circuler chaussé. Des étagères sont prévues comme à l’entrée d’une mosquée. C’est un endroit très agréable ; pour déjeuner, un buffet avec des salades, des fruits frais, des gâteaux et des sandwiches : un froid sorte de wrap, un autre chaud enveloppé dans une feuille de banane qui contient une pâte avec des ingrédients mystérieux. Roy explique que les feuilles de bananes sont les meilleurs lunch-box, conservant la fraîcheur mieux que les boîtes plastiques.
figuier étrangleur : matapalo
J’ai oublié de parler des arbres. Le plus grand est un géant d’Ail Noir, ainsi nommé à cause de l’odeur de ses fleurs. Impossible de l’approcher au moment de la floraison. D’autre géants sont les figuiers étrangleurs appelés aussi Matapalo . La jeune pousse vit d’abord en parasite sur un autre arbre, laissant pendre les racines avec une croissance du haut vers le bas et tuant l’arbre-hôte.
Quand nous retournons le bateau la chaleur est écrasante jusqu’à la plage qui sert de port. Sur le bateau il fait bon mais il faut se garder des coups de soleil. Je rentre toute rouge à la Finca Maresia. Après la douche et un bon tartinage de Biafine, je découvre les délices du hamac sur la terrasse. Je ne sais pourquoi, j’avis des a-priori contre la sieste dans le hamac que j’imaginais nauséeuse. Par grosse chaleur on respire beaucoup mieux que sur un lit et c’est plus confortable pour le dos qui épouse la courbure, sans parler de la détente les pieds en l’air. Mieux qu’une chaise-longue ou un lit de plage ! Seuil défaut, il est malaisé d’écrire. Le rêve ce serait un bon livre mais j’ai pris du retard dans mes comptes-rendus ?
Pécari
Les grands cris des perroquets rouges qu’on appelle lapas ou macaw, m’ont tirée du hamac. Ils sont très bruyants et traversent à tire-d’aile le ciel entre leur perchoir, un très grand arbre et les almendros, arbres à feuilles épaisses vernissées et arrondies om ils trouvent leur provende, des fruits verts « almendron » qui ressemblent à de grosses amandes très dures. Gretel, la femme de Johnny, m’appelle et me montre les macaws attablés. « Quand ils mangent, ils sont silencieux ». Soudain passe un perroquet solitaire « un veuf ou un juvénile qui n’a pas encore de compagne ; les perroquets vivent par paire et sont fidèles jusqu’à la mort » explique-t-elle. J’ai raté encore une fois la photo. Avec le Coolpix le zoom n’est pas assez puissant, ils sont tout petits. Quand au Lumix, il s’est éteint « pour surchauffe » justement quand je les avais bien visés. Je descends au bungalow, dégoûtée !
Dîner excellent en compagnie d’un couple allemand qui a fait l’excursion des autrichiens. Mon allemand est bien lointain mais je donne le change. Entrée ceviche de thon à l’ananas servi dans des ramequins en forme de poisson, lasagnes très fines au légumes gratinées au gruyère. Au dessert, une crème caramélisée au goût un peu étrange. Flan ? ou gâteau au fromage un peu trop cuit, i l’un ni l’autre c’est de la citrouille ;