Exposition temporaire jusqu’au 7 février 2022

Quelques dates : l’exposition célèbre à la fois le bicentenaire des guerres d’indépendance de la Grèce ayant commencé le 25 mars 1821 et l’entrée de la Vénus de Milo au Louvre en avril 1821. 1675 est la date de la visite de l’ambassadeur français de Nointel à Athènes et 1919 marque l’épisode de la Grande Idée – extension de la Grèce en Asie Mineure et la catastrophe qui la suivit(septembre 1922).

De Nointel rapporta des relevés de la frise du Parthénon : son album se « feuillette ». Il rapporta également des marbres.
D’autres diplomates comme Fauvel (1753-1858) également peintre et archéologue rapportèrent des représentations des antiquités grecques.
Philhellènes :

Les massacres de Scio (1822) inspirent Delacroix . Le célèbre tableau est resté à sa place dans la Galerie du XIX ème siècle à l’étage, on ne le voit pas à l’exposition . Du même Delacroix : La Grèce pleure sur les ruines de Missolonghi accompagné d’un enregistrement sonore de Berlioz : Scène héroïque (1926)



On voit aussi une statue de David d’Angers : Jeune grecque sur le tombeau de Botzaris.
Après la prise par les turcs de Missolonghi (1926)La France envoya une expédition militaire et scientifique de 15 000 hommes , sur le modèle de l’expédition de Bonaparte en Egypte, sous le commandement de Abel Blouet (1828-1833) qui rapporta une description de l’Expédition de Morée gros volumes (CLIC)Patras, Milos, Délos ainsi que des statues et des objets. j’ai bien aimé la Fille de Niobé venant de Patras

Après l’Indépendance de la Grèce, avec l’installation d’un roi bavarois Othon er sur le trône on procéda à la construction d’une Athènes nouvelle néo-classique inspirée de l’Antiquité et de Munich. l’exposition présente de nombreux plans d’architectes pour la construction de la Métropole, du Musée archéologique et du palais royal ainsi que de belles demeures cossues. entre autres architectes : Ernst Ziller (allemand) et Lysandros Kaftanzoglou (grec)

Des peintres grecs ont été à l’Ecole de Munich, d’autres ont plutôt étudié à Paris. Un sculpteur a retenu mon attention : Yanoulis Chalepas de Tinos.

L’Ecole Française d’Athènes fut fondée en 1846, dispensant des cours de Français à la jeunesse grecque, mais surtout entreprenant des fouilles archéologiques : 1870 à Santorin, 1873 à Délos, 1892 à 1903 à Delphes….Ses travaux sont illustrés par une série de photographies anciennes : fouilles de Thasos, des carnets de terrain, des relevés et des reconstitutions à la plume et l’aquarelle spectaculaires

La glyptothèque du Louvre et d’autres plâtres rendent accessibles divers chef d’œuvre de la statuaire grecque. J’ai plaisir à reconnaitre l’Aurige de Delphes, une coré parmi les autres plâtres exposés.

Une vidéo explique les recherches récentes autour de la colonne portant les danseuses de Delphes qui soutiendraient l‘Omphalos – le nombril du monde. Un puzzle virtuel est reconstitué sur un écran avec les explications intéressantes

parmi les nombreux thèmes traités ici, la couleur. Après les fouilles de Cnossos et de Mycènes, les archéologues ont réintroduit la couleur et essayé de montrer l’effet produit de ces statues et bâtiments polychromes.

L’exposition se termine par des œuvres modernes de peintres au tournant de 1900.
En conclusion : une exposition très variée par les thèmes abordés qu’il faut absolument voir!