LIRE POUR LA GRECE
Vassilis Alexakis conte la Grèce, les allers-retours Paris/Athènes, l’Exil et les mots, grecs ou français. J’aime sa façon de conter et suis rarement déçue.
Le Cœur de Marguerite est un roman d’amour, non pas de la passion amoureuse fulgurante, ou adolescente, ni du roman conjugal, mais de ces amours floues dont on ne sait si elles vont durer.
Le narrateur est un célibataire endurci, qui a bâti sa vie autour de maîtresses nombreuses, il tombe amoureux de Marguerite, mariée, mère de deux enfants. Marguerite quittera-t-elle son mari ou se contentera-t-elle de cette relation?
Le narrateur est un cinéaste documentariste qui réalise des films pour la télévision sans véritable succès, il rêve écrire depuis tant d’années. Il voue une admiration sans bornes pour Eckermann, un écrivain allemand qui a fui l’Allemagne, exilé aux USA puis en Suisse. Et justement, il offre à Marguerite un exemplaire d’un des romans d’Eckermann. Puis il commence à écrire son roman, inspiré par Marguerite. Roman? ou journal de bord de l’amour qu’il lui voue?
Le roman d’amour m’a laissée froide. En revanche, j’ai beaucoup aimé tous ces jeux autour d’Eckermann et du narrateur. Autour de Faust aussi : le père du narrateur, acteur, joue Méphistophélès, et bien sûr, le choix du prénom de Marguerite n’est pas une coïncidence.
J’ai aussi beaucoup aimé les allusions aux îles, Santorin, Andros, l’île des armateurs, Tinos où la héros a une maison.
J’aime la petite musique d’Alexakis qui parle d’écriture, de mots, même si cela ne semble pas le cœur du sujet.
Oui, moi aussi , à priori le roman d’amour me laisse froide !
J’aimeJ’aime