PLAGES DE L’ATLANTIQUE- MONTAGNE DE L’ANTI-ATLAS
La fin des vacances approche, enregistrement du Vol Royal Air Maroc en ligne de mon téléphone. Il faut surtout confirmer la demande d’assistance à l’aéroport pour Dominique. Une boîte vocale en arabe annonce quelque chose qui doit dire qu’il faut rappeler ultérieurement. Puis après tous ces essais c’est Maroc Telecom qui m’informe que je n’ai plus de crédit ! j’ai épuisé les 20€ payés il y a trois semaines à l’aéroport.
Très facile de recréditer : n’importe quel magasin édite un code de 14 chiffres pour n’importe quelle somme même minime comme 20 dirhams (2€) On compose 555 et on rentre ce code.
Pour l’assistance de Dominique, Philippe connait un responsable à Royal Air Maroc qui fera la demande. Dans l’après-midi, la compagnie m’appelle pour s’excuser du désagrément du bogue.
Au port d’Essaouira, le retour de la pêche est un spectacle. Il y a un monde fou sur le quai où les pêcheurs débarquent les cagettes de poisson. Un très grand filet pourpre est étalé par terre. Près de la porte Bab el Marsa un véritable marché se tient (différent de la criée réservée aux professionnels). Très pittoresque avec toutes sortes de poissons : sardines, bien sûr, amis aussi petits requins, raies, sabres, bonites, crustacés…
Dans la médina, je cherche des ponces en poterie. C’est plus amusant d’avoir un but. Mais où les trouver, pas avec les poteries vernissées de Safi ou Tamgroute proposées aux touristes. Je trouve dans une boutique qui vend des savons, savons noirs et des poudres d’argile pour le Hammam. Il a fallu que je demande, elles étaient cachées dans un panier.
Je veux aussi offrir un bracelet à Dominique : j’ai trouvé un très simple, mince, juste ciselé discrètement. Pas de prix, pas de marchandage non plus, le bijoutier jette le bracelet sur la balance et annonce 520 dirhams, le poids de l’argent. Je ne m’attendais pas à cette somme que je n’ai pas en espèces.
Nous avions prévu de manger des sardines sur le port. Dès le parking, le placier nous reconnaît. Il nous trouve une place juste derrière le restaurant n°5. Le patron se souvient de l’assiette de sardines que nous avons mangée dans la voiture sur le carton ondulé. Cette fois-ci, nous nous installons sur une belle table bleue à l’avant du petit chalet. Nous choisissons des petites soles et des crevettes, cadeau du patron 2 sardines. C’est servi avec de la salade marocaine (tomate poivron oignons). C’est amusant de voir passer les touristes que les serveurs des différents restaurant essaient d’attirer avec de gros homard. Amusant aussi le manège des mouettes et des chats. Un gros chat jaune perché sur l’auvent élit Dominique et la persécute bien qu’elle ne manifeste aucune volonté à lui céder du poisson et qu’elle le chasse sans aucun résultat. Heureusement, un gamin de 3 ou 4 ans parlant une langue slave, lui jette un peu de son assiette et nous délivre du matou.
Je recommence ma marche sur la plage, au moins deux heures pieds dans l’eau.
De retour à Dar D’Art, Philippe veut prendre sa revanche au flipper mais je préfère profiter des derniers rayons du soleil près de la piscine. Pour diner briouates au fromage, à la viande et aux aubergines puis un tagine de poisson, loup et dorade cuits avec des tomates fraîches, poivrons et citron confit. Crème caramel.
– dernier jour à Essaouira, route vers Marrakech
Pour arriver à Marrakech 176 km et un peu plus de trois heures de route. Nous disposons donc encore d’une belle journée de plage. Détour par Diabat, haut lieu des hippies autrefois. C’est un golf Sofitel. Les golfs me mettent en colère dans les pays souffrant de sècheresse. A plage de Diabat, c’est m’extrémité de celle d’Essaouira où je me suis déjà promenée.Sardines grillées au N°5 .
Juste après prenons la route. On nous avait prévenues, il faut respecter les limites de vitesse ! sur une portion à 100 km/ h un car veut faire la course et colle au coffre de la Citroën en nous poussant. On aurait été mieux inspirées de la laisser doubler. Au premier barrage, PV pour excès de vitesse : 150 DH à payer sur l’heure, reçu fourni écrit manuscritement avec lenteur mais sans application.
L’hôtel Palais Al Baja est très bien situé au Guéliz dans une rue tranquille : parking juste devant l’entrée . C’est un beau bâtiment rose, élégant mais un peu décati. La terrasse est en rénovation, le restaurant est plutôt une cafétéria sans charme. L’accueil est gentil et efficace, il y a bien un ascenseur. Chambre standard, pas très palace, plutôt 2* pour la taille. En revanche le petit déjeuner est offert : à emporter à 4h30 du matin, dans un sac en papier kraft. Un quart d’heure suffira pour rejoindre l’aéroport en passant à côté de La Menara.
En attendant la nuit, je fais un tour dans le quartier du Guéliz, très agréable, découvre le Théâtre Royal, inauguré en 2001, œuvre d’un architecte tunisien. La Gare a aussi très belle allure. J’aurais bien prolongé la promenade mais la nuit tombe et pour nous elle sera courte : réveil à heures pour être à l’aéroport.