CARNET DE MADERE 2022/2023

Dernier jour des vacances : temps des révisions ! C’est aussi l’anniversaire de Dominique que fêterons avec un déjeuner dans un beau restaurant au bord de la mer.
Nous avons choisi de retourner à La Madalena do Mar et au petit village de pêcheurs qui nous avait émerveillées au début de notre séjour. Il fait un beau soleil. Pour éviter les tunnels de la fastidieuse ER 101, nous avons trouvé la petite ER 229 qui tortille en corniche jusqu’à Ribeira Brava entre bananeraies et maisons fleuries, jardins de légumes (choux surtout) et tonnelles de vigne. En cette saison hivernale les feuilles de vigne ont des teintes pourpres contrastant avec le vert vif des bananiers. Dans ces routes tranquilles, notre vitesse de croisière permet d’inventorier les arbres des jardins : agrumes, surtout citronniers aux petits citrons bien jaunes, anones aux feuilles arrondies, faux poivrier, frangipanier avec des fleurs et d’autres que je ne sais pas identifier.

Nous nous arrêtons au Miradouro do Forte à l’entrée de Ribeira Brava, je tente une photo du paysage avec strelitzias en premier plan.
au marché
Nous avions traversé Ribeira Brava sous la pluie au 1er janvier. La petite ville est beaucoup plus animée aujourd’hui sous le soleil. J’entre au marché : pas de poisson ni de viande mais, alignés dans des cageots et des cartons tout un échantillonnage des tubercules poussant sur l’île : pommes de terre de tous calibres de moyen à énorme, ici la grenaille ne fait pas recette. Taros appelés aussi madère ou racine-madère, ignames, patates douces. Plus loin : les fruits . Les oranges viennent d’Algarve sont au prix de 0.85€/kg alors qu’elle se vendent 1.25€ dans les petites boutiques et 1.65€ en supermarché, bien sûr les inévitables petites bananes à divers stades de maturation, des pommes, des goyaves , des anones et papayes de Madère, des fruits de la passion beaucoup plus chers (Brésil) , mangues et des ananas (provenance non indiquée) et un étrange cylindre vert sous plastique noté ananas ( ?). Les petites rues pavées sont bordées de magasins de souvenirs : beaux pulls tricotés main, pas chers du tout mais encombrants, maillots de foot, sacs et ceintures en liège et diverses cochonneries voyantes. Les boutiques de mode sont désuètes ; Madériens et Madériennes ont-ils conservé la mode des années 60 avec de grands manteaux de laine, des jupes droites sombres et des pulls bien sages ? je retourne à l’église dans l’espoir qu’on aura éteint les guirlandes qui éteignent les couleurs des peintures. Pas encore, l’énorme crèche est bien là. Les personnages sont en bois sculptés c’est plus beau que le plâtre des crèches géantes qui sont au carrefour (3 sur un même rondpoint).

Un tunnel plus loin, nous sommes près de Ponta do Sol, encore un tunnel et nous trouvons La Madalena do Mar. Les pêcheurs sont bien là, les cueilleurs de bananes font une pause devant une belle maison ancienne. J’arpente la digue jusqu’à la falaise sous un chaud soleil la mer est plus tranquille que la première fois. Il y a deux restaurants sur le bord de la route, une taverne plus colorée et un restaurant plus élégant avec de beaux parasols sur les tables dans un jardin. Dominique réserve la meilleure, au coin. Nous commandons comme d’habitude : un steak de thon et un espada (poisson-sabre) à la banane. Les garnitures variées sont très abondantes, haricots, pois chiche, petits pois et champignons crus. Et surtout le cadre est très agréable.

16h30 : soleil au balcon.

Pour le coucher de soleil, je monte à 17h45 au Miradouro de Cabo Girao. 585 m au-dessus de la mer. On a ménagé une plateforme de verre, Skywalk, attraction payante à l’origine, très vantée sur les guides, « incontournable » de Madère »Attention au vertige ! « pour appâter le client.

Heureusement c’est gratuit, le plancher de verre n’est pas vraiment transparent on a imprimé de petits points, aucune sensation de vertige mais une foule de touristes qui encombrent, des perches à selfies. Ce serait sûrement le meilleur endroit pour voir le coucher du soleil si une barre nuageuse ne s’était pas invitée au dernier moment. Il y a aussi un téléphérique qui permet d’attendre la petite plaine cultivée.
