Pointe de Sao Lourenço – Machico – Porto da Cruz

CARNET DE MADERE 2022

Punta Sao Lourenço

9h , le parking de Baia d’Abra à Caniçal est déjà bien occupé :  départ pour la randonnée PR 8 . Un groupe d’Allemands descendus d’un car se prépare. Ils seront sur mes talons pendant la moitié de la promenade. Les marches sont humides et glissantes dans le petit matin, plus bas, un chemin de planches, puis un chemin pavé sécurisé par des filins et des piquets verts. Ce n’est pas vraiment l’aventure. Je ne ressens pas le pincement d’appréhension et la montée d’adrénaline au départ d’un sentier inconnu. Mais le paysage spectaculaire compense largement !

Punta Sao Lourenço

La roche affleure sans couvert végétal. Le contraste avec les levadas vertes dégoulinantes est total. Les coulées alternent avec des niveaux pyroclastiques et sont recoupés par des cheminées verticales. Variété des couleurs : de jaune verdâtre à pourpre en passant par l’orange, le beige, le violacé. Couleurs et formes spectaculaires. Pitons rocheux dans la mer, falaises verticales, îles au loin. Le sentier emprunte une arête rocheuse. Le relief de la péninsule s’abaisse, elle devient plus verte, il y a  même une oasis autour de la Casa da Sardinha. Je renonce à la descente vers la plage(il faudra remonter après et je n’ai pas l’intention de m’y baigner).

Punta Sao Lourenço

Le retour est plus rapide que je ne l’imaginais mais je suis à contre-sens des groupes de touristes. A 11 heures ils partent pour un pique-nique. Pour ma part je veux être de retour à midi pour aller déjeuner au restaurant. Il faut attendre qu4un groupe passe là où on ne peut pas se croiser. Le pire : les familles avec enfants tenus par la main qui occupent toute la largeur de la voie. Je m’amuse à deviner la provenance des randonneurs ; beaucoup d’Allemands, troisième âge,  des Français et des Portugais en famille, des italiens de tous âges, quelques Chinois et des Américains.

le sentier sur l’arête

Caniçal est un port de commerce peu attrayant : citernes, cheminées qui fument. Dominant le port six éoliennes tournent, le flanc de la colline est caparaçonné de panneaux photovoltaïques. Un complexe touristique la Quinta do Lorde ressemble à un village traditionnel avec son église, ses maisons variées, sa plage. L’ensemble serait très réussi sans les grilles métalliques qui enferment la résidence privée. Sans les grilles, on aurait envie de s’y promener, de chercher un restaurant pour s’y arrêter. Cela me met en rage de voir ces grillages, je ne m’y fais pas comme à Port Grimaud.

Machico

Pour arriver à Machico nous passons encore par un tunnel. Le GPS nous conduit au mercado vielho où nous devrions selon le Guide Geo trouver un charmant restaurant. Le marché est fermé définitivement, remplacé par des agences de voyage. Dommage j’avais eu envie de faire des achats de fruits tropicaux. Une belle place entre le marché et le fort est plantée de beaux platanes. Plusieurs restaurants ont installé leurs terrasses. Nous nous installons à Portas verdas – un snack sympathique, au menu varié sur les sets de table. Commandons un  steak de thon et le peixe espada (poisson-sabre) à la banane. Pour dessert : un flan carmel et un flan aux fruits de la passion avec de vrais fruits.

machico fort

Face aux restaurants : le fort triangulaire de N.S. Amparo peint en jaune. Des canons rouillés ressortent des ouvertures. Face à la plage : une inscription : c’est à Machico qu’abordèrent les Portugais en 1419. Machico fut même la capitale de l’île de Madère de 1440 à 1496. Le fort fut érigé au XVIII ème siècle pour défendre la ville des pirates.

Je me promène sur le bord de la mer jusqu’à la Chapelle St Roque construite au-dessus d’une plage de galet où s’exercent les surfers. Les vagues ne sont pas très grandes et peu arrivent à se lever et glisser debout entraînant les grands cris des spectateurs sur la digue. Le Forum, un centre culturel, est un beau bâtiment moderne plat en pierre claire.

De l’autre côté vers le port, il y a une vraie plage avec du sable jaune (venu d’où ?) Le sable d’or détonne un peu mais fait le bonheur des baigneurs qui ont étendu les serviettes et qui prennent un bain de fin décembre. Il y a encore d’autres curiosités à visiter à Machico mais il fait trop beau pour s’enfermer.

Porto da Cruz

Charmant village touristique sur la côte avant Santana. Nous passons devant le Moulin à sucre découragées par les hordes de touristes venus en car. Certains se promènent le  verre de Rhum de la dégustation à la main, d’autres munis de bouteilles. Une jolie promenade part de la Distillerie  le long de l’eau et rejoint le village où se trouvent les restaurants et l’église ainsi qu’un petit musée du rhum et du sucre. Je découvre les piscines d’eau de mer aux formes arrondies. Des jeunes nagent. Impossible de s’approcher en voiture des terrasses des restaurants, toutes els routes sont en sens unique ou réservées aux riverains.

Quand nous rentrons, le jardin de la Quinta das Hortensias est dans l’ombre. Je fais quelques croquis et rentre, en décembre il fait trop frais pour rester longtemps.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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