La Valette (2)Promenade par les rues-Musée Archéologique- retour

CARNET MALTAIS

la dormeuse

 

Après avoir passé près de deux heures dans la Cathédrale, je ne suis pas pressée de rejoindre le Musée Archéologique à mon programme et tout près sur la rue de la République ; je préfère continuer la rue jusqu’au bout et voir le fort Saint Elme et les fortifications des trois villes de l’autre côté de la baie. J’ai la surprise de découvrir que malgré le plan en damier et les rues droites, la topographie de La Valette est fort biscornue. On monte et on descend des pentes raides et parfois le trottoir est glissant.

Les façades des grands palais sont impressionnantes mais les petites rues transversales réservent leurs surprises avec des statues pieuses aux coins des maisons, les vieilles boutiques désuètes « since 1925 », les « balcons maltais » sur plusieurs étages. Les boutiques de souvenir, les fast food n’ont pas colonisé toute la ville. Seule la zone entre la prte et la cathédrale est concernée, ainsi que le début de la Rue des Marchands.

Musée Archéologique.

Géante? elle mesure quelques dm de haut!

Il est installé dans l’Auberge de la Langue de  Provence qui est un très bel hôtel dessiné en 1574 par Cassar. Il reste de belles peintures murales qu’on découvre au hasard de la visite. C’est un musée très riche, divisé en trois sections Préhistoire et Néolithique, puis Âge de Bronze, et Phéniciens. Si les collections sont très fournies et les explications précises et abondantes, la présentation est un peu vieillotte. Après la visite du entre d’Interprétation tout neuf de Ggantija elle paraît moins attrayante. Il faudrait prendre le temps de lire tous les textes, de s’arrêter sur chaque objet.

La Venus d’Hagar Qim

Les explications font état du facteur limitant qu’est l’aridité des îles de l’archipel et des rapports étroits dès la Préhistoire avec la Sicile. Les populations néolithiques étaient déjà des agriculteurs. Je passe rapidement sur les panneaux détaillés pour m’arrêter aux « géantes » de Hagar Qim et aux statuettes trouvées ans les divers sites. La statuette féminine endormie m’a émerveillée, la « Venus » d’Hagar Qim aux seins pendants et aux chairs distendues est aussi étonnantes. A côté le guerrier de l‘âge de bronze à l’air fanfaron fait pâle figure. Les pierres décorée des sites mises à l’abri sont très bien mises en valeur ; on découvre la variété des motifs décoratifs. En revanche, les salles des Phéniciens m’ont déçue : les objets très vairés ont diverses provenances. Tout se passe comme si les Phéniciens, et les carthaginois, à la suite n’avaient fait que commercer importer des objets d’art de Grèce ou d’Egypte sans laisser des traces originales. Seul objet sortant de l’ordinaire : ce sarcophage en terre cuite ressemblant un peu aux sarcophages égyptiens.

Je suis sortie un peu éberluée de ces visites si riches. Il faut maintenant trouver un pique-nique et surtout de l’eau parce qu’il fait encore bien chaud. Paradoxalement, c’est trouver une grande bouteille d’eau qui pose le plus de problème. Je ne vois pas d’épicerie ordinaire, seulement des restaurants, cafés, échoppes de fast food. Il me faut prendre des chemins de traverse.

Occasion de découvrir l’église de Saint Paul le naufragé, elle aussi conçue par Cassar dans la quelle on pénètre sur le côté par une entrée presque dérobée. L’autel est peint par Antoine de Favray, peintre que je connaîtrai mieux à Rabat au musée Alof de Wignacourt et les fresques sont de Palombi. Malheureusement l’éclairage est très faible pour qu’elles soient mises en valeur. De plus l’interdiction de faire des photos et la surveillance pour que l’interdiction soit observée est un peu désagréable. Finalement cette visite a pâti de la comparaison avec la visite de la Co-Cathédrale toute dorée et bien éclairée.  Ne pas empiler les visites au risque d’être saturée !

 

Pour la nourriture terrestre, je choisis des pâtés au thon et poivrons et aux épinards ; Ils ne sont pas feuilletés comme en Grèce ou en Albanie. La pâte est un peu bourrative. La farce en revanche est délicieuse mais pas pour ceux qui honnissent câpres et olives généreusement mélangés au thon. Pour les déguster, nous quittons la Valette, espérant nous installer sur la corniche du Port Marsamxett. Avec la carte, nous avons même choisi notre endroit entre l’île du fort Manoel et la pointe de Tas-Sliema où figurent des symboles de baignade. Hélas ! impossible de trouver un stationnement pour la voiture ! A la pointe la route s’engouffre dans un tunnel, il y a bien des parkings souterrains indiqués mais ils correspondent plutôt à un mall avec une centre commercial. Ensuite sur St Giljan Bay (symboles de baignades) c’est encore pire : très urbanisé avec un trafic impossible. Il y a bien des restaurants au bord de l’eau mais toujours pas de parking : où se garent-ils donc ?

Notre solution après avoir traversé Paceville toujours aussi embouteillée, se trouvera bien plus loin après le Marine Park : un parking tranquille, des rochers plats (mais piquants). Des gens pique-niquent ou bronzent. Le vent s’est levé, la mer bouge un peu. Il n’y a pas de descente facile à l’eau. Je me baignerai de retour à Qawra ! Là, je retourne à la « plage » de mes copines. Elles sont bien assises mais me déconseillent de me baigner ici avec les vagues. Plus loin, vers l’Aquarium il y a une plage plus abritée. Je longe la baie sur les rochers ou sur la bande de ciment cachée de la route par des établissements de bars, restaurants et piscines des hôtels. C’est une promenade assez agréable. Des maîtres-nageurs surveillent   la petite plage, on y loue des chaises longues. Cela me rassure et c’est encore une baignade bien agréable.

La Religion – Tim Willocks

CARNET MALTAIS

C’est avec soulagement que j’achève ce pavé de plus de 850 pages.

Laborieusement,  j’ai tenu à le lire en VO et j’ai dû souvent avoir recours au dictionnaires ( j’en ai deux anglais-français, et deux, anglais -anglais et même américain-anglais, c’est le plus de la liseuse) sans savoir que l’auteur avait prévu un glossaire (c’est le moins de la liseuse, l’accès aux notes n’est pas évident). Comme je lis souvent en anglais, l’usage répété au dictionnaire indique un vocabulaire particulièrement vaste, riche et recherché, et donc un style qui n’est pas banal. Pas banal, voire, j’ai appris un nombre impressionnant de mots concernant le vomi, les crachats, les puanteurs de toutes origines, le sang, les glaires….et si c’est instructif ce n’est pas forcément plaisant. J’ai aussi appris les noms précis des différentes parties d’une armure, le tranchant des épées, dagues, cimeterres…pas très utile au 21ème siècle.

Jean Parisot de La Valette

Ce livre raconte le Grand siège de Malte ( 1565) .  De retour de Malte, j’étais très impatiente de le lire et je me suis acharnée même si cette lecture était souvent pénible. Pénible à cause de la violence souvent insoutenable. J’ai souvent posé la liseuse en me demandant : ai-jevraiment envie de lire cela? les intestins sortant des ventres, les démembrements, les descriptions très précises et interminables des corps à corps avec luxe de détails. Au bout d’une demi-heure de ces combats traînant en longueur, j’étais attirée par mon téléphone, Télérama, le Monde…. n’importe quoi!

1540, Mattias Tannhauser, fils de forgeron saxon, dans la Hongrie d’alors, Transylvanie aujourd’hui, est enlevé pour devenir devshirme, esclave soldat de Soleiman.  Ayant suivi les janissaires dans de nombreuses campagnes, il devient commerçant, marchand d’épices associé à un Juif de Venise, trafiquant d’opium et probablement d’armes. Le Grand Maître de l’Ordre de Malte, La Valette l’attire  pour utiliser ses connaissances des armées du Sultan qui assiègent l’île. Mercenaire ou espion? Il ne vend pas ses services mais les offre à une Comtesse maltaise qui recherche son fils perdu. Tous les ingrédients pour un roman de cap et d’épée, des intrigues, des combats héroïques, un roman historique comme j’aime les lire comme ceux d’ Alexandre Dumas ou de Natoli. Cependant avec ce pseudonyme wagnérien on arrive dans Shakespeare ou le Grand-Guignol.

La Religion,  c’est ainsi que les Chevaliers de Saint Jean nomment l’Ordre de Malte, oppose le combat titanesque entre la foule de 40 000 soldats du Sultan qui se battent au nom d’Allah à quelques centaines de chevaliers et quelques milliers de Maltais et d’Espagnols au nom du Christ et du Baptiste. Fanatisme contre fanatisme. Mattias qui a combattu avec les deux camps est plutôt incroyant. Son maître à penser fut Petrus Grubenius, un érudit victime de l’Inquisition. Quand Tannhauser rencontre l’Inquisiteur Ludovico Ludovici, on comprend qu’une lutte sans merci opposera les deux hommes. Fanatisme, Pouvoir de l’Eglise contre tolérance et multiculturalisme (même si ce dernier mot est un anachronisme).

Ce livre violent et barbare est aussi une condamnation du fanatisme. Dire que les guerres de religions furent une boucherie sanglante et puante relève d’une démarche louable.  Est-il nécessaire de se complaire pendant 850 pages dans le sang et la merde?

la Valette – (1) Co-Cathédrale

CARNET MALTAIS

Jean Parisot de La Valette

Valletta ou La Valette ?

J’ai eu des incertitudes à Victoria parfois orthographiée à l’italienne Vittoria. Victoria est nommée d’après la Reine Victoria. La Valette est nommée d’après son fondateur  Jean Parisot de la Valette, Grand Maître de l’Ordre de Malte, qui décida de fortifier la presqu’ile de Sciberas après le Grand Siège  et qui confia l’édification de la ville à l’architecte Laparelli. La graphie française de La Valette est donc celle que j’adopterai.

En route

18 km séparent Qawra de la Valette, d’abord par une route à 4 voies le long des salines et de la mer, bien roulante et agréable jusqu’à Un MarineLand qui ne nous inspire pas mais qui est proche d’une plage possible. Ensuite au niveau de Pembroke au nom bien victorien et aux constructions coloniales, le trafic se densifie, la route plus étroite, et c’est l’embouteillage! Ronds points et feux rouges se succèdent. Vers San Giljan, les immeubles deviennent plus hauts, plus serrés. Il y a même une tour haute et mince comme un crayon qui dépasse les autres constructions. Après un tunnel,  nous retrouvons la mer le long d’une marina, le port de Marsamsett, aux yachts nombreux et luxueux.

Rapidement, les fortifications de La Valette sont sous nos yeux, et l’on se gare dans un parking situé dans les fossés à Furjana ou Floriana. Le parking et la Gare routière sont tout près, mais un vaste chantier sépare la ville close de Furjana. Je passe devant la fontaine des Tritons sans même la voir, comme je rate l’effet spectaculaire de l’entrée de la ville dessinée par Renzo Piano, circulant entre les palissades de chantier qui gâchent tout l’effet.

Renzo Piano : Parlement de Malte

Les deux bâtiments modernes du parlement Maltais de Renzo Piano, pierre claire, sorte de bossage en triangles élégants, ne sont pas à leur avantage.

Je passe rapidement devant les colonnes du Théâtre que je prends pour une ruine antique..

Je marche d’un très bon pas par la rue de la République, artère qui coupe dans sa longueur la ville, pour arriver avant l’ouverture à la Co-Cathédrale Saint Jean. Co-cathédrale puisque la Cathédrale de l’Ile de Malte et le Palais Episcopal se trouvaient à Mdina. La Cathédrale fut bâtie par Girolamo Cassar entre 1575 et 1577. Au siècle suivant les Grands Maîtres l’embellirent et en firent un chef d’œuvre du baroque : Alof de Wignacourt commanda les tableaux du Caravage et Colomer fit décorer la voûte par Mattia Preti  après 1661.

la nef de la Co-Cathédrale

Il faut arriver tôt pour éviter la grande queue à l’entrée et l’affluence dans la Cathédrale. Déjà, à 9h25 la file est formée. Le Multipass héritage  n’est pas valable, le ticket comprend l’audio-guide, tout à fait indispensable. On vous offre aussi un plan.

La première impression est un éblouissement : dorures, marbres, fresques, tableaux, sculptures. On ne sait où donner de la tête. Heureusement l’audio-guide va nous instruire !

L’Ordre de Malte

Avant l’attention portée à chaque œuvre, le plan général va nous introduire dans l’organisation de l’Ordre de Malte. Tout d’abord la Co-Cathédrale est dédiée à Saint Jean Baptiste qui est le saint patron de des chevaliers. Fondé pour soigner  les pèlerins en Terre sainte, les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem s’installèrent à Malte sur l’invitation de Charles Quint en 1530.

L’ordre était composé de 8 langues correspondant à la provenance des Chevaliers : les chapelles latérales sont chacune distribuées à une langue. Chaque chapelle aura donc une décoration murale avec les insignes ou symboles de son origine, comme la fleur de lys pour la langue de France, chaque langue célèbre aussi un saint représenté sur de très beaux tableaux, tandis que les Grands Maîtres sont représentés sur des monuments funéraires d’une richesse inouïe. On constate l’importance de la France par le fait que trois langues correspondent au Royaume de France : la Langue de France, la Langue d’Auvergne et la Langue de Provence., l’Espagne en a deux : Aragon et Castille associée avec Léon et Portugal . Si on écoutait attentivement les commentaires racontant chaque Grand Maître on aurait une histoire presque complète de l’Histoire de Malte.

pavement : dalles funéraires des chevaliers

Au sol, les dalles funéraires des Grands Maîtres sont colorées et participent de  la splendeur du lieu.

Histoire de Malte et iconographie de la vie des saints. Les voûtes en berceau de la nef racontent les épisodes de la Vie du Baptiste. J’ai regretté de ne pas avoir apporté mes jumelles pour observer mieux les fresques de Mattia Preti. J’ai fait récemment la connaissance du peintre Calabrais à une exposition au Palais Barberini à Rome où il était confronté au Caravage.

L’Oratoire  est une salle à part consacrée à la gloire de deux tableaux du Caravage : La Décollation de saint Jean Baptiste et Saint Jérôme. Des panneaux explicatifs illustrés de détails permettent d’aborder les œuvres de façon approfondie. La Décollation est une œuvre très impressionnante, du fait de sa taille, d’abord : aussi par le sujet, le peintre a choisi la dernière étape du supplice quand le bourreau achève le condamné, le sang est répandu et c’est avec ce sang que Merisi signe son œuvre alors qu’il n’était pas coutumier de signer. Impressionnant aussi par le sort de l’artiste qui n’assista pas à l’inauguration de son tableau en 1608, il était alors emprisonné et condamné à mort par le Grand Maître. Prémonitoire ? deux prisonniers sont témoin de l’exécution derrière les barreaux et assistent à l’exécution dans la cour de la prison. J’ai cherché les protagonistes habituels, point d’Hérode, Salomé est-elle cette jeune fille penchée avec une bassine métallique. Loin de l’idée que je me faisais de la princesse qui a envoûté Hérode par sa danse des sept voiles. Elle ressemble à une femme du peuple avec ses vêtements foncés et modestes. Seule la vieille femme, la gouvernante ?, semble horrifiée de la scène. Le Saint Jérôme, vieillard majestueux, m’a moins impressionnée. j’ai déjà vu un autre Saint Jérôme du Caravage à Rome.

Je regrette de ne pas avoir pris de note dans chaque chapelle.

 

 

 

 

Installation à Qawra – Saint Paul’s Bay

CARNET MALTAIS

asint Pauls’s Bay

Le Petit Futé a largement décrié Qawra où nous avons loué un appartement. « royaume de l’hébergement bon marché » , « bars en sous-sol aménagés en salle de jeux ».

Nous nous attendons au pire. Ce n’est pas la rangée d’hôtels monstrueux sur le bord de la corniche , la circulation démentielle et le parking impossible  qui vont nous rassurer. Quand amanda nous ouvre l’appartement nous somme bluffée. Il est tout neuf, luxueux, blanc gris et taupe comme tous les décors contemporains, très vaste et confortable. Nous ne mourrons pas de faim à Qawra ! Il y a des supermarchés à chaque coin de rue, petits et grands. Le plus proche est petit et sympa, et plus loin Trolees est la version maltaise de Carrefour (produits de la marque Carrefour). Nous avons un grand réfrigérateur et un grand congélateur, mieux qu’à la maison. Il y a deux chambres et deux salles de bain !  L’épicerie de base se trouve dan les placards et Robert Abela, le propriétaire, arrive avec une petite table carrée pour le balcon Robert est vraiment très sympathique toute  nos préventions tombent. Il y a deux balcons mais on n’utilisera pas celui de la chambre. En revanche nous resterons sur celui de la salle avec pour vis-à-vis un hôtel très classe Palazzin 4*avec palmiers et piscine.

Il ne reste plus qu’à trouver une plage pur me baigner. Au premier abord cela va être cmpliqué. La rute le long de la mer est bordée de chaque côté. D’un côté par els hôtels, de l’autre par des établissements avec piscine, restaurants ou saunas. Pas de trace de plage. L’accès aux piscines est réservé soit au clients de l’hôtel soit hors de prix (27€/jour) . J’avise un passage entre deux murs qui conduit à la mer. Il y a une « plage plutôt un quai de ciment avec quelques bancs et une échelle. Ce n’est ni la belle plage de sable de Mellieha, ni la corniche de Xlendi mais c’est en bas de la maison. Des dames maltaises en robes fleuries ou brodées de paillettes sont assises  sur le rebord en ciment. Je leur demande si on peut se baigner ici. Oui, c’est leur plage ! Elles s’y retrouvent tous les étés. Nous faisons connaissance. Elles sont très fières de leur langue maltaise. Je leur dit que cela ressemble à de l’arabe. « Mais c’est de l’arabe ! mais il y a du français , au lieu de dire « good morning on dit Bonjou ! ». « nous sommes méditerranéennes ! » affirment –elles. A l’école elles ont étudié 4 langues, le Maltais, l’anglais, l’Italien et le français. Ellees ne comprennent vraiment pas pourquoi les Français parlent si mal l’anglais.

On se prend en photo, on se promet de se revoir. Je suis contente d’avoir des copines maltaises.

Ferry pour l’ïle de Malte, Tour Rouge et baignade à Mellieha

CARNET MALTAIS

Quittant Gozo

9h nous quittons la villa Bronja où nous avons passé une semaine très agréable. Nous avions prévu de faire un tour à Mgarr-ix-Xini pour voir encore une jolie baie mais à Munxar et à Sannat nous ne trouvons pas la route.

le port de Mgarr : ferries, pêche et marina

Nous arrivons très tôt sur le port de Mgarr,  le port du ferry . Faisons un tour dans la marina et le port de pêche. Détail amusant : nous assistons au bain des chevaux  à côté d’un bateau de bois. Les ferries se succèdent toutes les 45 minutes mai avec l’embarquement l’attente est finalement très courte. Notre ferry s’appelle Ta’Pinu. L’aller-retour s’achète à Mgarr : 24€ pour deux passagers. (15.7€ pour la voiture et son conducteur). Le vent s’est calmé, la mer est d’huile. Le passage nous semble trop court.

A Cirkewwa, queue des voitures monstrueuse jusqu’au rond point. Le 21 septembre est jour férié, fête nationale de Malte. Peut être les Maltais vont faire un tour sur Gozo et Commino ?

Tour rouge ou Tour sainte Agathe

La Tour Rouge

Entrée 2€ le Multipass Heritage n’est pas accepté.  C’est un château plutôt qu’une tour comme nous les avons vues. Elle est perchée est perché au sommet d’une colline dominant les îles de Commino et de Gozo sur la Marfa Ridge. Carré flanqué de 4 tourelles carrées et entouré d’un mur d’enceinte à 8 pointes comme la Croix de Malte. On y entrait par un pont-levis dans une grande salle carrée très éclairée décorée de drapeaux et oriflammes des chevaliers de Malte. De nombreux panneaux explicatifs rendent la visite très vivante.

La Tour Sainte Agathe fut construite en 1647-48 par le Grand Maître Lascaris pour surveiller le détroit contre les corsaires. Lascaris est un lointain descendant des empereurs byzantins chevalier français remarquable par sa longévité mort à 93 ans et par sa vigueur.

» Cette tour est dédiée à sainte Agathe, d’origine sicilienne qui s’est enfuit à Malte e 250 ap . JC pour échapper aux avances d gouverneur Quintianus qui la poursuivit et lui coupa les seins avec des tenailles »

La  tour pouvait contenir 49 soldats et avait 5 canons sur la terrasse. Sa citerne contenait 42m3.

 

Le chemin continue dans une réserve Natura2000 donc sauvage, quoique desséchée en cette saison. Pour jouir d’une très belle vue on a installé un banc de pierre lisse (de l’albâtre peut être) sur lequel est gravé un poème. C’est là que nous pique-niquons en face des falaises.

Baignade à Mellieha

la plage de Mellieha

La grande plage de sable de Mellieha Bay est couverte d’installations balnéaires ; le sable est fin, la baie peu profonde.  En ce jour férié, il y a beaucoup de monde sur le sable et même dans l’eau . Le problème est de trouver une place de parking. Dominique s’installe sur le seul endroit disponible malgré les bandes jaunes et le KEEP CLEAR  écrit en gros sur le bitume ; qu’elle interprète en Keep clean » . On ne va pas salir la plage ! Comme Dominique reste dans la voiture, elle libérera l’endroit en cas de problème. Les gens ne nagent pas, ils se trempent là où ils ont pied. Je les dépasse en allant à la limite des bouées orange et jaunes qui séparent la « swimming zone » des bateaux et engins motorisés. Je nage le long de cette ligne seule dans l’eau limpide. Quel plaisir !

Malta Hanina – Daniel Rondeau

CARNET MALTAIS

piscine naturelle de Ghar Lapsi

 

 

 

Un livre à glisser dans le sac de voyage pour Malte, ou à feuilleter au retour avec les photos de vacances….ce ne sont pas des souvenirs de vacances mais des tableaux du séjour maltais de son ambassade de 2008:

 

«  A Malte, attaché à ce rocher par mes lettres de créance, je vois de ma fenêtre tourner le manège des saisons, et fleurir les orangers. le soleil de Zebbug éclaire de façon rétrospective les étapes du chemin qui m’a conduit jusqu’ici…. »

 

Après Tanger, Beyrouth, Alexandrie, Daniel Rondeau poses ses valises deux ans à Malte qui’l raconte par touches variées. Il raconte aussi bien les Grands Maîtres de l’ordre que ses baignades à Ghar Lapsi (un souvenir mémorable pour nous). nous fait revivre la chaleur de midi quand « la température monte, tout le monde est liquéfié! » .  Passion des Maltais pour les feux d’artifices (ils en tirent même de jours, nous les avions entendus sans bien comprendre), pour les courses de chevaux, la boxe… processions religieuses aussi.

C’est aussi un texte érudit qui convoque nombreux écrivains. Pas étonnant, Rondeau a été le directeur de la collection Bouquins. Paul Morand, Umberto Eco, Braudel ou Kundera, Tim Willocks, Cervantes, Burgess …

…..« Et Byron?C’est en Méditerranée que Byron a construit sa destinée sur les routes où il suivait les aventuriers normands et les chevaliers errants  en même temps qu’il précédait Garibaldi, dit Barrès… »

J’en oublie …. Nous sommes en bonne compagnie.

De son poste d’ambassadeur de France, son regard historique est quelque peu focalisé sur les Grands Maîtres de la Langue de France et sur l’influence française dans la Méditerranée, la  rivalité avec la Grande Bretagne. Une semaine avec Bonaparte raconte la conquête de Malte par Bonaparte  Bonaparte alors qu’on lui avait conseillé de ne pas aborder le sujet. L’auteur ne se contente pas de la  Grande Histoire, celle des grands personnages, des corsaires, il n’oublie pas les plus humbles, les esclaves qui construisirent la Valette, ou ramaient dans les galères – sujet que les guides touristiques taisent. Bonjour alikoum!  montre la trace du français dans le Maltais  seule langue sémitique d’Europe.Les esclaves, les Rois Mages et Balthazar. Le chapitre Ulysse et Balthazar est consacré aux  migrants, il se déroule à bord d’un Falcon de Frontex qui surveille les embarcations aux confins des côtes libyennes.

Succession de tableaux impressionnistes qui ont prolongé le film de notre voyage.

Est de Gozo – La Rotunda de Xewkija – Nadur – Dahlet Qorot

CARNET MALTAIS 

Rotunda de Xewkija vue de Ggantijia

Pendant la nuit le vent a soufflé fort. Au matin il fait très frais. Mauvaise surprise au réveil : l’écran du smartphone est noir, bloqué. Manoel me recommande la boutique Sound & Vision à l’entrée de Victoria en venant de Munxar. Comme par magie le technicien débloque l’appareil.

vue de plus près

Pour Xewkija c’est facile, il suffit de prendre pour cap l’énorme coupole qui dépasse de tous les bâtiments et qui se voit de partout. Xewkija (prononcer cheoukiya) est un village tranquille avec de belles maisons de pierre, des balcons à balustre, des frontons, des colonnettes torses et des statues pieuses. La monstrueuse église « Rotunda » ou église Saint Jean Baptiste se dresse sur une vaste place on atteint le parvis par une volée de marches. Selon le guide Evasion, ce serait la 3ème plus grande coupole au monde et elle aurait pour modèle Santa Maria della Salute de Venise. C’est une église très récente construite de 1951 à 1971 par les habitants qui se seraient cotisés, donnant des fonds mais aussi de leur travail, ayant mobilisé leurs charrettes pour aider les bâtisseurs. Dans l’église au moins 6 femmes et un homme sont armés de balais et de chiffons. Etrangement, ils balaient des plumes et astiquent les bancs.

l’église baroque ancienne dans l’église moderne
l’église baroque dans l’église moderne

Au fond de l’église, derrière des rideaux rouges, se trouve « le Musée des statues »qui n’a rien d’un musée, c’est l’ancienne église baroque qu’on a installé dans une chapelle . Très baroque ! marbres polychromes, angelots, tableaux encadrés de coquilles …une petite dame charmante fait l’article et encaisse les 3€ pour l’ascenseur qui va nous emporter sur la terrasse à la base de la coupole.

De là la vue est très étendue sur tout Gozo mais aussi sur Comino et la côte maltaise. De là on peut grimper au clocher. L’escalier est plein de fientes, je comprends maintenant l’origine des plumes. En haut du clocher, 5 cloches, et en dessous, occupant toute une pièce le mécanisme des cloches avec des engrenages compliqués. L’intérieur de l’église moderne est dépouillée et les décors modernes  d’un seul et même artiste ne me plaisent guère. La seule œuvre d’art est un tableau de Mattia Preti que je n’ai pas trouvé.

Nous nous promenons dans l’est de l’île de Gozo que nous ne connaissons pas encore. On passe par In-Nadur (2ème ville de l’île) pour trouver la petite baie de Dahlet Qorot. En dessous de la petite route ures maraîchères irriguées  sont très soignées : salades, choux et derrière des rangées de cannisses quelques agrumes. Au milieu de la petite vallée serpente une rangée de roseaux, indice d’humidité. Ne éolienne actionne une pompe près d’une citerne. L’éolienne remplit-elle la citerne ou au contraire actionne-t-elle l’irrigation ?

Dahlet Qorot garages à bateaux troglodytes

Dahlet Qorot est une très petite baie avec un tout petit port de pêche. On a creusé dans la falaise jaune des garages à bateaux troglodytes avec des portes colorées, rouges, vertes, bleues, du meilleur effet. Certaines barques sont devant leur garage. Les a-t-on protégées de la tempête ou est-ce parce que la saison est finie ?Des toutes petites barques à fond plat sur des roulettes ressemblent à des jouets, elles doivent permettre de rejoindre les barques amarrées plus loin  La petite cantine roulante est fermée. Le propriétaire est passé, a constaté qu’il n’y avait pas assez de monde et il est reparti. La « plage » , des gradins cimentés, est envahie de posidonies.

Il faut expliquer aux touristes sur des panneaux que les herbiers de  posidonies sont importants pur la biodiversité offrant un milieu favorable pour les poissons et pour les crustacés ainsi que la laisse sur le littoral qui n’est pas de la « saleté » mais  un milieu de vie. Personne n’a envie de se baigner dans l’eau très agitée aujourd’hui. Le vent a rafraîchi l’atmosphère, la lumière est vive, les couleurs ravivées, les contours précis. Au large l’eau est d’un  bleu très foncé.

Sur la colline qui fait face au port la tour Ta’Sapu monte la garde. Elle fut un relais télégraphique iimportant pour els britanniques pendant la 2ème guerre Mondiale. Un chemin est balisé par des points rouges, je le suis tant qu’il reste sur la côte et l’abandonne quand il grimpe dans la colline ;

A notre programme d’aujourd’hui, il y a aussi la Baie San Blas  de l’autre côté de la tour. Mais la route n’y arrive pas il faut descendre beaucoup et le temps n’est pas à la baignade avec le vent.

Falaises de Sanap près de Munxar

Le soir, nous partons plus tôt qu’hier pour compléter la promenade en haut de la falaise jusqu’à Xlendi. De Munxar, je retrouve rapidement ma promenade matinale. La pente est très raide et il faut bien suivre les points rouges pour ne pas s’égarer et piétiner les petits champs et les jardins. Pour finir la semaine en beauté nous attendons que le soleil se couche entre la tour de Xlendi et la falaise

Victoria (2) Prison, musée ethnographique

CARNET MALTAIS

la citadelle de Victoria

Je n’ai pas terminé la visite de la Citadelle;

cathédrale

Le Multipass Heritage n’est pas valable pour la Cathédrale. Une duègne revêche contrôle billets et habillement, distribue foulards pour les épaules découvertes et grands linges pour les jambes. Elle est tellement désagréable qu’elle me dissuade d’aller acheter un billet. Les groupes se pressent sur le parvis près de la statue de Jean Paul II.

La Prison

Prison : graffiti

A partir de 1548, cette prison était destinée aux chevaliers emprisonnés pour duel ou meurtre. Les conditions sanitaires étaient bonnes. Les nouveaux arrivants étaient examinés par un médecin, on leur changeait savon et serviette deux fois par semaine, et ils avaient droit à un bain chaque matin. La nourriture était celle autorisée par la règle catholique : deux onces de fromage ou de poisson salé, des olives les lundi, mercredi , vendredi et samedi tandis que jeudi et dimanche 4 onces de bœuf ou de porc., en plus du pain, du café de la soupe du thé et du lait.

Les prisonniers travaillaient ils étaient employés au balayage des rues et diverses corvée. En 1820 ce sont les prisonniers qui déblayèrent Ggantija.

Ils étaient peu nombreux  en 1854 , 13 tandis qu’il n’y avait plus personne en 1856.

Les cellules étaient petites, environ 2m x2m avec un banc seerant aussi de lit.

J’ai surtout aimé les graffitis : ceux représentant des bateaux sont magnifiques.

Gran Castello

Le Gran Castello est un Musée Ethnographique installé dans une très belle demeure seigneuriale. Outils, poids et mesures, charrettes, tamis et batteuses occupent le niveau le plus bas (rez de chaussée un peu enfoncé). Dans l’entrée, près de l’escalier, il y a un très joli petit puits dont la margelle est soigneusement polie. A l’étage, les pièces sont vastes et claires. Elles étaient occupées par les maîtres de maison< ; une collection de petits personnages en céramique de la taille de santons illustrent la vie populaire : musiciens avec accordéon, fileuse et sa quenouille, procession religieuse…c’est charmant.

zazfzafa

La salle suivante est consacrée à la musique : tambourins, pipeau de roseau, flûtes et cornemuse maltaise en peau de chèvre avec une corne de taureau. La zafzafa est un instrument à percussion avec la peau tendue sur une jarre de terre cuite présentant un morceau de bois fiché au centre de la peau.

Nasses et filets

Dans les encoignures des portes, des lampes à huiles sont placée pour montrer l’éclairage d’autrefois. La maison est très vaste. Différentes pièces communiquent entre elles et avec les terrasses si bien que je me suis égarée. Un tout petit garçon âgé tout au plus de 4 ans m’a dirigée dans le labyrinthe des pièces. Son anglais est tout à fait british mais il parle maltais avec sa mère.

Dernières baignades, fin de saison, promenade sur la falaise

CARNET MALTAIS

Xlendi, l promenade et le port

A la plage, c’est la fin de la saison. Le port s’est vidé. Yachts et bateaux de plaisance sont partis mais également les vedettes pour les promenades des touristes et les plongeurs. Les barques des pêcheurs sont hissées à quai. La poutre et la corde à nœuds qui faisait la joie des jeunes et des moins jeunes, ont été démontées. Je nage à grand peine contre les vagues qui agitent l’eau dans l’anse. Du côté de la mer ouverte, de grosses vagues battent les rochers. Je m’y aventure pour un petit tour et rebrousse chemin aussitôt. Pépés et mémé maltais ne sont plus là, les familles avec enfants non plus. Il reste quelques jeunes téméraires et les touristes, certains affublés d’un masque et tuba de pacotille, le masque enfermant le visage entièrement que je n’avais vu auparavant que sur les très jeunes enfants. On parle allemand, scandinave et italien et on n’entend plus le maltais.

Ma deuxième baignade plus tard dans l’après midi confirme l’idée que l’été est terminé (dans deux jours officiellement c’est l’automne°.

Le soleil se couche aussi plus tôt vers 19h. Si je veux rejoindre Xlendi en partant de Sannat par le sentier côtier il aurait fallu être à Sannat au plus tard à 17h30. Il est presque 18h. Deux jeunes Allemands me découragent : ils  sont partis à 16h et ont mis deux heures. Le vent a chassé les nuages et les brumes, la lumière est merveilleuse. Du côté de la terre le panorama est aussi saisissant de netteté.

Victoria vue des falaises de Sannat

Toute l’île se déploie, Victoria resplendit, je vois nettement la croix de Malsinforn  sur la butte et reconnais la silhouette de Ta’Pinu. Il y a des randonneurs. « follow the red dots ! ». Je marche d’un bon pas. A 18h20 j’arrive au belvédère des falaises de Sanap (du nom de la moutarde qu’on y cultivait)à la jonction avec la route de Munxar. Eux jeunes français m’engagent à continuer jusqu’à Xlendi où j’arriverai avant 19h. J’essaie de téléphoner à Dominique. Il n’y a pas de réseau. Une belle allée dallée remplace le sentier, je la parcours jusqu’au bout et découvre la Tour de Xlendi dans le soleil du soir. Je suis à un jet de pierre de ma promenade du matin.

Zebbug – Wied il-Ghasri

CARNET MALTAIS

Wied il-Ghasri

Nouvelle tentative  au musée Karmini Grima de Gharb . La route, coupée à l’aqueduc, est déviée vers Kercem par les chemins. J’aime beaucoup ces itinéraires dans les cultures mais il ne faut pas rencontrer une voiture en face.  La densité des voitures sur Gozo est démente. Le musée est fermé malgré les informations d’Internet. Aucun signe d’une ouverture prochaine.

Wied-il-Ghasri  est bien  fléché. Suivant les panneaux, on arrive à Ghasri  ;  on s’égare aboutissons à Zebbug, village perché sur une arête avec une grande église (encore !). Cul de sac ! La vue est magnifique depuis le belvédère face au phare construit sur une colline ;  la résidence s’appelle Lighthouse. Le panorama est très étendu, surplombe Wied-il-Ghasri ;  les villages de Ghasri et de Gharb bordent l’horizon, dans le creux , Ta’Pinu. Les collines pointues sont d’argile bleue d’autres, plus hautes surmontées d’un banc calcaire. Je dessine en pensant à mes carnets de terrain du temps de mes études de géologie. Les terrasses allongées soulignent les  courbes de niveau, les figuiers de barbarie soulignent les bords, amandiers et caroubiers font de la verdure. Les grandes cannes des roseaux plient au vent.

Sous notre belvédère, on a signé les terrasses très verdoyants, remonté les murettes, consolidé le toit de la chapelle avec des cailloux, installé des tables de pique-nique et remonté l’abri de jardin rond Girna en pierre sèche qui fait un peu penser aux trulli des Pouilles. Il y a même une pelouse verte incongrue. En descendant la route vers Wied-il-Ghasri, e me retourne. Insoupçonnée au dessus des jardins une barre d’immeuble contemporain avec balcons  métalliques et grandes baies vitrées coiffe le rebord de la colline. Les architectes se sont bien débrouillés. Nous ne l’avions même pas remarquée.

Pour Wied-il-Ghasri, c’est tout droit, à une fourchette je rencontre un touriste à pied. « La route est un peu bumpy, il vaut mieux continuer à pied mais il y a une voiture garée, après cde sont des escaliers. » On ne découvre le mini-fjord, comme un serpent émeraude au dernier moment en descendant es escaliers, fracture dans la falaise, un tout petit canyon dans lequel la mer s’et engouffrée. J’ai de la chance : il n’y a personne sauf un jeune couple avec masque et tuba qui barbote plus bas. C’est un privilège de découvrir un si joli endroit pour soi seule ! Je filme l’eau limpide qui va et vient sur les galets. Près du bord, elle est verte, plus loin d’un bleu profond, par endroits,  turquoise. De temps en temps, une vague plus forte que les autres pousse l’onde plus loin et vient battre contre la paroi rocheuse.

2

Je remonte en suivant les points rouges sur la falaise.  Là où la mer est libre, elle est agitée et décorée de petites crêtes d’écume blanche. Un peu plus loin se trouvent les salines de Malsalforn. Nous traversons la station balnéaire pour regagner Victoria par la grande route bordée de beaux pins et de bordures fleuries.