HISTOIRE DE MALTE – Jacques Godichot Que sais-je?

LIRE POUR MALTE

Quelles lectures avant un voyage à Malte?

Malgré mes appels sur Facebook, peu nombreux ont été les conseils de lecture.

Quand on ne sait pas quoi lire, il existe toujours cette collection inépuisable Que Sais-je? à la boussole (PUF) . Sur n’importe quel sujet,  un petit ouvrage de 128 pages, a été écrit par un éminent spécialiste et va à l’essentiel. Lycéenne, puis étudiante, j’ai consulté des opus de cette collection, j’en ai trouvé de nombreux dans la bibliothèque familiale.

En vieillissant, je l’ai  abandonnée, puis elle m’a un peu intimidée avec sa sobriété, son manque de séduction apparente, peur d’une lecture aride.

Et j’ai eu bien tort!

L’histoire de Malte, du Naufrage de Saint Paul à celle des Chevaliers de l’Ordre-de-Saint-Jean-de-Jérusalem est assez passionnante pour qu’on n’ait pas besoin de plus de romanesque. les faits se suffisent à eux-même. Le Grand Siège de  1565, les conséquences de la Révolution Française et l’irruption de Bonaparte dans la géopolitique méditerranéenne, la main-mise des britanniques au 19ème siècle, le rôle stratégique de l’île pendant la Seconde guerre Mondiale….en font une histoire haletante.

J’ai pris des tas de notes que je ne recopierai pas toutes ici mais qui m’ont bien inspirée :

Malte est l’île des ports…ainsi ce sont les multiples ports qu’offre l’île de Malte aux navires qui traversent l’a Méditerranée de l’uest à l’est, et du  nord au sud…. »

Malte a appartenu aux peuples qui ont dominé la Méditerranée : Phéniciens, Carthaginois, Romains…..arabes, Malte est au centre de toute thalassocratie c’est à dire de toute domination méditerranéenne

Selon l’auteur les Phéniciens qui n’ont laissé que peu de trace ont quand même laissé une empreinte tangible : une langue sémitique qui dériverait peut être du phénicien  peut être de l’arabe?

De l’influence des Arabes reste donc cette langue particulière, le maltais, la toponymie des villes et villages, et la condition claustrée des femmes. Selon l’auteur, Les Arabes transformèrent l’île en un nid de Corsaire. qui rayonnaient vers les côtes des pays chrétiens et opéraient des razzias. 

Après la conquête normande en 1240 les Maltais poursuivirent leur piraterie, ils étaient liés à la Sicile aussi normande pour leur subsistance. l’Université fut une institution originale ayant pour rôle principal la redistribution des blés siciliens. L’italien devint la langue du commerce.

De nombreux chapitres relatent l’histoire de l’Ordre de Malte depuis sa création jusqu’à son installation.  sur Malte et détaillent son organisation et sa hiérarchie. Le Grand siège et la Construction de la ville de La Valette furent ses heurs de gloire.

Très intéressante étude de l’influence de la France dans la Méditerranée par l’intermédiaire des Grands Maitres qui furent souvent français. La décadence de l’Ordre et la révolution française va changer la donne. J’ai été surprise des initiatives russes dans cette région bien éloignée de leurs bases. .

Dès 1814,  Malte devint une possession anglaise 

L’Angleterre comprit rapidement que le moyen d’attirer les bâtiments à vapeur était de constituer de gros dépôts de charbon

Depuis Nelson à 1936 Jusqu’à cette époque ils considéraient Malte comme la plus importante des bases qui jalonnaient la route des Indes par la Méditerranée….

Pendant la 2ème Guerre mondiale n a pu parler de Troisième grand siège  .

Les derniers chapitres traitant de l’Indépendance de l’archipel m’ont laissée sur ma faim,  de même la Préhistoire qui m’a semblé si intéressante sur place sur les sites et dans les musées archéologiques.

Arrivée à Malte et à Gozo

CARNET MALTAIS

En vol l’Etna au dessus des nuages

6h50 : Vol Transavia. L’avion quitte son parking à 6h52. Belle ponctualité !

Deux pointes noires émergent de l‘édredon des nuages : la Corse ! Peu de temps après, la mer dorée brille dans une baie arrondie.  Un îlot est réuni à la terre par un tombolo qui referme une lagune :  la Maremme ? Les nuages reviennent et ne se déchirent qu’à proximité de la Sicile, l’Etna se profile, immanquable dépassant des nuages. Le capitaine annonce qu’il amorce la descente. Je reconnais Palerme et sa baie jusqu’à Cefalu. Nous survolons la Sicile brûlée par l’été et, déjà, découvrons Malte.

Nous sommes saisies par la chaleur : 11°C à Créteil, 29°C à la descente  d’avion.

9h20, les bagages arrivent très vite. Notre voiture attend sur le parking. Le plan de Ma10lte donné par le loueur est sommaire. Nous avons bien le GPS mais nous ne trouvons pas l’embout qui se raccorde à l’allume-cigare. Nous suivons des panneaux avec un symbole de bateau espérant que c’est le  du ferry pour Gozo. Nous arrivons au Port franc derrière une file de camions. Pause. On retrouve l’adaptateur et se laisse guider par Madame GPS sans un regard à la carte.

 

Premières images maltaises :épouvantails sur un mur

L’île est singulière, très construite. Les villages se succèdent. De grosses coupoles dépassent des maisons basses en pierre jaune. Peu de cultures, quelques serres en plastique. En une heure nous avons traversé toute l’île de Malte sans rien voir, trop abruties pour regarder. Aux environ de Saint Paul’s Bay, il nous vient une envie de mer. Nous achetons des salades dans le supermarché d’un hôtel résidence. Tout est écrit en danois (ou en norvégien) les O sont barrés. Sous vide, délicieuses mais chères salades !

Une route de traverse est encadrée de murettes. Trois épouvantails très réussis sont adossés au mur de pierre. Photo et retour à la route principale. La Tour Rouge est plantée sur une colline. On ne l’atteindra pas. Du parking dominant Paradise Bay on découvre la plage bien nommée aux eaux cristallines. Un restaurant bar a installé des tables à l’ombre, on pourrait y manger ou déguster des smoothies. Sur la plage on loue parasols et lits de plage sans aucune obligation. Je regrette que mon maillot soit enfoui dans les profondeurs de ma valise bien remplie.

Paradise bay

Cirkewwa et la gare des ferries est proche. Un grand bâtiment abrite une cafeteria et une salle d’attente pour les piétons. Il suffit de garer la voiture dans la file et d’attendre. Pas de billet, on paie au retour. Pas d’horaire indiqué. Le ferry part toutes les 45 minutes. Nous mangeons les salades dans la voiture. L’embarquement est rapide. Le ferry double Comino, l’île déserte portant seulement une belle tour carrée et un hôtel. On devine le Blue lagoon à sa couleur et on voit les grottes dans la falaises.

Arrivée à Gozo

La côte s’approche déjà, un plateau construit ; Trois églises se détachent des maisons. Elles paraissent gigantesques. Elles le sont !

majestueuse coupole de Gozo

Le GPS prend les rênes des opérations « tournez à droite ! » « tournez à gauche ! » nous  lui obéissons aveuglement faute de carte routière digne de ce nom. La conduite est stressante, les routes étroites et sinueuses. Comme Malte, gozo est très urbanisée. On passe d’un village à un autre sans s’en rendre compte ; Dans les villes les sens interdits provoquent des changements de direction inattendus. Il faut contourner les voitures mal garées, laisser passer l’autocar, et bien rester à gauche. J’ai les yeux fixés sur le GPS et Dominique sur la circulation. Si bien qu’on n’est pas d’emblée séduites par les belles maisons de pierre jaune aux balcons à balustre ou en fer forgé ou aux bow windows de bois  comme dans les maisons turques. Nous contournons une belle fontaine sans avoir le temps de l’admirer et arrivons par surprise à Xlendi à 15h30.