A quelques pas de Ggantijase dresse le Moulin Ta’Kola dont on a récemment restauré les 6 ailes et qui a gardé intacte sa machinerie pour moudre le blé ; Il a servi pendant la famine au cours de la seconde Guerre Mondiale. On y a aménagé un joli musée ethnographique : au rez de chaussée, une collection de vieux outils à l’étage le logis du meunier modeste mais confortable.
Grotte de Calypso
Plage de Ramla
Elle est très bien signalée par des panneaux routiers au nord de Xaghra. Un petit parking est aménagé. Un cheminement mène à un point de vue au dessus de la belle plage de sable de Ramla. La grotte de Calypso est fermée, visite dangereuse. Je suis étonnée qu’elle soit perchée aussi haut et loin du rivage. Je l’imaginais proche de la mer.
Retour par Victoria pour aller au marché : 2 filets de flétan. Puis Poste Piazza Savina. Le marchand de légume nous a dit que c’était loin et qu’il fallait prendre la voiture. En effet, c’est compliqué, embouteillé. J’aurais mieux fait d’y aller à pied (500m). Le Bureau de Poste est minuscule logé dans une échoppe plus petite que la boutique de téléphone mobile voisine. Deux postiers occupés à tamponner des bordereaux me laissent piétiner 20 minutes pour 5 timbres alors que la viture est en deuxième file.
Xlendi : baignade
Les baignades se suivent et ne se ressemblent pas. Tout d’abord, je me réjouis de voir la « swimming zone » déserte. Le week end est terminé, les maltais sont au travail – pensais-je. En haut de l’échelle, une adolescente hésite. Je m’élance. S’il n’y a personne c’est que le vent s’est levé et l’eau est agitée. Du côté du large j’ai toutes les peines du monde à avancer. Les vagues viennent frapper les rochers ? Prudemment je retourne vers l’intérieur de l’anse plus abritée. Après mon aller-retour habituel je rejoins non sans appréhension l’échelle.
Après la sieste, devoirs de vacances, tri de photos ..Le vent s’est un peu calmé.
Les Falaises de Sannat
Falaises de Sannat2
De Munxar on passe presque sans transition à Sannat, contourne la grande église. Les falaises sont à la sortie du village. Il faut garer la voiture près d’un jardin public et traverser un no man’s land encombré de fenouils géants. Les falaises sont encore plus hautes que celles de Xlendi. Il me semble apercevoir Comino et Malte mais c’est peut être la côte sud de Gozo. Le sentier côtier passe ici. Deux personnes confirment qu’on peut arriver à Xlendi en suivant les points rouges. Un chasseur est à l’affût assis sur une chaise de bureau rembourrée fixée derrière un muret.
Ggantija est une visite « incontournable » de Gozo. Le site se trouve à Xhagra. Le Musée ultramoderne est logé dans une sorte de caisson de tôle rouillé. Après vérification du Multipass Heritage une porte s’ouvre sur un couloir aveugle, on pense au « couloir du temps ». La première vitrine présente la plus vieille céramique incisée très finement de motifs d’oiseaux (3100-2400 av.JC). De grosses boules de pierre servaient probablement à transporter les mégalithes.
Deux têtes de pierre très réalistes précèdent la collection de petites femmes aux hanches fécondes et aux cuisses dodues, déesses-mères, nanas minuscules…un escargot, seul animal présent dans la vitrine. A côté des femmes de terre cuite, des épiphyses d’os de bovins sont ciselées en têtes minuscules. Dans une autre vitrine on a réuni des personnages masculins aplatis, casquées au corps en forme de trapèze ou de hache, des guerriers peut être ?
Une salle tente de montrer la vie quotidienne au Néolithique et reconstituer le régime alimentaire. Moutons, chèvres porcs et bovins étaient domestiqués et on cultivait l’orge, le blé et les lentilles.
L’historique de la découverte et des fouilles du site est détaillé. Au 17ème siècle on parlait de la tour des Géants. Les légendes des géants qui auraient porté ces mégalithes étaient répandus dans les contes populaires. G Pisani s’en inspira dans son poème La Géante (1909)
A la belle clarté de la lune
Aux heures douces des nuits sereines
Là-bas, dans le silence de Xaghra toujours verte
Rêve la Géante
Le Grand tour de l’Italie, la Sicile, incluait parfois Malte. Ces visiteurs ont rédigé des relations de voyage décrivant ou dessinant le Ggantija ou le Cercle de Xaghra : JP Houel (1787). Le Cercle de mégalithes était encore visible , il fut démantelé au 19ème siècle et au 20ème, on peut reconstituer l’aspect du site d’après ces gravures.
Il est temps de découvrir le monument, ou tut au moins ce qui en reste. Il est presque incroyable de penser que ces temples ont traversé 5000 ans presque intacts et que moins de 200 ans l’ont réduit à une ruine alors qu’il était déjà célèbre !
Plus ancien que les Pyramides, que le Cairn de Barnevez ou que Newgrange. Je savais d’avance que les monuments préhistoriques sont parfois décevants même s’ils sont spectaculaires par leur taille. Je suis stupéfiée par la sophistication des structures complexes, des pièces arrondies du plan en forme de trèfle pour le plus petit avec plus de « feuilles » pour le grand. Ils étaient également ornés, enduits à l’ocre, ornés de grosses perforations. Les cupules servaient elles pour les libations ou les sacrifices ? Les interprétations restent des hypothèses et les cartels restent .
2
Le chemin vers la sortie est bordé par une ferme bio aux magnifiques grenades, poivrons et autres légumes. Sur le mur un caméléon se donne en spectacle, il riboule des yeux comme tout caméléon qui se respecte.
Fontana se trouve en haut d’un wied de cultures maraîchères irriguées. A l’entrée de Fontana deux grottes ou constructions en arcades m’avaient intriguée.
La plus grande est un lavoir avec une série de bacs profonds en pierre . Une femme en tablier bleu y fait sa lessive. Sur un cartel, est expliqué que jusqu’au 19ème siècle, il y avait cinq sources : Ghajn-tal-Logog était surmontée de trois arcades pour protéger les hommes et bêtes. La plus importante Ghajn-il-Kaira, le lavoir, 1373, porte les armoiries de la famille Azopordi qui a fait construire le lavoir.
En face Ghajn-tal-Beigh était l’abreuvoir du bétail, subsistent encore deux auges de pierre. Ghajn-tal-wied était la source de la vallée. La présence des sources sur cette île aride était primordiale. De nombreux musées insistent sur le problème de l’eau. Sur Gozo, seules les vallées (wied) sont vertes irriguées avec des arbres fruitiers, des légumes ou du maïs. Le blé pousse sur des terrasses soigneusement entretenues.
Balcon maltais
A Fontana, nous avions remarqué des enfilades de balcons maltais, les rues sont d’une grande homogénéité architecturale.
Nous partons très tôt pour être les premières aux salines de Qbjjar près de Marsalforn. Le GPS a demandé si nous voulions bien rouler sur des chaussées non revêtues et j’ai répondu oui. A la statue de Jean Paul II à l’entrée de Victoria, nous nous engageons dans de petites rues et arrivons dans une jolie campagne. Le ruban de ciment n’est pas large ; heureusement nous n’avons rencontré personne. La promenade dans les terrasses et les creux cultivés m’enchante. Sur une butte conique de Tas-Salvatur on a planté une grande statue. La première statue du Christ (1909) aurait été foudroyée et remplacée en 1960 par une autre en béton.
la station balnéaire de Malsaforn
La petite route rejoint une grande à l’entrée de Malsaforn construite d’immeubles pour loger les estivants .Nous voici arrivées dan une station balnéaire organisée. Petit tour sur le port désert au petit matin (9h, quand même !)ce qui nous permet de nous jouer des restrictions de circulation. (Circulation réservée aux propriétaires de bateaux) un charmant petit port mais gare à la foule ! Nous suivons la côte jusqu’au quartier résidentiel de Qbajjar Bay. Les immeubles font un mur continu, pas trop laid puisqu’en pierre locale mais au moins 4 ou 6 étages Je me félicite d’avoir choisi Xlendi !
Anciennes salines
A la sortie de la ville, nous arrêtons la voiture en haut d’une côte et découvrons la première saline : des rectangles creusés dans l’Upper Coralline, les bords semblent renforcés de cailloux. Les reflets de lumière jouent à la surface de l’eau. Jolie mosaïque. Un home marche avec précaution sur les rochers pointus, il est encombré d’un tuyau rouge. Quand il se stabilise sur un endroit plus confortable il déploie sa canne à pêche télescopique. Je reconnais la photo de la carte postale mais suis un peu déçue. Cette saline est vraiment très petite ! Un peu plus loin, la falaise s’abaisse formant une petite anse rocheuse où se baignent déjà des gens. C’est bien tentant mais il est trop tôt ! Le tankini avec ses coques en mousse ne sèche pas comme mon ancien maillot de bain. Je vais devoir le supporter mouillé toute la matinée. Me voici bien punie d’avoir acheté sur Internet. Si je l’avais essayé je ne l’aurais sans doute pas acheté. Je renonce donc à une baignade si désirable dans l’eau cristalline. De l’autre côté de la baie s’élève un fort ; batterie du 18ème siècle. Sous ses murs on a creusé d’autres salines aux bassins plus grands aux formes plus irrégulières, contournées.
Salines à la pointe
Les grandes salines encore exploitées sont plus loin vers l’Ouest le long de la route côtière. Creusées dans les Greensands, d’un beau jaune. Il est interdit de se promener sur les œillets ou d’y jeter des saletés. Exploitées de mai à septembre selon le guide Evasion, je ne vois pourtant ni tas de sel ni paludiers. La saison est-elle déjà terminée ?
Les petits minibus blancs des plongeurs et des touristes sont garés à proximité. La promenade à pied me tente. Je me voile dans mon paréo jaune sénégalais. S’il avait été plus grand j’aurais volontiers imité les femmes Maures des environs de Saint Louis du Sénégal. Dommage que les islamistes aient confisqué à leur profit les voiles ! Un paréo comme voile sur le tankini c’est peut être une tenue ridicule mais bien confortable. La falaise de sable est creusée en courbes souples coiffée d’Upper Coralline comme à Xlendi. Deux portes s’ouvrent sur une caverne troglodyte où selon Evasion sont entreposées les pompes permettant d’élever l’eau de mer dans les bassins situés nettement au dessus du niveau de la mer. Comment faisaient les Romains qui ont exploité les premières salines ?
Nous décidons de retourner à Gharb voir le musée, en passant par Victoria. La rue de la République est pavoisée d’oriflammes colorés de grande taille. Que fête-t-ton ? Le musée est encore fermé. Nous observons une bien curieuse procession partie de Ta’Pinu : un camion porte la vierge entourée de guirlandes bleues et blanches suivie d’une file de gamins à vélos puis de voitures. Peut être les vitres sont là par hasard bloquées provoquant un embouteillage monstrueux.
Les baignades se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a foule du côté de la corde à nœuds et de la poutre. Dans la « swimming zone » le long de la promenade se déroulent des jeux nautiques commentées en maltais dans une animation sonore. D’un petit bateau à moteur les organisateurs lancent des bouteilles de vin que les nageurs attrapent au vol ou plongent pur les remonter. Ensuite il y a une course de kayaks. Le bruit est assourdissant mais la bonne humeur des réjouissances dominicales gozitaines est contagieuse.
Nous avons acheté une carte postale représentant Wied il-Ghasri où l’on voit un petit fjord ravissant. On pourrait s’y baigner ! Le GPS ne connaît pas. Nous remontons jusqu’à Gharb espérant trouver un panneau indicateur. Evidemment rien !
Nous traversons au hasard la campagne sur un plateau aride qui est cultivé sur des terrasses étroites ou dans les creux. Le paysage ressemble à celui que j’ai découvert ce matin : terrasses, petits champs bordés de blocs de pierre, abris de fortune….La route est un ruban de ciment bien carrossable, encore faut-il ne pas faire de rencontres, on ne pourrait pas se croiser ! Et bien si ! Nous avons croisé la voiture de la police 3 pick -ups d’agriculteurs et une voiture de touristes ! Je goûte cette promenade improvisée entre les terrasses avec des échappées sur la mer. Au bout d’un quart d’heure de montées raides et de descentes vertigineuses, au milieu de nulle part nous décidons de faire demi-tour en bordure d’un champ sans voir les blocs enterrés qui bordent la parcelle. In exgremis, j’ôte un bloc qui traînait devant le pneu mais il y en a un autre plus gros, fiché profondément dans la terre, indéracinable. La solution serait d’avancer et de grimper dessus. La voiture recule Cette mésaventure nous était arrivée à Samos et un paysan grec très costaud avait soulevé la petite voiture. Pour cette fis, nous nous en sommes sorties sans égratignure !
Sur la place de Gharb
Retour à San Lawrenz, on s’engage dans une rue qui est un cul de sac. Demi-tour dans une résidence qui paraissait vide. Une dame anglaise très aimable sort de chez elle et guide la manœuvre puis m’explique où je trouverai un supermarché (genre mini-market) et la route du sanctuaire Ta’Pinu.
dans les rues de San Lawrence
L’épicière est très gentille. Avec son mari elle cherche et compare le prix des lessives le plus avantageux, pèse des olives. Les yaourts grecs sont en promotion, elle me les recommande. Elle range mes achats dans un petit carton. Je suis toute émue de ces commerçants si serviables au point d’oublier les yaourts !
Ta Pinu : statue de Karmini Grima
Ta’Pinu est un sanctuaire de très grande taille construit entre 1920 et 1931. Karmini Grima, une femme du village le plus proche entendit la voix de la Vierge avec son ami Francisco Portelli, appelé Pinu. C’est un lieu de pèlerinage pour les Maltais. On est saisi par le gigantisme de l’église surmontée par une grosse coupole accompagné d’un haut campanile de base carrée. Le vaste parvis rond est dallé de marbre rouge. Les statues en pied de Karmini Grima et de Francisco Portelli regardent l’église. Un mur de mosaïques entoure le parvis. L’intérieur de la basilique est très clair, blanc avec des mosaïques byzantines, un baldaquin bleu et doré est sous la coupole. Dans une chapelle on a exposé les ex-votos, exposition plutôt sinistre. La monumentalité de l’édifice parait tout à fait disproportionnée avec la taille du village et même de l’île déjà bien pourvue en coupoles et clochers.
Ta Pinu
Retour à Gharb sur une jolie place : une fontaine, une cabine téléphonique rouge britannique (encore en fonction), un olivier et un panneau indicateur : circuit vélo jusqu’à Wied-il Mellah que je confonds avec Wied-il-Ghasri que nous cherchons. La petite route est neuve, elle passe au dessus d’une vallée encaissée (wied veut sans doute dire oued). Elle suit le ruisseau à sec (oued) jusqu’à une station de traitement des eaux pluviales (l’hiver ?) et arrive à la mer où on découvre une arche fenêtre rappelant la fenêtre d’Azur écroulée en mars dernier à Dwejra. Le panorama des falaises est impressionnant.
la place de Gharb
Nous rentrons à Xlendi à 13h30 et déjeunons d’une salade de pommes de terre, thon anchois et olives de Kalamata. Ecrasées de chaleur. Après une lessive de tous nos habits, nous nous jetons sur le lit pur une vraie sieste et je m’endors profondément. Je n’émerge qu’à 16h30 pour aller me baigner.
Il nous manque les yaourts que j’ai oubliés à l’épicerie. Nous décidons d’aller àMunxar, suivant les conseils de Manoel. Invisible de la route, Munxar est une vraie petite ville. Le supermarché de la chaîne Lighthouse est parfaitement approvisionné avec tout le nécessaire et même le superflu : une variété de pâtes, risotto , couscous en sachets prêts à l’emploi. Une providence pour qui n’aime pas cuisiner mais je suis méfiante avec la nourriture en sachets. Je me laisse tenter par un gros pot d’une livre de yaourt de chèvre.
Le soleil se couche lorsque nous descendons la route vers Xlendi. Beau spectacle !
Promenade matinale : je vais directement au pont, à la tour et continue le sentier au dessus des salines. Le contact est très net entre les sables verts (plutôt jaunes très clairs) et le calcaire Upper coralline brun, contenant de nombreux fossiles, pectens et oursins plats.
sables verts pas si vert que cela!
La découverte d’un contact réjouit l’ancienne géologue. Je constate que la croûte indurée est très fine, parfois seulement quelques centimètres, donc très fragile puisque l’érosion a déblayé le sable plus meuble en dessous. Il est donc judicieux d’éviter de marcher sur le rebord. Le sentier est balisé de points rouges, peu nombreux mais judicieusement placés. Je m’élève un peu pour découvrir des terrasses caillouteuses portant de petites constructions en pierres taillées parfois recouvertes d’un toit, parfois non.
les champs en terrasses en haut de la falaise
Abri de jardin ou affût pour les chasseurs ? De gros blocs sont répartis autour de la parcelle. Pour les délimiter ? Soudain, un coup de feu retentit, puis d’autres. J’aperçois le chasseur, son fusil et son chien et rebrousse chemin. 5km pour commencer la journée au podomètre !
La mer Intérieure
Nous filons à Dwejra avant l’arrivée de la foule des touristes. A l’entrée de Victoria tournons sur la droite devant la statue du pape Jean Paul II et arrivons enfin dans la campagne. Un aqueduc enjambe la route, il semble coupé mais en contrebas un homme sort de son coffre une dizaine de bidons bleus. Un peu plus loin, un moulin coiffe une éminence. Nous arrivons à Gharb devant le Musée Karmini Grima vanté dans nos guides mais la belle porte bleue est fermée et rien n’indique quand elle va ouvrir ! Suivant les panneaux routiers indiquant Dwejra, nous traversons San Lawrenz aux belles maisons de pierres et aux rues tranquilles.
Agaves au dessus de Dwejra
La descente sur Dwejra est agrémentée d’agaves décoratifs. De la route on découvre les maisons de pêcheurs et l’église. Dwejra n’est pas un village, mais un site touristique et même très touristique si on en juge par le parking avec ses deux camions de glaces et ses marchands de souvenirs.
Mer intérieure
Les touristes ne sont pas encore arrivés. Nous découvrons (presque) les premières la Mer Intérieure qui est une grotte dont le toit s’est effondré formant un petit lac rond à l’eau verte. Des maisons colorées, toutes simples, un bar avec des parasols jaunes et une petite jetée en ciment. Les marins organisant des tours en barque sont encore en train de prendre leur petit déjeuner. Les premiers plongeurs revêtent leurs combinaisons. Le tour en barque dure un quart d’heure et coûte 4€un jeune couple nous accompagne rejoints par un père et son fils dans le petit bateau à moteur en plastique blanc. Gilet de sauvetage obligatoire.
Dans la Grotte bleue
La barque passe dans un tunnel, pas très long puisqu’on voit le jour à travers l’anfractuosité de la falaise. Les roches se teintent en bleu, la magie opère. Nous ne naviguons pas longtemps dans la mer ouverte, entrons dans une grotte bleue d’une couleur presque surnaturelle. Des coraux roses bordent les murs, on peut entrevoir des coraux orange. Notre guide montre ce qui reste de la « Fenêtre d’Azur », l’arche qui était l’emblème de Gozo qu’on voit sur les cartes postales mais qui s’est effondrée en mars 2017.
Dwejra
Après la promenade en barque nous remontons sur le parking et je suis un groupe de touristes espérant trouver un cheminement vers l’eau. Malheureusement la roche est hérissée de piques. Je ne veux pas mouiller les Meindl neuves dans l’eau salée. D’ailleurs en dehors des plongeurs équipés de chaussons et de palmes il n’y a que deux jeunes asiatiques téméraires qui ont traversé la zone piquante et coupante sans dommage. Dès que je remonte j’achète des chaussons chinois bleus antidérapants qui me permettront d’affronter rochers et galets (10€).
L’arche disparue, il reste le Rocher champignon : Fungus rock qui n’a pas l’air extraordinaire alors qu’une curieuse histoire lui est attaché. Une plante médicinale Cynomorium qui passe pour être une panacée ne pousse à Malte que sur ce rocher. L’accès fut interdit en 1751. Lorsque nous quittons Dwejra les gros cars arrivent, le site est saturé. Nous nous sauvons pour rester sur une belle impression.
Le GPS nous guide vers le centre de Victoria sur une longue rampe qui monte de Xlendi à Fontana à travers une campagne cultivée de tout petits champs ou jardins en contrebas. A l’entrée de Fontana deux grottes contiennent des sources auxquelles les habitants remplissent des jerricans et des seaux. Nous empruntons ensuite des rues étroites entre de belles maisons à loggias fermées (ou bow windows). La pierre est habilement ciselée, sculptée de balustres, colonnes torses, fleurs ou rosaces.
Sans transition on passe de Fontana à Victoria que j’avais italianisée en Vittoria. Point de Victoire à célébrer, Les maltais appellent la ville Ir-Rabat. Elle a pris de nom de Victoria à l’occasion du jubilée de la reine en 1897. Sur la place Indipendenza, un café s’appelle Café Jubilee. Triq-ir-Republika est la rue principale où se trouve le supermarché Duke. Je commence à me repérer. Le seul renseignement que l’Office de tourisme nous donne c’est que le parking est impossible et la circulation très difficile. Si vous voulez visiter la ville en voiture revenez cette après midi. Avec la chaleur la ville sera déserte !
Promenade sur les remparts de Victoria
On dépose donc la voiture au parking payant (1.5€). Derrière la gare routière il y a également un parking gratuit, mais complet d’autant plus qu’il est occupé par le marché. Dominique pourra m’attendre au frais dans les Jardins Rundle – arboretum planté de toutes sortes d’essences rares et exotiques portant des étiquettes. A la Citadelle des efforts ont été fait pour les personnes à mobilité réduite, un ascenseur, mais ils ont oublié de prévoir le parking.
Si j’avais pris mon temps pour lire les panneaux juste avant le Centre d’interprétation, j’aurais téléchargé l’application qui aurait servi d’audioguide. Pendant la promenade les bornes Wifi m’ont étonnée, ce n’est qu’à la sortie que j’en ai compris l’intérêt.
Le Centre d’Interprétation de la Citadelle est situé dans les Réservoirs d’eau construits par les Britanniques en 1870. J’achète le Multipass Heritage (50€ adulte, 38€ senior) censé m’ouvrir les portes de tous les sites. Dans les souterrains se trouvent une série d’écrans interactifs renseignant sur la Nature : flore, faune, géologie ou l’Histoire avec une chronologie détaillée, la Religion…sur l’écran tactile on peut choisir la langue mais j’ai dû renoncer à recopier ce qui m’intéressait à cause de l’impatience de visiteurs non francophone. Pendant que je notais scrupuleusement les renseignements, une hôtesse est venue m’interrompre pour m’inviter au spectacle qui commençait. Calypso – ou plutôt son hologramme – nymphe blonde et mince nous entraîne dans sa grotte avec un fracas de tempête . Le spectacle se déroule sur les murs, les piliers, les plafonds voûtés. Nous sommes spectateurs des évènements marquants de l’histoire de Gozoet de sa citadelle assiégée par les turcs, Bernardo Opuo résiste…on reconstruit la citadelle. 1798, arrive Bonaparte avec ses troupes qui défilent sur les murs de la citerne, les Gozitains se révoltent …arrivent les britanniques.. 8 minutes d’un spectacle très bien fait, plus aurait peut être été fastidieux. Je préfère l’archéologie aux péplums mais cette introduction me convient !
Les murs et les douves engazonnées
La citadelle a été restaurée en 2016, les murs sont en parfait état, on a semé du gazon dans les douves. Deux promenades au choix : sur les remparts pour jouir d’une vue étendue sur Victoria et sa campagne ou le parcours encore ombragé. Des remparts je découvre les dômes impressionnants des églises dispersées u peu partout. Dès que j’entends des cloches je bascule l’appareil photo en caméra, mais je me lasse rapidement. Les cloches se déchaînent tous es quart d’heure. Par ses cloches et ses énormes églises les Chevaliers de Malte se rappellent à notre souvenir. Au loin le trait bleu profond de l’horizon marque aussi l’omni-présence de la mer. Gozo est une petite île ! J’entre dans la forteresse par une porte discrète et traverse l’épaisseur des remparts pour aboutir par surprise au Musée Archéologique dans une rue tranquille.
arche en face du Musée archéologique conduisant à la Cathédrale
La géologie de l’île , déjà décrite au centre d’Interprétation de la Citadelle est présentée sous forme de colonne stratigraphique
Upper coralline
16 ma- 8 ma
Nombreux fossiles
Greensands
Poreux, grès consolidé
Argiles bleues
imperméables
Globigerine
Miocène 25 Ma – 20 Ma Pierre à bâtir
Lower coralline
Oligocène fossilifère
La Préhistoire de l’île commence vers 5400 av. JC.
La colonisation vint de la Sicile voisine distante de 90 km Les contacts sont restés constants avec la Sicile attestés par des outils en obsidienne et pierre volcanique. Les ressources locales sont limitées par la pauvreté en eau qui est un facteur déterminant. Dans des vitrines on voit les ressources locales : graminées, roseaux.
Des tombes furent datées de 4100-3700 cimetière , grotte et complexe mégalithique de la tombe de Zebbug. av.JC . les temples (3600-2500 av. JC). Au Néolithique, la poterie était maîtrisée ; de la vaisselle (3150-2900 av ; JC) porte des décors incisés. Les outils étaient en silex et en coquillages. Les premières découvertes de tombes documentées furent celles d’Abela (1647) et de JP Houel (1770)
Figurines féminines
Les représentations anthropomorphiques présentent essentiellement des formes féminines aux énormes cuisses ainsi que des représentations phalliques.
Dans la salle grecque et romaine on voit une collection d’urnes en terre cuite certaines sont décorées, des amphores romaines (certaines trouvées à Xlendi où nous habitons) , des ancres.
lampes à huile ou lustre antique?
La dernière salle est celle des Temps Modernes : une très belle tombe arabe est couverte d’inscriptions coufiques.
Ce petit musée est aussi une introduction parfaite à ce que nous allons découvrir à Ggantija et sur Malte.
La petite rue a de jolies boutiques, celle des dentelles m’attire. Ordinairement je me détourne des napperons et nappes que j’ai en horreur. Un joli chemisier en soie et viscose incrusté de dentelles me plait bien (29€)La vendeuse tente de me persuader « c’est le dernier » je résiste à la tentation. La rue débouche sur une terrasse et je poursuis une nouvelle promenade sur les remparts toujours au son des cloches.
Sur les remparts, des écriteaux alerte sur la présence d’une plante endémique Golden chamomille protégée qui pousse dans les crevasses des remparts , qu’il faut préserver et surtout ne pas cueillir. Je ne l’ai pas vue.
La Cathédrale de Victoria
En face du Musée Archéologique, un passage sous une arche mène à la belle place de la Cathédrale où le porche s’ouvre sur de majestueux gradins avec les statues en bronze de Jean Paul II et d’un autre pape. Reconstruite de 1697 à 1711, sa façade est élégante. La porte principale de la citadelle lui fait face (sérigraphie avec le plan de la ville).Dans un coin de la place se tient l’ancienne Prison qui se visite mais je préfère continuer ma promenade à l’air libre sur els remparts au demi-bastion Saint Martin occupé par une jolie cafeteria . J’arrive dans le quartier (orthographié Kwartier) Saint Martin dans les petites rues tranquilles entre les vestiges archéologiques de maisons détruites . Un plasticien a déposé des boules de céramique émaillée de couleurs vives qui réveillent la pierre de Gozo tandis que la végétation est desséchée.
Le Musée d’Histoire Naturelle
Au rez de chaussée : une collection de fossiles présents dans le sous sol de Gozo. Poissons, nautiles, oursins dents de poissons présents dans le calcaire à globigérines et dans l’argile bleue.
Une vitrine Pléistocène présente les restes du petit éléphan t maltais haut de 90cm et l’avant bras d’un hippopotame.
A l’étage, un joli herbier et des oiseaux empaillés sont exposés.
Terrasse du Musée d’Histoire Naturelle
La terrasse avec vue sur la cathédrale est très agréable.
Je rentre par la rue Triq-il-Fosos le long de la Cathédrale où se trouvait le Quartier Juif. Les Juifs payaient une taxe à l’Université( nom du gouvernement de l’île rien à voir avec l’enseignement). En retour ils avaient le monopole comme apothicaires et teinturiers.
Midi, il est temps de retrouver Dominique au Jardin Rundle. Nous faisons nos emplettes au marché : courgettes, oranges, pêches qui ont une allure engageante mais qui s’avèreront sans goût. Les aubergines se vendent déjà grillées et des oignons cuits. La vendeuse offre le persil. J’ai donc le plaisir de préparer du caviar d’aubergine avec ail huile d’olive et persil et une salade tiède de courgettes que nous mangeons fort tard . Il fait une chaleur écrasante.
Un camion remonte la rue en klaxonnant : c’est l’épicerie ambulante. Le marchand remonte les volets qui se replient à l’intérieur il y a de tout : j’achète des courgettes et une boîte de thon .Il passe trios fis par semaine. Au village, il y a aussi un minuscule mini-market. Gozo n’est pas encore à l’heure des hypermarchés et les touristes vont au restaurant.
Baignade : la « swimming zone est bordée par les flotteurs orange
Je pars me baigner à 15h30. Pendant ma promenade matinale j’ai découvert la « plage » ous la corniche : une promenade cimentée avec de petites places pour étaler sa serviette et bronzer, des marches conduisent aux échelles ; je m’élance de l’échelle dans l’eau claire et fraîche.
Dans l’eau, les Maltais socialisent. Les sportifs font de la plongée ailleurs, les enfants jouent dans l’autre « swimming zone » près des hôtels et de la petite plage de galets. Très peu font des longueurs comme moi. L’accessoire le plus utile est la frite en mousse rose verte ou jaune. Elle sert d’accoudoir, sous les aisselles et les baigneurs restent en groupe à converser, comme dans un café. Il y a des groupes de messieurs d’un certain âge, d’autres groupes de dames mûres. Les jeunes sont réunis près du plongeoir et apprécient en connaisseurs les sauts. Assez peu de couples, les enfants dès leur jeune âge nagent . De très petites filles intrépides sautent sans se servir de l’échelle. Des plus grandes d’à peine 10 ans font des sauts groupés du grand plongeoir à grand bruit. J’écoute les conversations en maltais sans rien y comprendre jusqu’à ce qu’une expression en anglais surgisse dans la conversation. Le Maltais ressemble à l’arabe avec des mots italiens. Je m’amuse à guetter des mots que je comprends. Je fais deux allers-retours en une heure et remonte rafraîchie.
Après une bonne douche nous retournons sur la corniche attendre le coucher du soleil.
Xlendi : le soleil se couche entre la tour et la falaise1
C’est avec un plaisir immense que j ‘ai relu cet ouvrage. Je relis les livres de Dominique Fernandez à l’occasion de mes voyages, en Sicile, à Rome. C’ est un passeur d’histoire merveilleux et un fin analyste.
A la première lecture, je ne connaissais pas le Caravage et c’était une découverte à la veille de notre voyage à Naples. De retour de Malte, j’ai repris ce livre. entre temps j’avais lu Le Piéton de Rome qui consacre de nombreuses pages à Michelangelo Merisi.
Plutôt qu’à la personnalité du peintre, je me suis intéressée aux analyses des tableaux que, maintenant, j’ai vus et aux thèmes récurrents, surtout le Saint Jean Baptiste qui m’a impressionnée à La Valette mais qu’il a peint à nombreuses reprises :
« Quand ils (les Français) représentent la tête de saint Jean-Baptiste sur le plateau de Salomé, on ne voit ni les veines qui pendent du cou ni les flots de sang qui dégoulinent. je veux moi, qu’on prenne cet épisode de la Bible pour ce qu’il est : un homicide répugnant. »
A plusieurs reprises dans le livre il revient sur ce thème :
A Malte : « pour le plus grand tableau qu’on m’eût jamais commandé j’étais invité à peindre un assassinat par décollation »
et cette scène inspire plusieurs interprétations:
« je m’identifiais à Jean, je rêvais au bonheur de mourir de la main d’un bourreau aussi beau et radieux que lui… »
ou la scène de l’assassinat de son père :
« meurtre, un meurtre qui s’était produit réellement, la mort de mon père poignardé par les tueurs dans une rue de Milan »
Toute une étude est réservée à la peinture de ce saint depuis Leonard de Vinci dont le portrait androgyne l’inspire.
Autre figure récurrente : le Bacchus , je me souviens du Bacchus malade de la galerie Borghese et le Jeune homme à la corbeille de fruits exposé juste à côté.
Autre lieu, autres scènes et tableaux qui m’ont impressionnée : les tableaux représentant Matthieu dans l’église de saint-Louis- des-Français. Le séjour du Caravage à Rome est raconté avec toutes les intrigues dont celle autour des peintures dans cette églises que j’ai visitée en suivant l’itinéraire de Dominique Fernandez dans le Piéton de Rome.
Lectures, visites, tableaux se répondent et je vais de l’un à l’autre sans me lasser.
6h30, en short, mes nouvelles sandales Meindl aux pieds, je pars explorer les environs.
Un petit pont de pierre franchi une étroite vallée. Des marches montent vers une tour carrée. Comme je ne trouve pas le départ du sentier, je descends une belle allée dallée vers le village et découvre la baie étroite enserrée dans les hautes falaises et une toute petite anse très étroite « la plage des dames » où se baignaient à l’abri des regards les nonnes du couvent. Avant 7h nombreux habitants promènent leurs chiens. Des hommes vont à la pêche. Plusieurs barques quittent le port. On se salue « good morning » très british ou « bonjou » en maltais.
Au petit matin, la livraison du gaz par grue dans le prt de Xlendi
Le sentier qui conduit au pont, est creusé dans la roche, invisible du dessus. Il est bien balisé de gros points rouges. Les marches taillées dans le rocher sont un peu humides de rosée (à la montée, ce n’est pas gênant , ce sera plus délicat au retour, à la descente). J’arrive sur un plateau désert. Le sentier, sur le rebord de la falaise, sent les plantes odorantes. La plupart des végétaux sont secs. Les branches des grosses mauves sont sèches mais des touffes de feuilles verdoient au dessus de gros troncs. Les fenouils sont verts et leurs ombelles ont des grains verts tendre. Les chardons sont dorés.
La Tour de Xlendi
Après la tour, surprise, un niveau sableux, comme une plage surélevée, d’un jaune tranchant sur la falaise blanche, est creusée de cavités rectangulaires. Ces bassins réguliers reflètent la lumière du matin : une saline. Cette surprise me remplit de joie. Je n’attendais rien de spécial de cette promenade. Je rentre enthousiasmée !
Nous arrivons par surprise à Xlendi à 15h30. La rue Triq-it-torri est bordée de grosses maisons hautes de trois étages en pierre crème agrémentées de balcons. La mer se trouve juste derrière en contrebas.
Nous sommes en deuxième ligne. La villa Bronja a des murs crépis de jaune aux balcons arrondis à balustres. L’ appartement est en rez de chaussée, au fond d’une allée carrelée bordée par une haie verte de buissons aux feuilles dures vernissées rafraîchissants. A l’ombre de la maison, une table carrée et deux chaises. A l’intérieur, deux grandes pièces, une salle à vivre avec une cuisine américaine isolée par un comptoir de bois. Dans la chambre un lit King Size et un magnifique ventilateur sur pied . La piscine est sur la terrasse au 3ème étage, la mer est si proche que nous n’irons pas. Il suffit de prendre un raidillon pour arriver sur la corniche.
La promenade de Xlendi, son port et ses restaurants au fond de l’anse
Une corniche agréable borde la mer. Les maisons – constructions traditionnelles – sont bâties en pierre locale taillées en moellons soignés. Très peu de béton. Une belle homogénéité dans la construction. Sur la falaise,passent des voitures. En dessous est taillée une promenade avec des bancs. Des marches descendent à l’eau. Mais je ne l’ai découvert qu’après.
Nous avons demandé à Manoel où il convenait de ses baigner :
– « nous sautons des rochers » avait-il affirmé « mais il existe une petite plage de sable près du port où l’on peut étendre sa serviette et se baigner.
.N’étant pas adeptes du plongeon, nous gagnons la minuscule plage pour une première baignade. Déception : pas de sable mais des galets. J’ai oublié à Créteil les méduses en plastique transparent, très vintage, mais peu confortables. Une fois dans l’eau la baignade est sympathique. Je nage parallèlement aux restaurants qui ont couvert de tables la promenade, du plus simple Ta Nonna au chic britannique Saint Patrick 4*, il y en a pour tous les goûts Une falaise ferme la baie très échancrée et étroite. Une petite jetée en ciment délimite le petit port. Port de pêche ? Plutôt port d’attache de vedettes qui emmènent les touristes en excursion ou les plongeurs avec leurs bouteilles ou de ski nautique. Un escalier avec un garde du corps bleu grimpe à mi-pente de la falaise.. La promenade tourne court : c’est un site Natura2000 où nichent des puffins protégés.
les falaises de Xlendi, vue de la rute
Après la baignade, les courses.
Je n’ai pas compris où se trouvait le supermarché le plus roche. Nous partons à l’aventure, traversons Fontana et Victoria (la capitale de Gozo) sans apercevoir l’ombre d’un magasin d’alimentation. Nous continuons sur la grande route prise en venant du port, toujours rien. On tourne autour du même rond point à plusieurs reprises. On atterri chez Lidl à la présentation calamiteuses et on ne trouve rien de notre liste. Tout est en vrac, pas classé, sucre, sel et poivre introuvables…
Retour à la capitale. Le supermarché, Duke, se trouve près du parking. Explication vague mais suffisante ; il n’y a qu’un seul parking, derrière la gare routière, et Duke est sur l’artère principale. Cette « capitale » n’a que 7000 habitants qui ne font pas leurs achats au supermarché. Un peu découragées, nous rentrons à Xlendi. Dîner de hamburgers surgelés et de courgettes.
Le soir on se couche tôt. Nous sommes éveillées depuis 3 heures du matin.