de la plage del’Aber à celle de Trez Bellec – visites à Camaret

CROZON

Rozan : affleurement volcanisme

Départ de la balade :  en face de l’île de l’Aber inaccessible à marée haute. En chemin nous sommes passées à côté d’une motte castrale et du four à chaux de Rozan. Sur l’île est signalé un oppidum et non loin, un menhir à Raguenez.

Rozan : îlot de l’Aber

 

Je suis le GR 34 me fiant au balisage et à la carte IGN.  Il chemine au-dessus de la falaise. Je passe à côté d’un affleurement signalé sur le dépliant de la Maison des Minéraux : à Rozan, volcanisme sous- marin Ordovicien. Le sentier est très agréable. Il surplombe une petite plage bordée de galets : la Plage de Poul puis s’élève dans la pinède pour arriver à la Falaise de Guern (85 m).

Falaise du Guern

La mer turquoise vue à travers les troncs de pins et les roches blanches (Grès Armoricains) déchiquetées ressemble un peu aux paysages de calanques méditerranéennes. La Falaise de Guern est une zone protégée pour al faune et la flore. La descente dans la pinède est raide, encore une fois je me félicite d’avoir pris le bâton. La pluie annoncée a bien fini par tomber à la sortie du bois. Heureusement Dominique m’attendait à Trez Bihan un peu avant la fin de l’itinéraire prévu.

Falaise de Trez Bihan

Puisque je suis déjà bien mouillée pourquoi ne pas marcher dans l’eau le long de la plage de TRez Bellec ?

Déjeuner à la Crêperie du Presbytère au Fret. La terrasse est protégée par un plastique transparent ondulé comme de la tôle, des vitres protègent des vents du large. Malgré la pluie nous déjeunons en terrasse. Galette olivier : andouille, crème, chèvre, oignon, pour moi et Pêcheur saumon sauce aux herbes et à la crème. Crêpes marrons et caramel beurre salé. Excellent. 36€ avec un café et du vin blanc.

Camaret : Tour Vauban

Camaret tour Vauban

Avant d’entrer dans la Tour on peut observer le four à boulets : chauffés au rouge-cerise ils permettaient d’incendier un navire ennemi.

Dans la Tour, une reconstitution de la vie des soldats montre qu’ils vivaient dans un logement mal éclairé avec les volets fermés puisque les fenêtres n’avaient  pas de vitres, le sol était garni de paille et tous dormaient dans un lit commun sur des planches.

Une salle est consacrée à Vauban (1633-1707) Ingénieur militaire, en 1668 commissaire général aux fortifications. Il a donné au Royaume une « ceinture de fer ».La Tour de Camaret fut édifiée dans le cadre de la guerre contre la  Ligue d’Augsbourg (1688) qui a opposé le royaume de France à l’ensemble des princes européens.

En mai 1694, l’attaque de la Tour se prépare selon le plan anglais. 1080 hommes sont tués ou blessés. La toponymie a gardé le souvenir de cette bataille de Camaret avec le Rocher de la Mort Anglaise.

Deux tableaux  dépeignant Camaret celle de Cottet (Musée d’Orsay et de Boudin (Musée de Quimper)

On voit des affiches des  Allemands qui ont utilisé Vauban pour leur propagande du mur de l’Atlantique.

Le beau temps est revenu, je parcours la Plage de Kerloc’h qui se poursuit par la Plage de Kersiguenou pour se terminer Plage du Goulien : encore une belle promenade dans l’eau. J’avais mis mon maillot mais il n’y a personne dans l’eau en dehors d’un homme sur son paddle et de 4 surfeurs. Je n’ai pas osé me risquer à nager seule. Aller et Retour 1h30 et environ 6 km !

 

 

 

Morgat et trois belles plages

CROZON 

Pendant que je révisais ma géologie, Dominique a exploré le Cap de la Chèvre, découvert les très jolis villages Kerdreux et Menesguen composés de maisons basses blotties les unes contre les autres et couvertes de rosiers en pleine floraison. Volets bleus. Les haute valérianes roses bordent la route. Parfois, le lierre couvre une façade. Des barrières de bois bleues enferment les jardins. C’est charmant.

Cap de la Chèvre plage de la Palue

Elle a aussi trouvé l’emplacement idéal pour le pique-nique au-dessus de la Plage de la Palue. Je descends à pied la piste caillouteuse, sur ses bords de très belles orchidées Orchis pyramidal selon PlantNet dépassent largement les graminées. Du chèvrefeuille fleuri s’étale sur les buissons Les Tas de Pois de la Pointe PenHir se détachent sur la mer bleu vif. Au pied du parking bas un escalier de hautes marches de bois descend à la plage de la Palue qui s’étend sur au moins 1.5 km . La mer s’est retirée très loin. Le sable est très fin, clair, plutôt jaune. Des ruisselets s’écoulent, des bâches sont encore pleines. Mais la mer remonte, avec les bâches je me méfie, je n’ai pas envie de me retrouver encerclée d’eau, je marche au bord de l’eau prête à remonter vite vers le sable sec. Au parking, des panneaux interdisent la baignade, dangereuse avec les baïnes. Seuls, surfeurs et véliplanchistes, peuvent pratiquer leur sport,  avec prudence.

Morgat

Morgat a un air irlandais avec ses maisons colorées alignées. C’est une station charmante avec un port de plaisance, des clubs sportifs, location de kayaks et des vedettes touristiques pour de courtes excursions : visite des Grottes marines (50 minutes 16€) tour du Cap de la Chèvre (1h15 – 27 €). Plus loin, s’alignent boutiques et restaurants tandis qu’à l’autre extrémité de la plage se trouve de beaux hôtels blancs, style 1920. Le Grand Hôtel de la Mer domine la plage de ses larges gradins qui conduisent directement sur le sable et que je monte avec un peu d’appréhension parce que je ne sais pas comment je serai reçue en haut. J’ai jeté un coup d’œil à la piscine et suis passée comme si de rien n’était.

Plage de l’Aber

C’est encore une belle et grande plage de sable fin mais l’eau est peut-être un peu plus trouble. Bien décidée à me baigner j’entre dans l’eau avec détermination.

Cagnes-sur-mer promenade le long de la plage et restaurant dans les Hauts de Cagnes

CÔTE D’AZUR

Cagnes-sur-mer : la grande plage et Cros de Cagne

Pour faire quelques courses à Cagnes-sur-mer je marche sur la route principale avant de trouver la Librairie, un marché couvert et des constructions Art Déco – petit centre-ville animé contrastant avec les quartiers plus modernes résidentiels où les seuls commerces sont des coiffeurs, esthéticiennes, terriblement ennuyeux.

Cros-de-Cagnes 

Cros-de-Cagnes est décrit comme « village de pêcheurs » par le Guide Vert avec son port et sa Chapelle des Pêcheurs. Le « village » est vraiment minuscule et encombré ce matin par le marché qui limite les accès et l’entrée en voiture. Dans le port 3 « pointus » pour promener les touristes; 4 bateaux de pêche(pas très bien entretenus) .

Plage de galets gris, on n’a vraiment pas envie de s’y tordre les pieds. Sur la promenade il y a du monde malgré le ciel nuageux et la saison.

Les piétons doivent partager le trottoir avec les cyclistes. Des écriteaux spécifient que la piste cycliste est une « piste familiale » où la vitesse est limitée à 10 km/H. Des cyclistes (hommes habillés en tenue de cycliste) en ont fait leur piste d’entrainement. Il est plus dangereux de traverser la piste que la route (il y a des feux et les voitures s’arrêtent sur les passages-piétons protégés, ce que ne font pas les cyclistes enragés).

Cros de Cagnes base nautique et en face Villeneuve-Loubet

La mer est grise et lisse. Je regrette ma promenade annulée à Juan-les Pins pour cause de vagues dangereuses et  je devine le Cap et Antibes barrant l’horizon. les immeubles de Marina Baie des Anges de Villeneuve-Loubet sont immanquables.

les Hauts de Cagnes

Hauts de Cagnes-sur-mer : château Grimaldi

C’est le nom donné au bourg médiéval dominant la station balnéaire et la ville moderne. Quand j’arrive au Château-musée Garibaldi à 11h40 la dame de la billetterie me dit que c’est trop tard. Je me promène dans le village médiéval. Le château et l’église donnent sur une jolie place dallée de galets gris posés sur la tranche. Deux gros arbres déploient leur silhouette hivernale. Le château élevé en 1310 et rénové en 1610et crépi de ciment gris . Son entrée est monumentale avec un double escalier peint en jaune sur un perron arrondi. En face, une maison avec trois arcades s’avance devant l’entrée très discrète de l’église crépie de jaune. Curieusement, on entre par la tribune pour descendre dans la double-nef. Beau retable mais surtout une collection de grands santons (30 à 40 cm) tout à fait remarquable.

hauts de Cagne : place de l’église

 

Le long des maisons, dans des jardinières de grosses plantes grasses sont fleuries, elles ont de véritables troncs comme des arbres. D’après Pl@ntNet il s’agit de Crassulata ovata, l’arbre de jade. 

hauts de Cagnes, ruelles au premier plan arbre de jade

les galets sont utilisés pour daller le sol mais aussi pour la construction des maisons avec, parfois, des briques. les bougainvillées sont verts en cette saison mais je les imagine colorés l’été.

Dominique a réservé par téléphone une table au Restaurant Josy-Jo (2 rue du Planastel). Exceptionnellement le parking est facile, le restaurant a des places réservées. C’est un restaurant chic avec une jolie salle . La carte est alléchante mais un peu chère. le midi ils proposent des formules à 29€ (entrée+plat ou plat+dessert). Dominique choisit des petits farcis (courgette, tomate, oignon) présentés avec du mesclun et moi, une saucisse Du Roc de Batallé grillée servie avec deux tomates cerise et deux gousses d’ail en chemise. le tout accompagné d’un gratin dauphinois pommes de terre, courgettes épinards très léger, délicieux; Au dessert il y a une crème brûlée à la lavande décorée d’un bouquet de menthe et un physalis piqués sur du caramel croquant. Le patron est charmant. C’est un très bon moment!

Restaurant Josy-Jo

Château-musée Grimaldi

14h, sous une petite pluie, je retourne au Château. sur la Tour, flottent les couleurs de l’Ukraine. Il me faut me dépêcher pour monter à la tour sur la terrasse panoramique. A l’étage, l’exposition sur l’agrandissement de l’école ne présente aucun intérêt pour moi. Au premier : le grand salon est décoré d’un magnifique plafond en trompe-l’oeil : la chute de Phaeton peinte en 1625 par Giulio Benso (école génoise). Dans la salle suivante une série de peinture à l’huile. Mon  préféré est le paysage des Baux peint par Yves Brayer.

Tamara Lempicka

Deux salles sont consacrées à Suzy Solidor : 35 portraits couvrent les murs dont un de Foujita avec un beau chien et un autre d’Yves Brayer, Tamara Lempicka, Cocteau,. Comme je ne connaissais pas la chanteuse je suis passée bien vite. 

Yves Brayer : Oliviers

Au rez de chaussée, il y a un musée de l’olivier, avec un moulin à huile et divers accessoires.

Je suis revenue très vite pour la suite de la journée : Le Musée Fernand Léger à Biot.

Dernier jour, dernières baignades restaurant à la plage de Tarco

CARNET CORSE 2021 de BASTIA à BONIFACIO

J’ai bien aimé la plage de Tarco avec son sable assez grossier pour que l’eau reste limpide (quand il est trop fin souvent l’eau est trouble). J’aime bien les baies échancrées, il me semble que l’eau est plus tranquille.

espadon

Nous avons réservé une table à la Taverne qui est un très joli restaurant de plage dont la terrasse est au-dessus d’une petite plate-forme gazonnée avec des verveines lantana jaunes et des tamaris fanés au-dessus des rochers. Pour fêter le dernier jour de ces excellentes vacances nous commençons avec un mojito très très riche en menthe et délicieux. Dominique a choisi de l’espadon servi avec des légumes colorés et une capucine et j’ai pris une assiette corse, 4 fromages différents et trois sortes de charcuterie ; la charcuterie est succulente, les fromages ont beaucoup de caractère, on les déguste avec de la confiture de figue.

assiette corse

Et pour terminer la journée, encore une baignade à Calzarellu !

Baie de Rondinara et baignades à Sant’Amanza

CARNET CORSE 2021 de BASTIA à BONIFACIO

la baie de Rondinara

Je me suis attardée à raconter les baignades, j’ai omis de parler du sentier qui descend de la Résidence Castell’Verde à la plage Santa Giulia. 26 marches derrière le restaurant, puis un ruban de ciment rose passe au milieu d’une pelouse très verte (arrosée) plantée de jeunes oliviers. Ce vert vif me choque un peu en pays méditerranéen. Après tout, nous faisons pareil au kibboutz et j’étais très fière de ces pelouses ! Le sentier devient ensuite sableux le long d’une rangée d’eucalyptus, de mimosas fleuris et de lentisques. C’est un véritable plaisir de sentir le parfum suave du chèvrefeuille qui grimpe sur les arbres et buissons ; les senteurs du mimosa dominant les fragrances du romarin, eléanus, menthe, distillés par la chaleur. Finalement les parkings poussiéreux et arides sont égayés par des buissons de lauriers roses ; Dix minutes de marche, un véritable bonheur avec la promesse d’ une baignade agréable.

Je n’ai pas encore le réflexe de chercher des balades sur mon smartphone. Après la déception de ne pas avoir trouvé le départ de la randonnée à Saint-Jean Baptiste à Poggio hier j’ai consulté l’appli Visorando espérant l’y trouver. Nenni !

Rondinara

En revanche j’y trouve la rando d’avant-hier au Castellu d’Arragio (130 m dénivelé, 40 minutes) . Visorando propose tout près d’ici Punta di Rondinara 2.8 km, 55 minutes, facile à 15 km de Castell’Verde. Cette application est vraiment intéressante : descriptif précis, carte bien sûr. Je n’vais pas encore expérimenté la fonction « départ » qui guide jusqu’au départ de la randonnée ? (Si nous avions eu cela hier !) Chercher le point de départ est souvent un véritable casse-tête. Autre possibilité : tracer sa trace sur l’écran permet de suivre au mètre près l’itinéraire et garder un souvenir. Dès que la trace s’écarte de l’itinéraire prévu je sais que je me suis trompée.

Nous quittons la résidence vers 8 heures : l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ! la petite route qui conduit à Rondinara serpente au flanc de la colline dans un maquis plutôt ras de cistes roussis, lentisques et genets, elle offre un très beau panorama sur la baie toute ronde comme son nom l’indique. Anse bordée par deux petites presqu’îles pointues et par de beaux rochers. Paysage presque vierge. Les campings et résidences sont bien cachés, haut dans la colline, invisibles. Pour profiter du paysage je descends à pied. A quelques centaines de mètres se trouve la plage bordée de pins. Je n’avais pas calculé qu’il me faudrait faire le tour de la lagune.

Occasion d’une belle rencontre : 4 grosses tortues d ‘eau douce – cistudes probablement – se prélassent sur une grosse pierre ; elles s’enfuient à mon approche. Le vaste parking est installé en hauteur pas trop proche de la plage. En saison 5€/jour mais la saison n’a pas commencé ici.

Sur le chemin de la plage un gros container compacte les ordures. Installation assez étrange qui dispense sans doute la benne de passer souvent. Je m’interroge sur la pertinence du système qui ne favorise pas le tri ni la diminution des déchets. Il semble que la Corse ait un problème avec les ordures (comme Malte, Djerba et les îles touristiques qui doivent gérer de gros volumes sur des espaces réduits).

La promenade commence au Restaurant Chez Ange qui a plusieurs terrasses au-dessus des lits de plage et autres installation (location de kayaks, paddles). Le menu est alléchant et les prix raisonnables (pour la région, à Santa Giulia ils sont astronomiques). Il faut d’abord marcher sur la plage (côté sud) et trouver la piste près des rochers. La piste est parfumé par les Immortelles de Corse (Helichrysum) et la menthe très abondante d’une espèce que je ne connaissais pas Mentha puligium  (menthe pouliot) qui a des petites touffes bleues superposées. La piste conduit à une crique bordée de rochers orange. Je regarde passer u n catamaran qui hisse sa voile sous mes yeux. Le sentier s’engage dans des broussailles épineuses. Je dois faire attention à la trace sur mon écran et aux traces de mes prédécesseurs pour ne pas m’égarer dans les buissons(lentisques, chênes-verts très piquants sans parler des épines… A mesure que je monte, je remarque les cairns bien utiles. Au sommet la vue est à 360° sur la baie de Rondinara et sur la mer ouverte.

La plage et le parking se sont bien remplis. Selon Dominique l’affluence commence à 10 heures. Je ne peux pas quitter cette belle plage, sable blanc et vaguelettes d’eau cristalline, sans me baigner.

Nous avons le temps de retourner aux deux petites plages que nous avons découvertes lundi sur la Pointe de Capicciola (sortir de la T10 par la D60 puis ne pas se tromper, prendre la direction Sant’ Amanza. Après la marina continuer jusqu’a un petit parking : une belle vue, un vent frais : parfait pour pique-niquer ! Pour nager j’ai choisi la deuxième plage. C’est là que se retrouvent les véliplanchistes : 5 camionettes ou camping-cars aménagés venant de Suisse d’Italie ou du continent. Comme il est 13h30, les planches sont affalées sur la banquette des posidonies et j’ai la plage pour moi seule.

Nous rentrons tôt après cette belle journée de baignades.

Bonifacio et ses plages

CARNET DE CORSE 2021 de BASTIA à BONIFACIO

Bonifacio : la citadelle vue de la Marine

 

9h :parking de la Marine de Bonifacio. Le prix (0.70€ le quart d’heure) n’incite pas à la flânerie. De la Marine, partent les excursions aux îles Lavazzi . Il y en a pour toutes les durées et toutes les bourses. De très beaux bateaux sont amarrés. Des restaurants occupent les quais, du kebab aux très luxueux, servant des petits déjeuners aux plaisanciers. Ils ne m’attirent pas vraiment tout semble banal, standardisé.

Au bout du quai, de la petite église Saint Erasme, la montée Rastello est une rampe pavée avec des escaliers jusqu’au Col Saint Roch. Montée bien raide mais on est récompensé par la vue sur les falaises blanches et les côtes de la Sardaigne.

Bonifacio : la ville vue du sentier de campo romanello

Au lieu de rentrer directement dans la ville haute, je continue la montée pour aller chercher le plus beau point de vue en emprunter une rampe qui se poursuit par un sentier du Campo romanello qui longe la falaise. Les falaises blanches et l’eau turquoise me fascinent mais je n’ai pas le temps de terminer la promenade ; la visite de la ville m’attend.

Bonifacio rues étroites et église Ste Marie Majeure

J’entre par la Porte de Gènes, accès à la Citadelle. L’Office de Tourisme qui n’ouvre qu’à 10 h est encore fermé comme le Bastion de l’Etendard. Je me promène un peu au hasard dans les rues si étroites qu’une série d’arches relient les maisons au-dessus de la rue. les maisons les plus anciennes sont ornées de festons, d’arcs romans. Je découvre ici une belle fenêtre avec une colonnette, ici une plaque ? La promenade est agréable mais les restaurants ont envahi les rues si bien qu’à l’Eglise Sainte Marie Majeure le fumet du poisson entre par la porte latérale ouverte sur les tables du restaurant voisin. Les parasols cachent les plaques des rues si bien que j’ai beaucoup de mal à me repérer sur le plan.

lz g=falaise blanche de Bonifacio

Mon regret : de ne pas avoir emprunté l’escalier du roi d’Aragon haut de soixante mètres avec 187 marches creusées dans la falaise (selon la légende en une seule nuit pendant le siège de la ville par les troupes du roi d’Aragon en 1420). La billetterie n’accepte ni la monnaie, ni les cartes de crédit. Il faut scanner un QR code et s’inscrire sur le formulaire par Internet. Curieux procédé qui bugue (pas de Wifi et les données mobiles n’entrent pas,  parasitées par la Sardaigne, me dit-on). On peut acheter le billet à l’Office de Tourisme qui vient d’ouvrir mais la queue est rédhibitoire.

Les jardins de Carrotola  sont reposants .

Goulet de Bonifacio

La Grande Eglise Saint Dominique est fermée (ouvre à 11 h). C’est la seule église gothique. Je redescends par une promenade au- dessus du Goulet de Bonifacio. J’entends les commentaires au micro des bateaux-promenades ce qui donne très envie de les emprunter. Dominique est rebutée par la foule qui fait la queue au guichet.

les falaises vue du cap Pertusato

Promenade en voiture au Cap Pertusato. Une mauvaise route conduit au premier sémaphore, il faut ensuite continuer à pied sur la piste jusqu’au second à la Pointe de Sperone. Peinte sur le ciment une flèche verte et l’indication « plage ». En dessous la plus jolie plage secrète. Malheureusement je n’ai pas mon maillot et cela aurait peut-être été long de descendre. Je me contente de prendre la photo.

Sous la falaise une plage bien cachée

Nous cherchons une plage pour déjeuner. Du côté du Cap Spérone, les propriétés sont enfermées dans de grands murs, un golf- également enfermé – occupe la pointe avec une marina contenant de beaux bateaux. A Piantarella pas de place pour s’arrêter. Retour à Bonifacio pour tenter notre chance vers la pointe de Capicciola. Dans le Golfe de Santa Manza, juste avant la pointe nous trouvons deux charmantes plages vierges de tout équipement.  De l’eau claire et tranquille. Un bonheur de baignade. Nous nous promettons d’y revenir !

Sant’Amanza

La route de la Baie et l’arrivée à Jullouville

BALADE NORMANDE – BAIE DU MONT SAINT MICHEL

La plage de Carolles

La Route de la Baie relie les villages proche de la côte, elle passe par Genêts d’où nous rejoignons le Bec d’Andaine d’où partent les excursions pédestres de Traversée de la Baie que je compte faire dans la semaine. Les Guides sont sur le terrain, pour s’inscrire il faut téléphoner. 

Au parking suivant, au lieu-dit La Dune, en face du village de Dragey il y a un camion à pizzas jaune; une cabane avec des chaises et des tables en plastique rouge au dessus du passage qui conduit à une immense plage de sable blanc. Le soleil est resplendissant mais j’écourte la promenade pieds nus pour être à l’heure au rendez-vous avec le propriétaire du gîte.

Les Flots bleus

Notre gîte « Les Flots bleus » est situé avenue de la mer (une rue étroite et tranquille) en retrait au fond d’une allée en retrait du passage, au calme. Un pignon coiffé de deux pans sur un étage flanqué de chaque côtés de la cuisine à gauche et de la « chambre du capitaine » à droite avec des volets blancs barrés d’un Z bleu. La façade est peinte en blanc, des moellons beiges marquent les angles. Un salon de jardin, deux chaises longues sur une pelouse bordée de corbeilles d’argent, un beau buisson de romarin, deux lauriers et du thym qui déborde d’une caisse.

La porte vitrée s’ouvre sur la salle de séjour : canapé en cuir, deux confortables fauteuils en bois peint en blanc mais savamment poli, grande table, un buffet et un piano. La décoration est sobre: bouée de sauvetage, affiches de voyages anciennes ferries pour les îles de Carteret ou paquebots à Cherbourg. Luminaires en fer forgé discrets et classieux.

La chambre est rouge et or sur le thème de Christian Dior, Classe toujours!

Nous serons très bien, rien ne manque dans la cuisine.

Les courses sont à Jullouville à 1 kilomètre, Supermarché U, un poissonnier, boucher, boulanger, librairie-presse. Nous achetons des moules et les cuisinons avec le thym, le romarin et le laurier du jardin en ajoutant un pot entier de crème normande crue d’un GAEC voisins. Ici on propose de la crème et pas des ersatz amylacés comme en région parisienne où il faut lire la liste des composants pour éliminer les fausses crèmes épaisses, légères, liquides qui ne sont pas faites avec du lait. Pareil pour les yaourts, ils sont locaux et délicieux.

Iles Eoliennes

CARNET DU MEZZOGIORNO (SICILE)

Stromboli

L’excursion est bien organisée. Une navette vient nous chercher à 7h dans le virage juste à côté du cancello. Au port, à Tropéa, notre bateau n’est pas encore là, il est pris d’assaut dès son arrivée pour occuper les sièges du pont découvert. Nous trouvons des banquettes bien rembourrées en bas ; Dominique sera bien à l’ombre  et je bougerai tout le long de la traversée.

Trois îles au programme : Vulcano, Lipari et Stromboli.

Vulcano

Nous quittons Tropea , ses falaises et son église sur le rocher, le navire vire au large. Presque deux heures en pleine mer sans rien à voir ? Rien, si ! La guide crie d’excitation « Delfini ! » Je monte sur le pont. Toute une troupe de dauphins, je n’en ai jamais vu autant, ils sautent, font des pirouettes avec un mouvement d’ensemble, une véritable chorégraphie. Ils suivent longtemps le sillage du bateau et sautent dans l’écume. Evidemment, je ne réussis pas à les filmer, il y a toujours une tête, un bras, une perche à selfie dans le viseur. Ces selfies sont vraiment ridicules.  Que des adolescentes prennent la pose, c’est de leur âge. Quand il s’agit de Russes largement ménopausées, mais très apprêtées, qui se recoiffent et minaudent et qui s’échangent les clichés sur leurs téléphones, c’est affligeant. Parmi les passagers, il y a un bon tiers d’Allemands, autant de Russes et le reste des Italiens et de rares Français. Le voyage est commenté en Italien d’abord, puis en Anglais, en Russe et enfin en Français. La guide francophone, Manuela, est très sympathique et vient souvent prendre de nos nouvelles.

Un peu avant 10 heures, nous approchons de Vulcano et de Lipari qui sont voisines. Vulcano est un volcan, de son cratère blanchi on devine des fumerolles. Ses roches sont très colorées, rouge, jaune mais aussi turquoise et vert.

Bains de boue sur Vulcano

1h30 d’arrêt sur Vulcano. Au choix, des bains de boue chaude (+ de 35°C) 3€ l’entrée et 1€ jeton pour la douche ou une baignade gratuite sur la plage de sable noir. Je choisis la boue (j’aurais trop regretté se ne pas avoir sauté sur l’occasion) ; Un bassin contient une eau boueuse agitée de bulles, jacuzzi naturel. Seules les têtes de baigneurs émergent, ils ressortent couverts de boue(c’est le but de garder cette boue le plus longtemps possible, elle est censée guérir les affections rhumatismales ou dermatologiques). Pour simplifier les déshabillages je décide de me baigner en slip et soutien-gorge blancs, ils seront sales et gris de toutes les façons. La boue est vraiment diluée, rien à voir avec Lidia en Macédoine. Ce n’est pas une expérience exceptionnelle. Je respire les émanations sulfureuses et m’attarde devant les dépôts de soufre puis fils me débarrasser de la boue sous la douche. Je me suis rhabillée trop tôt : il existe un accès à l’eau de mer par des rochers noirs fumants ; J’aurais pu également me baigner dans la mer.

Affleurement de soufre

Quand j’arrive sur la plage noire, c’est trop tard. Je me contente de marcher les pieds dans l’eau. Le sable noir est recouvert par des graviers beiges par endroits. Avec ses installations de plage trop nombreuses, elle a perdu de son charme. Je flâne dans la rue pleine de boutiques qui proposent des blocs de soufre, des pierres ponces, de l’hématite et des bombes, ou plutôt des géodes coupées en deux. Galerie marchande sans intérêt qui vend aussi t-shirts, paréos et chapeaux pour les touristes imprévoyants. Je regarde avec envie le cratère fumant au-dessus du port ; pas le temps de s’approcher, il faut déjà remonter à bord.

Tour de LIpari

15 minutes de traversée entre Vulcano et Lipari où débarquent les passagers qui n’ont pas payé le supplément « tour de l’île »(10€). A petite vitesse le bateau s’approche des rochers spectaculaires dressés en pleine mer comme des colonnes géantes (60 m pour la plus haute) , ou rougeâtres de lave solidifiée en formes bizarres qui permettent d’imaginer un profil ou un cheval…couleurs changeantes passant du rouge au noir avec des traces vertes. Devant une petite arche un beau voilier blanc a jeté l’ancre. La piscine de Vénus est une piscine naturelle d’eau turquoise, on raconte qu’Aphrodite, après avoir trompé Héphaïstos, y aurait retrouvé sa virginité.  Le petit tour enchanteur a duré une heure.

Escale d’une heure et demie à Lipari pour déjeuner ou visiter la ville. Sur le port on trouve bars et terrasses des restaurants. La capitale de Lipari est une vraie ville.   La rue qui monte à l’acropole est construite de belles maisons de pierres avec des porches sculptés et des balcons aux ferronneries arrondies pour les robes à paniers des belles dames , nous sommes bien en Sicile ! Le symbole de Lipari est un cercle de fer forgé aux coins des balcons avec deux épées normandes qui se croisent et coupent les vents.

Lipari : port et Acropole

Acropole

Sur l’acropole est construit le château médiéval et une grande église baroque.  Je monte l’escalier théâtral jusque la cathédrale baroque en peinant un peu sous la chaleur de midi. Dans un jardin sont exposés les sarcophages antiques grecs ou hellénistiques. Un site archéologique livre des ruines grecques ou romaines. Différents bâtiments du château sont occupés par le Musée Archéologique : salles de Préhistoire, salles grecques et romaines, salle consacrée à la Géologie de l’île. Cela me passionnerait mais la billetterie est déserte. A un homme qui passait par là, je demande si le musée est ouvert ou fermé. Geste d’impuissance « pomeriggio… »

Lipari sous le signe du corail

La plupart des passagers sont allée au restaurant, je rapporte au bateau deux arancini. Comme il reste encore un petit quart d’heure je m’installe pour un café et mange une délicieuse glace pistache-citron. Il me faut courir avant que le marin ne retire la passerelle.

1h10 entre Lipari et Stromboli en longeant un moment Panarea (l’île de la jet-set) qui a donné son nom à notre bateau « Magic Panarea ». Face à l’île deux îlots rocheux. Je ne veux pas rater l’arrivée au Stromboli et monte sur le pont supérieur. Il approche , j’ai déjà pris une bonne dizaine de photos et j’étais d’abord impressionnée par ce cône parfait avec un cône plus récent emboîté ; quand soudain un panache s’élève : une éruption ? Je suis toute émue. J’avais presque oublié que Stromboli est un volcan actif ! Je guette les projections ; Une colonne de vapeur d’eau blanche s’élève, parfois une petite émission grise.

Au large de Panarea

 

En bas, Dominique profite de l’écume du bateau an premier plan pour faire des photos superbes.

En s’approchant encore, on voit une face gris plus foncé, pierrier géant des émissions récentes pas encore érodées. Je suis toute excitée. Sur les côtés la végétation a colonisé la pente et les coulées anciennes.

Stromboli et son panache

1h30 à Stromboli. L’ascension compte 3h à la montée et 2 à la descente, il faudrait rester une journée entière ou passer la nuit. Je visite donc le village de maisons blanches, cubiques avec des lauriers roses et des bougainvillées débordant des murs. Enseignes colorées. On se croirait dans les Cyclades. Tourisme de passage, tourisme sportif, vulcanologie. Ailleurs on louerait des voitures, des vespas ou des quads, à Stromboli on loue des chaussures, des bâtons de marches et des casques (j’avais oublié les bombes). L’église est baroque et toute blanche.Nuages baroques, lustre ,quel luxe pour une si petite paroisse. Les putti musiciens sont groupés par trois au sommet des chapiteaux, nous sommes bien en Sicile !

Stromboli

Plage de galets noirs, à structure spongieuse comme de la ponce ou des scories arrondis par la mer mais peu confortable pour s’asseoir, encore moins pour marcher pieds nus. Il me reste une bonne demi-heure pour nager dans une eau d’une transparence exceptionnelle, à l’ombre du volcan elle parait bleu foncé.

Stromboli et ses maisons blanches

1h30 pour rentrer au port qui passent très vite à trier nos nombreuses photos. L’équipage annonce au micro la répartition des passagers dans les navettes et les cars qui nous ramènent aux différents hôtels. C’est vraiment très bien organisé !

De retour au gîte sous une très belle lumière, je guette le coucher du soleil. Et le voilà encore : le Stromboli ! La visibilité est parfaite ; je retourne à la nuit tombée, espérant un feu d’artifice du « phare de la Méditerranée » mais c’est vraiment trop loin.

Hacienda Baru, Dominical, Dominicalito

CARNET DU COSTA RICA

Les oiseaux sonnent le réveil à 5h42, juste avant le lever du soleil.

De 6 à 7 h Birdwatching dans les allées d’Hacienda Baru. Un guide naturaliste plante le scope et cherche les oiseaux perchés dans les arbres. Le guide est jeune, fin, beau comme une fille avec des yeux en amande et des cheveux bouclés relevés en chignon.

Ici on n’attire pas les oiseaux avec des bananes. Vient qui veut. Ou ne vient pas. C’est une Réserve Biologique. On n’interfère pas dans le comportement naturel des animaux.

Deux petits perroquets verts sont perchés très haut. Il n’y en pas de rouge ici. Il y a des toucans mais pas ce matin. Ils sont occupés ailleurs. En revanche un pic à tête rouge a creusé son nid. Une tourterelle a le même chant agaçant que les tourterelles européennes mais elle est plus petite et a un bien plus beau plumage.

Hacienda Baru

Je peine à retenir le nom de tous les petits oiseaux : Euphonia jaune (organiste m’apprend wikipedia), tanager en anglais tangara ou calliste en français, noir et rouge, colibris. La sécheresse sévit depuis deux semaines il n’a pas plu, et pendant deux mois avant. Pour que les plantes décoratives de l’hôtel ne meurent pas on les arrose. Le tuyau est perché dans un arbre, il en sort un très fin jet de gouttelettes qui fait le bonheur des petits oiseaux. Chacun à son tour prend une douche. Trois américaines se joignent à nous, munies de grosses jumelles d’un appareil photo avec téléobjectif puissant et du livres Birds in Costa Rica. Avec mes petites jumelles, je suis la touriste et ne vois pas grand-chose. C’est tout un apprentissage que de repérer un petit oiseau vert dans des feuilles vertes. A peine l’ai-je dans l’oculaire qu’il s’envole « se fue » est la phrase en Espagnol que j’ai prononcée le plus souvent depuis mon arrivée au Costa Rica. Pour la photo, pire encore. Ornithologiste est un métier que je n’ai pas appris. En vieillissant, je vois de moins en moins clair. Sans parler des lunettes que j’ai cassées dans l’avion. Heureusement, j’avais pris les lunettes de lectures ; mais pour les oiseaux, cela ne vaut rien. Les guides repèrent les oiseaux à l’ouuïe qu’à la vue. Il connaissent les chants, savent où chercher, et trouvent !

Petit déjeuner-buffet. Rien à dire !

La Réserve Hacienda Baru a tracé de beaux sentiers bien propres avec des panneaux explicatifs pour les promeneurs individuels. Le sentier « pizote »(coati) et « saino »(pécari) peuvent se combiner pour une belle boucle de 5 km en sous-bois. Je me promène à l’ombre par une température idéale. Evidemment, je passe à côté d’énormément de choses qu’un guide m’aurait expliquées. La Réserve a été crée en 1976 sur un terrain largement déboisé par les agriculteurs. On se promène en partie dans la forêt Primaire qui subsistait. Je ne verrai pas les jaguars et autres félins recensés ; j’aurais bien aimé voir le tatou mais il est nocturne. Iguanes et agoutis se promènent librement entre les bungalows comme des animaux familiers.

sur les sentiers d’Hacienda Baru

Je me promène avec une impression de sécurité sur les sentiers balayés ; les bêtes dangereuses se cachent peut-être dans les broussailles, peu de chances qu’elles en sortent. Ficus et palmiers font une ombre assez dense pour garantir la pénombre. Pénombre bruyante : cigales et oiseaux se font concurrence dans les « bruits de la jungle ».

On raconte que le ceibo – le grand kapokier – dépassait toutes les cimes des arbres et se voyait de la mer ; Il a donné son nom au secteur. Le restaurant et la station-service perpétuent son souvenir. Une tempête l’a abattu. D’autres kapokiers poussent mais aucun n’est aussi haut.

Un guide montre à un groupe de touristes le Grand Potoo, (Nyctibius Grandis) au Grand Ibijau, sorte de hibou nocturne qui se camoufle en ressemblant à une branche cassée.

Cette agréable promenade se termine par la rencontre avec les Singes capucins à face blanche.

Il y a quelques temps, les hommes ont contaminé les primates avec la fièvre jaune qui a exterminé les singes hurleurs de la région. Seuls les capucins sont revenus. Six familles ont colonisé la Réserve. Le groupe qui est apparu est peu nombreux : 4 ou 5 adultes et un bébé. Curieux de ma présence, ils se sont rapprochés. Nous nous sommes mutuellement regardés. Puis ils sont retournés à leurs occupations dans les branches hautes.

La plage

Hacienda Baru : la plage

10 minutes par la piste à l’ombre, 2×20 minutes de marche les pieds dans l’eau sur une plage extraordinairement propre. Est-ce le résultat de la campagne de panneaux et d’affiches contre l’abandon d’ordures sur les plages « même les déchets de coco », le tri sélectif proposé partout, ou la faible densité humaine ? Je profite bien de la balade et rentre un peu après midi.

Dominical et Dominicalito

dominicalito
la plage de dominicalito

Pas question de déjeuner au restaurant de la Hacienda ! Nous avons de visiter Dominical réputé pour ses vagues, un spot de surf attirant les surfeurs du monde entier. Sur la route, Dominical est très mal indiqué. Nous nous attendions à voir une station balnéaire, une petite ville. On ne voit rien. Du côté de la montagne on devine sous les arbres des villas dispersées ; en contre-bas de la route pas grand-chose, deux resorts. Quelques centaines de mètre plus loin, nous avons dépassé et arrivons à la petite plage de Dominicalito qui est une charmante anse bordée de cocotiers bornée à chaque extrémité par des rochers hérissés de cocotiers et même une petite île. Ainsi abritée, la plage est tranquille sans les grandes vagues de Dominical. A l’arrière une lagune avec des hérons, des aigrettes et des cormorans. Sur la plage une troupe de vautours qui se repaissent de restes de poissons laissés par les pêcheurs. Les barques et les cabanes sont cachées sous les arbres. Sur la plage il y a aussi des limicoles qui ressemblent à des courlis.

Dominicalito : lagune

En dehors d’une série de hutte où l’on propose des pipas (cocos) il n’y a pas de restaurant acceptable selon nos standards (une échoppe propose des sandwiches mais il n’y a pas de frigo). Nous reviendrons à Dominicalito. Mais l’urgence est de trouver de quoi manger !

La route de la plage de Dominical est bordée d’une sorte de marché hippie avec des fripes, paréos, pantalons de batik, sarouels et étoles aux motifs indiens. On vend également des bijoux artisanaux, pierres montées sur des lanières de cuir ou des ficelles. Surfs d’occasion. Sur la plage il y a tout un campement de tentes rondes Décathlon comme celles des migrants à Paris. Ce campement « déshérité » est peuplé par les surfeurs qui n’ont rien en commun avec Brice de Nice. Hippies de tout âge, dreadlocks ou chignons sur le haut du crâne, tatouages, piercings…On imaginerait un parfum de marie-jeanne, mais non ! nous sommes au Costa Rica, pays où il faut se cacher pour fumer et même pour vapoter.

Où mangent donc ces gens ? Un seul restaurant sur la plage et un seul plat au menu : ailes de poulet frites. Cher ! Nous n’avons pas envie de ces ailes ruineuses. Je trouve enfin un supermarché et achète un Fanta bien chimique en bouteille géante de 2.5 L (heureusement que nous avons un grand frigo !

Nous décidons de retourner à Matapalo au restaurant A Kachete où nous avons mangé hier ; Au moins nous ne serons pas déçues !Hamburgers pour changer. Pour dîner des yaourts.

coucher de soleil sur Dominicalito

Au coucher du soleil, nous sommes retournées à Dominicalito : couleurs somptueuses. Dominque fait photo sur photo, toutes aussi réussies.

Sentier des douaniers jusqu’au Petit Capo – Grand Capo – Golfe de Liscia

CARNET CORSE

D’après le Guide Evasion 2h30 jusqu’au Grand Capo AR 7km.

Comme une petite route rejoint le Petit Capo nous nous y donnons rendez-vous. La balade est facile, pas de marquage mais un seul sentier, le plus souvent une entaille dans les lentisques ou les buissons couverts de salsepareille. Un petit sommet fait de l’ombre sur le chemin le matin. Les joggers et des cyclistes sont nombreux le dimanche. Quelques cabanons sont construits sur le Petit Capo. La plage n’est pas très belle, ce n’est pas l’heure pour la baignade et la paillote a déjà tout vidé pour la fermeture annuelle.

sur le chemin vers Petit Capo

Nous reprenons la voiture pour Grand Capo par Pisinale sur le goudron et ensuite sur de grandes pistes qui vont aux paillotes. Chaque paillote a son grand parking ; à 11h ils sont déjà complets. C’est un spot de surf, il y a de belles vagues ce matin, impossible de se baigner.

beaucoup de vagues aujourd’hui

Nous décidons de chercher une autre plage et un joli restaurant. La petite route vers Saint Antoine traverse un vallon herbu avec des vaches et des balles de foin emballées dans du plastique ; elle gravit ensuite une montagne escarpée et nous nous retrouvons à l’arrière d’Ajaccio. D’après la carte, j’aurais aimé trouver la D61 pour Alata qui passe au pied du château et qui relie le Golfe de Lava. Une fois arrivées au pied des immeubles d’Ajaccio, impossible de naviguer à la carte. Le GPS prend le relai et nous ramène sur les grands axes dans les carrefours de la rocade entre les grandes surfaces commerciales et autres horreurs urbanistiques.   Nous quittons Ajaccio sur la route de Cargèse (D81) qui s’élève jusqu’au col de San Bastiano après une montée interminable et d’une descente aussi interminable.

La petite route marquée Ancone et Pevani longe la longue plage d’Orcino bloquée par les installations du Club Marmara puis ouverte un peu plus loin. Sur la plage deux restaurants : le Malibu mieux situé, aïoli au menu, mais accueil très moyen, Les Tamaris en retrait de l’autre côté de la route, pizzas moules et poissons.

Je joue un peu avec les vagues, pas très rassurée. Derrière les crêtes des vagues je peux nager confortablement. Nous commandons deux pizzas, gigantesques et délicieuses. Les serveurs sont charmants. Comme nous sommes bien incapable de terminer les pizzas, la serveuse apporte une boite en carton et emballe les restes. Dîner assuré !

Deuxième baignade, moins de vagues et surtout plus de baigneurs y compris de très jeunes enfants qui me rassurent. Je prends beaucoup de plaisir.