CÔTE D’AZUR

Pour faire quelques courses à Cagnes-sur-mer je marche sur la route principale avant de trouver la Librairie, un marché couvert et des constructions Art Déco – petit centre-ville animé contrastant avec les quartiers plus modernes résidentiels où les seuls commerces sont des coiffeurs, esthéticiennes, terriblement ennuyeux.
Cros-de-Cagnes
Cros-de-Cagnes est décrit comme « village de pêcheurs » par le Guide Vert avec son port et sa Chapelle des Pêcheurs. Le « village » est vraiment minuscule et encombré ce matin par le marché qui limite les accès et l’entrée en voiture. Dans le port 3 « pointus » pour promener les touristes; 4 bateaux de pêche(pas très bien entretenus) .
Plage de galets gris, on n’a vraiment pas envie de s’y tordre les pieds. Sur la promenade il y a du monde malgré le ciel nuageux et la saison.
Les piétons doivent partager le trottoir avec les cyclistes. Des écriteaux spécifient que la piste cycliste est une « piste familiale » où la vitesse est limitée à 10 km/H. Des cyclistes (hommes habillés en tenue de cycliste) en ont fait leur piste d’entrainement. Il est plus dangereux de traverser la piste que la route (il y a des feux et les voitures s’arrêtent sur les passages-piétons protégés, ce que ne font pas les cyclistes enragés).

La mer est grise et lisse. Je regrette ma promenade annulée à Juan-les Pins pour cause de vagues dangereuses et je devine le Cap et Antibes barrant l’horizon. les immeubles de Marina Baie des Anges de Villeneuve-Loubet sont immanquables.
les Hauts de Cagnes

C’est le nom donné au bourg médiéval dominant la station balnéaire et la ville moderne. Quand j’arrive au Château-musée Garibaldi à 11h40 la dame de la billetterie me dit que c’est trop tard. Je me promène dans le village médiéval. Le château et l’église donnent sur une jolie place dallée de galets gris posés sur la tranche. Deux gros arbres déploient leur silhouette hivernale. Le château élevé en 1310 et rénové en 1610et crépi de ciment gris . Son entrée est monumentale avec un double escalier peint en jaune sur un perron arrondi. En face, une maison avec trois arcades s’avance devant l’entrée très discrète de l’église crépie de jaune. Curieusement, on entre par la tribune pour descendre dans la double-nef. Beau retable mais surtout une collection de grands santons (30 à 40 cm) tout à fait remarquable.

Le long des maisons, dans des jardinières de grosses plantes grasses sont fleuries, elles ont de véritables troncs comme des arbres. D’après Pl@ntNet il s’agit de Crassulata ovata, l’arbre de jade.

les galets sont utilisés pour daller le sol mais aussi pour la construction des maisons avec, parfois, des briques. les bougainvillées sont verts en cette saison mais je les imagine colorés l’été.
Dominique a réservé par téléphone une table au Restaurant Josy-Jo (2 rue du Planastel). Exceptionnellement le parking est facile, le restaurant a des places réservées. C’est un restaurant chic avec une jolie salle . La carte est alléchante mais un peu chère. le midi ils proposent des formules à 29€ (entrée+plat ou plat+dessert). Dominique choisit des petits farcis (courgette, tomate, oignon) présentés avec du mesclun et moi, une saucisse Du Roc de Batallé grillée servie avec deux tomates cerise et deux gousses d’ail en chemise. le tout accompagné d’un gratin dauphinois pommes de terre, courgettes épinards très léger, délicieux; Au dessert il y a une crème brûlée à la lavande décorée d’un bouquet de menthe et un physalis piqués sur du caramel croquant. Le patron est charmant. C’est un très bon moment!

Château-musée Grimaldi
14h, sous une petite pluie, je retourne au Château. sur la Tour, flottent les couleurs de l’Ukraine. Il me faut me dépêcher pour monter à la tour sur la terrasse panoramique. A l’étage, l’exposition sur l’agrandissement de l’école ne présente aucun intérêt pour moi. Au premier : le grand salon est décoré d’un magnifique plafond en trompe-l’oeil : la chute de Phaeton peinte en 1625 par Giulio Benso (école génoise). Dans la salle suivante une série de peinture à l’huile. Mon préféré est le paysage des Baux peint par Yves Brayer.

Deux salles sont consacrées à Suzy Solidor : 35 portraits couvrent les murs dont un de Foujita avec un beau chien et un autre d’Yves Brayer, Tamara Lempicka, Cocteau,. Comme je ne connaissais pas la chanteuse je suis passée bien vite.

Au rez de chaussée, il y a un musée de l’olivier, avec un moulin à huile et divers accessoires.
Je suis revenue très vite pour la suite de la journée : Le Musée Fernand Léger à Biot.