Le Berger de l’Avent – Gunnar Gunnarsson

LIRE POUR L’ISLANDE

A la suite des billets enthousiastes de blogueuses de ma galaxie (sauf Maeve qui est mitigée) je complète ma série de lectures islandaises qui ont accompagné notre voyage de Septembre 2019.

J’ai lu d’une traite ce court roman (69 pages) d’un souffle et avec grand intérêt la postface de Jon Kalman Stefànsson dont j’ai beaucoup apprécié les oeuvres. Ce dernier compare Le Berger de l’Avent au Vieil Homme et la mer, àMort à Venise et à la Faim  qui sont des classiques, des sommets de la littérature mondiale. Que rajouter à l’analyse de l’écrivain islandais?

Une randonnée hivernale à la période de l’Avent, quand les fermiers ont rentré foin et bêtes, et que les jours très courts incitent plutôt à se calfeutrer au chaud. Benedikt, depuis 27 ans, part avec le bélier Roc et son chien Leo en montagne rassembler les moutons qui ont été oubliés. Randonnée solitaire? Pas du tout ! Les deux animaux sont des compagnons à part entière, Roc n’est pas n’importe quel bélier, Benedikt le soigne en premier, il lui fait confiance. Leo, le chien, veille sur les autres : c’est lui qui retrouvera le chemin sous la neige grâce à un sens de l’orientation (peut être aussi un flair) hors pairs!

Benedikt ne cherche pas à se couper des hommes, il est chaleureusement accueilli dans les fermes et rend service à tous en rassemblant poulains et moutons et sans se poser de question, c’est normal, un mouton c’est un être de chair et de sang, c’est la vie-même. Quand il se trouve perdu dans la tourmente, c’est pareil

« Quand un homme se trouve dehors, par une telle nuit, loin de toute présence humaine, à des lieues de tout abri, entièrement abandonné à son propre jugement, il lui faut garder la tête froide. ne pas offrir la moindre fissure aux esprits de la tempête pas la moindre fente où la peur et l’hésitation puissent s’insinuer. C’est une question de vie et de mort. Du courage et un esprit indomptable. Ignorer le danger. Continuer. C’est aussi simple que ça. Du moins pour un homme comme Benedikt. « 

D’une simplicité biblique. D’ailleurs, de la Bible il en est parfois question. En bon luthérien, Bénédikt la connaît, peut la citer et ce n’est eut être pas un hasard si sa compagnie formée d’un homme, un bélier et un chien est parfois nommée la Trinité.

Lire aussi  le billet d‘Aifelle

de Dominique

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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