Le Caire : rue El Mouizz

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Je sais précisément que visiter:
Au taxi, j’annonce :
–    « Khan khalili, ten guinees ! »

Il ne discute pas: à 15heures, le vendredi, la circulation est fluide,  c’est tout près. Nous descendons au pied de la passerelle qui enjambe la voie infernale qui passe au pied d’El Azhar.

Ensemble El-Ghouri

Nous poursuivons la promenade commencée il y a deux ans et interrompue par la tombée de la nuit à l’ensemble du sultan El-Ghouri.  Ces hauts bâtiments de part et d’autre d’El-Mouizz se voient de loin, mais recrues de fatigue, nous ne leur avions accordé que peu d’attention alors.

Un homme nous interpelle :
–    « le marché aux ibis (épices) c’est en face ! »

C’est là qu’on envoie les touristes pressés, je ne le suis pas.

La visite des 5 bâtiments : la Wakala (caravansérail) de la Mosquée, du Sabil koutab et du maqaad nous occupera un bon moment. Le gardien se précipite avec les billets.

Nous avons de la chance: trois femmes et une petite fille arrivent en  même temps que nous. L’une d’elle parle très bien français. Le gardien est conciliant, il ne peut pas nous donner le « tarif étudiant » mais invente un tarif « 3ème âge » par gentillesse. Bien sûr il n’a pas la monnaie, mais les femmes non plus, elles font confiance au gardien. Il la rendra à la sortie. C’est une visite accompagnée, la dame traduit.

La wakala mamelouke (1504-1505) est magnifique avec ses arcades de pierre. Elle est occupée par des galeries artisanales et c’est là qu’on donne maintenant les danses des derviches tourneurs (le dimanche). Le mausolée est richement décoré ainsi que la salle de réception attenante (maqaad).

La partie la plus intéressante de la visite est celle du Sabil Koutab:  ces établissements comprenant une fontaine, le plus souvent ottomans, ne sont pas rares au Caire. Nous n’avons jamais  pénétré à l’intérieur. Le gardien nous montre le puits, la pierre décorée de zigzags sur laquelle l’eau s’écoulait. les ouvertures communiquant avec l’extérieur sont en forme de flacon (est-ce un hasard ?).Nous grimpons un escalier pour découvrir une salle de classe tout à fait fonctionnelle avec tableau noir et pupitres d’élèves. Si la fonction « fontaine » n’est plus d’actualité celle « école coranique » marche encore. Et je comprends le sens de l’expression composée sabil-koutab. Ces établissements étaient au service de toute la population du quartier.

A la fin de la visite, le gardien a trouvé les 20£E qu’il nous doit,  nous lui laissons pour le remercier de la visite.

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De l’autre côté de la rue, la mosquée. On laisse les chaussures au gardien(pourboire à la sortie, normal puisque la visite est gratuite. D’autres touristes sont assis sur le rebord d’une estrade et lisent leurs guides. Nous faisons de même tentant de comprendre le sens mystérieux de l’Iwan. A la sortie nous admirons encore une fois l’ensemble de pierres  rayures (rappelant un peu les monuments bicolores toscans) les arcs surhaussés et travaillés.

Souk

La rue est occupée par des vendeurs de vêtements féminins. D a  besoin de sous-vêtements de rechange. Les couleurs agressives rouge, orange ou bleu violent nous dissuadent. Et puis comment demander sa taille? En arabe ?
Après les sous-vêtements sont suspendues toutes sortes de robes en longueur maxi, coupe galabieh,  très décorées, brodées, finalement assez gaies. Les Cairotes suivent une mode traditionaliste mais n’en sont pas moins élégantes.
La superposition des étoffes formant leur « voile » est sophistiquée. Les belles mélangent tissu soyeux et textures gaufrées, des épingles maintenant en place l’édifice. Elles peuvent rajouter des rubans, des sortes de cocardes au crochet. Ce n’est pas ici non plus Que D trouvera un t-shirt en coton pour remplacer ceux qui sont à Genève.

Le  sabil koutab Tousoun Pacha,
ottoman (1820) est en restauration un peu plus loin.

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Je rentre visiter la grande mosquée El Mouyaad (1415-1420)  du sultan Hassan sur l’emplacement d’une prison. Très vaste et très belle avec une grande cour. Ses deux minarets sont installés dans la porte Bab Zoueila dans l’ancienne muraille qui ceignait le quartier autrefois.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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