Saqqarah et le nouveau musée


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la route de Saqqarah  longe le canal de Mohamed Ali. Le spectacle des buffles qui partent, des  charrettes chargées, est toujours aussi plaisant. La campagne est verte et paisible.

Complexe funéraire de Djoser

On entre par une galerie  protégeant une allée de colonnes fasciculées (rappelant les bottes de roseaux). 42 chapelles abritent les divinités des 42 provinces de Égypte. M nous montre les « fausses portes » ouvertes à l’entrée, le plafond avec les « rondins de palmiers ».

Dans la Cour du Jubilée,  M rappelle l’histoire du taureau que le roi devait abattre pour prouver sa vigueur et son aptitude à gouverner. Elle insiste sur l’aspect symbolique. Memphis toute proche était la capitale des vivants. De vrais jubilés devaient y prendre place tandis qu’à Saqqarah, ville des morts, tout était figuré pour des cérémonies qui ne se sont sans doute jamais déroulées.

La Pyramide à degrés est en restauration. Des échafaudages de bois flanquent un côté du monument  qui se dégrade. Les blocs calcaires érodés sont remplacés par des blocs solides. Cette opération révèle les étapes de la construction : d’abord un mastaba carré de 63m de côté a été revêtu de 3m de pierre calcaire puis de 8m d’épaisseur.

Le mastaba de Mere Rouka, la plus beau, est fermé. Les décorations murales m’ont laissé un vif souvenir. Le mastaba de Kagemmi est orné de scènes de pêche et de chasse d’une grande finesse. On reconnait les poissons du Nil, mais que viennent donc faire les calmars? On vend encore au marché, dans le Fayoum les mêmes canards.

Je descends à la pyramide de Têti dont je me souviens parfaitement des textes sacrés, du plafond étoilé et du sarcophage. Mais comment négliger une pyramide ? Visite brève, de politesse.

Le Musée Imhotep conclut parfaitement la visite. Musée voulu par Lauer : le bureau et la bibliothèque de l’archéologue français y occupent une salle. La pièce centrale reconstitue le complexe funéraire dans la pénombre. Explications claires, mise en perspective, détails mis à notre portée. Et surtout la merveilleuse galerie souterraine reliant le puits et la pyramide carrelée de faïence bleue d’une fraîcheur merveilleuse. Que symbolise ce bleu ? L’eau du Nil, le ciel égyptien ?
Dans les salles latérales d’autres trouvailles provenant de Saqqarah sont mises en valeur dans des vitrines modernes : la momie d’un pharaon, une merveilleuse vaisselle funéraire d’ albâtre , de granite ou de pierre verte à cristaux blancs.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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