Budapest : les petites rues de Buda

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

 

les petites rues de Buda

On zappe le Musée Historique pour rejoindre les jolies rues colorées de la colline de Buda sous le soleil. Nous les avions photographiées autrefois un dimanche matin de juillet, tôt. Nous recommençons l’exercice avec moins de bonheur : les voitures encombrent, les façades sont dans l’ombre.

le corbeau de Matthias Corvin

Pique-nique dans un petit jardin au pied de l’église Matthyas, au même endroit qu’il y a cinq ans. L’église est en ravalement : nous ne pouvons voir qu’une partie du toit en tuiles colorées vernissées. Sur un clocheton, le corbeau de Matthyas Corvin (volatile plus sympathique que l’aigle Touroul).

La première fois, nous avions patienté des heures avant de pouvoir visiter l’église. Les touristes n’étaient pas les bienvenus pendant la messe et interdits jusqu’à 13heures. J’avais été déçue par le néogothique, trop neuf, trop 19ème siècle. Aujourd’hui je découvre les peintures qui décorent entièrement l’intérieur avec un œil plus indulgent. Au lieu de voir un ersatz de Moyen Age, j’imagine une composition préfigurant les Symbolistes ou même l’Art nouveau. Considérant l’ensemble, imaginant le Couronnement de François Joseph et d’Elisabeth, Liszt dirigeant lui-même la Messe du Couronnement que nous avons entendue dimanche, je deviens moins critique. Les motifs géométriques aux teintes brunes réchauffent la pierre. On dirait presque du velours ! Ce n’est pas Chartres ni Reims ! D’ailleurs, Vézelay que j’aime beaucoup doit son aspect actuel à Viollet-le-Duc qui agissait dans la même période !

Le Dnube et le Parlement vus du Bastion des Pêcheurs

Les guides insistent pour qu’on entre à l’Hôtel Hilton pour voir le cloître : attraction surfaite, d’ailleurs la bâtisse est monstrueuse et défigure la colline !

Nous avions découvert la vue du Danube du Bastion des Pêcheurs à notre première visite : le Parlement, les clochers de Budapest. Nous avions bien aimé. Nous y retournons.

palais Gresham

Je rentre à pied descendant les escaliers, par le Pont des Chaînes. Le Palais Gresham Zsigmond Quittner 1907 (four Seasons Hotel) brille de toutes ses mosaïques dorées face au soleil couchant. Notre hôtesse dans son tour de la ville la nuit nous avait montré les sculptures ornant la façade bien éclairées. De jour, elles ont moins de relief et l’ensemble est presque sobre – tout au moins très harmonieux. Les bandes de mosaïque scintillent mais sans excès, les courbes caractérisent l’Art Nouveau. C’est sans doute mon bâtiment préféré à Pest !

Pour profiter des derniers rayons du soleil, je prends le Corso, le  Sofitel et le Maryott aux façades lisses de verre défigurent l’ensemble. La Redoute de Pest a été restaurée. Malheureusement la bâtisse et vide et cela manque de vie.

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Budapest : les petites rues de Buda »

  1. Mathyas Corvin = Matei Corvin, un prince roumain, nee a Cluj en Transylvanie, ou se trouve aussi le chateau de son pere – Iancu – a Hunedoara. Matei Corvin a appartenu a l’Ordre du Dragon(et aussi Vlad Tepes-Dracula et son pere) qui a ete cree par Carol Robert de Anjou, (fils du Charles Martel, nee a Napoli).
    Le chateau de Carol Robert de Anjou (et de Matei Corvin) se trouve a Visegrad. En 1330, l’armee du Carol Robert de Anjou a ete completement detruite par une armee formee des paysans roumains, dans le defilee de Posada, Roumanie…

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  2. C’est vraiment toute une histoire européenne que nous devrions aborder avec un regard élargi et non pas dans le cadre des histoires nationales. Merci de votre vision roumaine qui enrichit le blog!

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