MASSE CRITIQUE DE BABELIO

Quand Babélio a proposé Nueve Cuatro roman policier se déroulant dans le 9-4, je me suis précipitée. J’aime lire des polars. Le 94 c’est chez moi! L’auteur est de Choisy-le-Roi , j’y vais presque tous les jours me promener au Parc interdépartemental des Sport, ou sur les bords de Seine.
Au premier abord, Henri le héros, retraité 71 ans, ancien comptable, heureux occupant d’un pavillon proche de la Seine, grand lecteur de policiers, diabétique au bout du rouleau, aurait pu être un enquêteur atypique qui ne pouvait que m’intriguer. Sa voisine, Clara, lycéenne disparaît. Henri se met en campagne pour le retrouver.
Suspectant un enlèvement ou un trafic louche, il part dans les quartiers louches de Ratigny (banlieue s’étendant de part et d’autres de la Seine, parcourue par l’A86, pavillons et cité). Je retrouve une géographie familière.
J’étais donc dans les meilleures dispositions pour passer un bon moment. Au bout d’une cinquantaine de pages, cela déraille. Un bestiaire de lapins, crocodile, cheval, traverse la ville, cela se veut fantastique, c’est raté. Henri se trouve propulsé dans un monde de petites racailles, de trafics d’extorsions de fonds, de traites de femmes.
Tout ce monde-là parle verlan, un dialecte djeun pas très inventif que l’auteur orthographie comme les Sms ce qui rend la compréhension difficile. Par exemple : « caillera » on comprend, « kaïra« , c’est déjà plus difficile. Parsemer les dialogues de whesh et wallah, cela fait peut être exotique pour les Parisiens, c’est facile et cela n’apporte pas grand chose. C’est même d’une pauvreté affligeante. L’argot pourrait être riche, créatif, imaginatif, drôle, le « djeun » simplifié est juste répétitif.
L’intrigue n’avance pas, les personnages stéréotypés, simplifiés, juste capable de se battre, de s’insulter, et dès que des armes entrent en jeu de se massacrer. Combats de coqs sans panache. Je m’ennuie. je m’ennuie même beaucoup.
Par politesse, je me sens obligée de lire le livre jusqu’au bout. Quelle punition, quelle corvée! Henri devient le superhéros avec sa voiture pleine de carabines, de moins en moins crédible. Et en dehors des luttes de pouvoir entre les divers truands, il ne se passe strictement rien. Les cadavres s’accumulent sans aucune conséquence, d’autres bandes surgissent, bien identifiées, elles serviront de cibles. on se dirait dans un jeu vidéo….
Je suis désolée de faire une critique si négative, je remercie l’éditeur et babélio pour le livre. Suis-je ingrate?
C’est clair qu’il ne t’a pas plu ! L’avis d’Ingannmic hier était plus contrasté, mais je ne suis pas très tentée par le sujet malgré tout.
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@Aifelle : J’ai lu l’article d’Inganmic, tant mieux si elle n’a pas eu la même corvée que moi. Quand je reçois un livre de Babélio, je me force et là …
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Quel dommage qu’il soit raté. Il y aurait eu tant de choses à dire et à montrer dans ces quartiers !
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@claudialucia : c’est aussi ce qui m’avait poussé à cocher la case pour la Masse Critique,
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