Cette nuit, « Monsieur » et « Madame » ont jacassé avec le vent.
Sur d’énormes jarres ventrues, Aristoteles a posé des pots de fleurs sur lesquels il a peint deux visages. Il a enfilé des gobelets pour faire les bras et les jambes et a fait pousser sur la tête de « Monsieur »des aloès qui font une coiffure en brosse avec les feuilles pointues dressées, tandis que la coiffure de « Madame » consiste en petites rosettes descendant comme des boucles. Avec la tempête, les pots des bras et des jambes tintent.
A l’abri du mur toute une collection de plantes grasses, yuccas, succulentes alternent avec les grosses potées de géraniums roses et blancs. Sur une tonnelle grimpent volubilis et chèvrefeuilles.
