Samos : route vers l’ouest jusqu’à Drakei

 

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Quelle belle promenade  sur la route en corniche à la pointe ouest !

oliviers

Dépassant la jolie plage de Limionas avec ses villas de vacances, nous arrivons dans une région encore sauvage où les oliviers forment l’essentiel de la couverture végétale. Certaines oliveraies sont bien entretenues, arbres taillés récemment, seulement quelques graminées sèches . D’autres laissent à désirer. Les buissons de pistachiers, les genêts envahissent la colline en une broussaille  abondante. Certains secteurs ont brûlé il y a bien longtemps. Les branches calcinées sont devenues gris argenté. L’olivier est vivace ; De sa souche poussent des rejets vigoureux qui n’attendent qu’à être taillés à nouveau pour régénérer un nouveau verger. Je vénère les oliviers qui symbolisent l’essence le la vie : huile nécessaire à la cuisine qui alimente les mèches des lampes depuis l’Antiquité et jusqu’à maintenant en Grèce dans les chapelles. Olives qui agrémentent les repas ; du pain, quelques olives, un oignon et du fromage suffisent au repas du paysan depuis la nuit des temps.

Je marche dans la fraîcheur du matin dans les stridulations des cigales d’un bon pas. Beaucoup plus bas, la mer bleu marine agitée de rides mouvantes de crêtes d’écume blanche. Sur un épaulement d’une colline, un village aux maisons groupées. Les toits de tuiles rouges contrastent avec le gris argenté des oliviers. De temps en temps, un caroubier fait une tache verte soutenue. Des îles se détachent du miroir de l’eau, violettes.

Sur l’horizon, au loin, mauves, les côtes turques ou peut être une autre île plus lointaine ? Vers le nord, encore des îles. L’une d’elle est assez proche pour qu’on y distingue des villages : Ikaria ou Patmos ?

En marchant, on remarque des détails insaisissables de la voiture : les tiges encore vertes des fenouils, les minuscules fleurs mauves.

méditation de la promeneuse solitaire

La fréquentation des îles, les parcours en ferry me font appréhender autrement l’histoire de la Grèce. Je comprends mieux comment ces marins naviguaient d’île en île. Sur la Mer Egée elles sont si nombreuses que même les embarcations antiques pouvaient aller de Sicile en Mer Noire essaimer des colonies. Je comprends aussi mieux la présence grecque en Asie Mineure. A Samos nous sommes si près d’Ephèse, de Milet, Didymes et  Priène.

Kalithéa

Nous sommes surprises de voir tant de maisons à Kalithéa, on se croyait au bout du monde. A la recherche de d’un pique-nique je ne trouve que deux cafés tenus par des vieilles toutes de noir vêtues. Assis chacun à sa table, un bâton noueux devant lui, des vieillards me dévisagent d’un air ahuri comme des hiboux que j’aurais tirés de la nuit. Je bredouille quelques mots en grec. Une vieille serviable me conseille d’aller à la plage. Il y a là-bas une taverne.

–    « tu mangeras tout ce que tu souhaites ! »

Après Kalithéa, il y a encore un hameau : Drakei. Les imprudents qui s’aventurent en voiture doivent faire une marche arrière de plusieurs centaines de mètres avant de pouvoir faire demi-tour. Une jeep recule déjà. Une dame en noir  nous fait signe de partir. Nous ratons la petite route qui mène à la plage de Karavi.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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