
Nous aurions été bien inspirées de garer la voiture à l’entrée de Pythagorio près du Kastro. La circulation dans la petite ville est un casse-tête. Pythagorio vit du tourisme. En dehors d’un boucher, d’un poissonnier et deux supermarchés d’alimentation, toute la rue principale n’est que magasins de souvenirs – luxe ou horreurs – agences de locations de voiture ou de voyage, banques… Rien de bien intéressant (j’ai quand même trouvé le Monde et des feuilletés aux épinards). Les rues adjacentes tranquilles sont plus agréables fleuries de bougainvilliers et d’hibiscus. Ce sont des hôtels et des chambres à louer. Les quais du port ne sont pas plus authentiques : les terrasses des cafés sont meublées de gros fauteuils bas en rotin avec des coussins rembourrés multicolores. Pas la place de flâner pas envie non plus devant cet étalage de consommation moderne destinée à une clientèle nordique. Si bien que nous avons raté la sculpture de Pythagore à l’extrémité du quai !

Autour du Kastro règne une ambiance paisible. Une grosse église blanche entourée de cyprès garde la butte. Dans sa cour : une statue de Licourgos Logothetis héros grec du début du 19ème siècle qui défit les Turcs. Il restaura l’ancien château byzantin et fit élever l‘église.
A l’arrière de la forteresse, une basilique byzantine a gardé de magnifiques colonnes de porphyre rouge.
Un cimetière marin aux dalles blanches complète la promenade tranquille.