Un mois autour de la Roumanie en Logan chez l’habitant

En début d’après midi Angelica nous montre son école, un petit groupe scolaire école/collège pour un village de 3000 habitants (+500 en émigration). Les couloirs sont décorés par les dessins des élèves comme n’importe où dans le monde. Il y a aussi un petit musée local avec des trouvailles archéologiques. Petits effectifs, normal pour une école de campagne ! La salle de français d’Angelica est impressionnante. Elle a calligraphié elle-même des panneaux avec des illustrations des différents sons français et leur graphie, poèmes, des photos de Paris…mais aussi deux ordinateurs et des stores vénitiens qui proviennent de ses initiatives personnelles.. Elle a effectué un voyage avec ses élèves se produisant dans des spectacles folkloriques pour financer ces équipements. Et tout cela pour un salaire mensuel de 350€ !
Leur gîte, le jardin, la vente des confitures… tout le travail supplémentaire sont absolument nécessaires pour compléter le salaire des deux enseignants travaillant à temps plein. Et même, tout cela n’a pas suffi pour financer les études de leur fille. Angelica est partie en Italie s’embaucher un an comme nombreux habitants du village. Il faut de l’énergie pour vivre en Roumanie !
Ce matin, Angelica nous disait que la Moldavie roumaine était la région la plus déshéritée de l’Union européenne et que des familles y doivent survivre avec 3$ par jour.
Au dîner elle nous a fait un gratin de courgette, une soupe au champignon (avec borchtch) des saucisses de porc (maison) des haricots verts cueillis le jour même et une pâtisserie les « jupes retroussées » (pâte levée fourrée au fromage blanc servi chaud)