Fix me de Raed Andoni film palestinien

Toiles Nomades

Une migraine tenace harcèle Raed Andoni. Son médecin de famille ne trouve aucune explication physiologique « migraine due au stress » et lui conseille d’aller « voir en face » , qui? l’Autorité Palestinienne? l’occupant?  « Yaani, » La situation à Ramallah est en soit une prise de tête!

Au désespoir de sa famille et de ses amis, Raed ne veut pas faire un film militant. Il filme sa thérapie dans un centre de santé magnifique établissement, qui domine la ville,  un miroir sans tain destiné aux étudiants, permettra à l’équipe de filmer. Equipe qui ne parle pas l’Arabe et qui laisse donc l’analyse se dérouler sans comprendre ce qui se dira. Il nous fait aussi entrer dans l’intimité de sa famille.

Raed Andoni se met en scène avec humour. C’est à Woody Allen qu’on pense!

Il filme avec une incroyable liberté d’esprit. D’ailleurs  c’est sa liberté individuelle qu’il affirme: ne pas se laisser enfermer dans une case! Alors qu’on le voudrait résistant, porte-parole de la Palestine, il prend  la liberté de ne rien faire, de s’occuper à des jeux aussi puérils  qu’inutiles, pianoter sans fin sur ses deux ordinateurs allumés en même temps…Il n’a pas de complexe vis à vis de ses amis militants. Comme eux, il a fait de la prison. Mais il revendique le droit du « peut être » et du doute. Il n’a pas peur du ridicule quand il se dépeint, regardant le monde de haut, comme sur un chameau.

D’ailleurs un magnifique chameau harnaché attend au croisement sur la route qui va vers la Mer Morte….

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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