PREMIER VOYAGE EN EGYPTE 2002

Ferry
Pour aller à l’île Eléphantine en felouque, je marchande avec un homme et tiens ferme pour 5 LE. Il nous dit d’attendre ! On prendra les transports en commun avec les cagettes de tomates, de petits pois, les pains…Les femmes montent à l’avant, les hommes derrière.
Nous débarquons dans le petit village nubien : quelques maisons peintes en blanc ou en jaune. Les jardins sont ombragés par d’immenses palmiers, des ficus et des essences africaines inconnues. Le sentier serpente entre de fins murs de terre séchée.
Un jeune garçon nous emboîte le pas, puis nous précède. Il est fin, mince, très noir de peau, souriant. C’est une escorte très discrète. Il ne cherche pas à nous parler, il marche une dizaines de pas devant nous, et nous attend quand nous faisons des photos. Au village suivant, il prend congé d’un sourire. Promenade dans le calme et le silence qui me rappelle la palmeraie d’Agdz au Maroc .

Le village où nous arrivons est animé : de nombreuses femmes complètement voilées de noir passent..Elles se rassemblent dans une maison (un enterrement ?), d’autres femmes s’affairent. Les seuls mots que nous entendons sont des souhaits de bienvenue soit en arabe (les femmes) ou « Welcome to Aswan ! » (les hommes).
Musée
L’ancien musée est installé dans un pavillon colonial ressemblant à une pagode ceint d’une balustrade de bois bleue.
Le musée est vieillot, les vitrines poussiéreuses, les étiquettes jaunies. Beaucoup de poteries, des bijoux, quelques sculptures, une salle de momies : une gazelle, un bébé et une tête d’homme, trois autres momies gisent enveloppées et décorée. Bien sûr nous sommes suivies, le gardien attire notre attention sur les pièces intéressantes.
Jardin
A notre venue dans le jardin attenant au musée, un jeune jardinier se précipite, court d’arbre en arbre, m’offre des fleurs, de grosses cloches jaunes, des roses, du jasmin. Il sautille et revient avec des trésors odorants : de la menthe, du basilic, de la citronnelle « for mosquitos !» (Il y en a, j’ai été piquée cette nuit). Cet accueil me ravit autant qu’il irrite D. Je place mon bouquet coloré à ma boutonnière et respire avec plaisir les senteurs de jasmin. Il me montre le latex qui coule de l’hévéa, un curieux arbre « camel foot » avec des fleurs roses et nous offre du thé.
Temple de Khnoum – Nilomètre

Après cette halte à l’ombre, nous allons dans la chaleur au site archéologique qui occupe tout le sud de l’île Eléphantine. Le temple de Knoum, un dieu-bélier et le fameux Nilomètre. Nous admirons le travail des archéologues qui ont retracé les figures à partir de fragments isolés. Sur le ciment qui relie les fresques, ils ont tracé d’un fin trait les personnages à partir d’une épaule, d’un pied, d’un fragment de coiffure.
Tout un village antique a été dégagé. Les jarres à eau dans les courettes sont les mêmes que celles qui existent encore aujourd’hui (trois jarres avec un couvercle, une tasse en alu sont à la disposition des passants qui peuvent se désaltérer). Les fours ronds sont les mêmes qu’aujourd’hui. Les escaliers mènent aux terrasses.