PREMIER VOYAGE EN EGYPTE 2002
Pause de midi
Le couple de jeunes français est parti sur des vélos. Mahmoud et Mohamed ont disparu. Les femmes sont chez elles et les enfants à l’école. Ashraf a balayé et arrosé la cour et la salle à manger extérieure. Il a l’air de s’ennuyer. Après le déjeuner, Ashraf nous propose sa cure contre les rhumatismes.
Le « light meal » est servi sur la terrasse. Quelques temps plus tard Ashraf remonte avec un joli bouquet de bougainvilliers puis il revient avec deux colliers de petites perles bleues qu’il passe au cou de chacune.
Héliothérapie
Rendez vous à 13h30 au ticket office. A l’heure dite un « taxi égyptien » (pick up bâché) s’arrête, nous montons, Ashraf arrive plus tard avec son téléphone mobile et s’installe à côté du chauffeur. Le pick up traverse le village de Medinet Habou puis la campagne cultivée. Nous voyons de nombreuses vaches dans leurs curieuses étables rondes en terre noire surmontée de feuilles de palmes et à ciel ouvert. Enfin nous sommes dans le désert sur une piste ! Nous ne savons pas où nous allons. On pourrait nous enlever. Moi j’ai confiance mais l’angoisse est communicative.
La promenade est inédite. Un peu plus loin, une série de petits dômes, un couvent de bonnes sœurs coptes, isolé dans le désert. Au retour nous entendrons leurs chants « le Coran chrétien » commentera Ashraf.
Le taxi s’arrête au milieu de nulle part, nous croisons des camions chargés de pierraille. Puis on s’éloigne une dizaine de mètres de la piste dans un endroit bizarre crevé de trous, une vieille carrière d’argile. C’est plutôt sale, du pied Ashraf éloigne un caca de chien ou de chacal. Que sommes nous venues faire ici ? Il creuse avec ses mains et nous enterre à moitié. La serviette c’est pour la tête. Il faut rester une demi-heure sous le sable brûlant pour guérir. Après 20 minutes il fait des massages des cuisses aux mollets. Une demi- heure plus tard, nous rejoignons le taxi qui attend à quelques centaines de mètre de là à l’ombre. Ashraf me demande l’argent du taxi, 7 livres. C’est lui qui donnera l’argent. Il nous explique maintenant que notre présence ici est illégale. Ni le taxi ni lui ne veulent des ennuis avec la police. Pour le taxi, c’est Ashraf qui nous a invitées et qui paie. Pour la police, c’est nous qui avons pris le taxi pour nous promener. Son portable sonne, je l’entends répondre qu’il est à Medinet Habou.
