Wadi Natroun : liturgies

EGYPTE 2008/WADI NATROUN

Sur une vaste esplanade est édifiée la grande église neuve avec toujours ces hautes tours évoquant les minarets. Elle est fermée ; un garçon d’une quinzaine d’années porte le trousseau et nous ouvre sans enthousiasme. La nef  immense, meublée avec des bancs de bois clair, rappelle plus  une église latine que vieille église que nous venons de visiter.Des bandeaux noirs autour  les piliers sont mis pour la  Semaine Sainte. L’iconostase est fermée par une sorte de rideau en plastique noir. La matière me choque un peu. Quand on sait que les Coptes, traditionnellement ont fabriqué des tissus  merveilleux !

Notre guide nous explique comment sont conduites les liturgies – il emploie le mot grec. Sur  le lutrin ,un livre bilingue, 2/3en copte et 1/3en arabe. L’alphabet copte utilise les lettres grecques plus un certain  nombre de caractères traduisant les sons spécifiques au copte (ces rajouts me font penser au cyrillique). Frère Nicodèmos chante pour nous un psaume en modulant (psalmodiant). Sur le livre on ne voit qu’une seule ligne et le chant dure plusieurs minutes. Air plaintif puisqu’il s’agit du Vendredi Saint. On prépare la visite du pape Chenouda  qui viendra demain passer la journée au monastère. On tape à la porte. « Ils vont la casser ! » s’exclame Nicodème. Une dizaine d’hommes jeunes font irruption portant un meuble : planche et montants en bois tourné (le catafalque du Christ ?)

capuchon

Anticipant nos questions, Nicodème nous explique la symbolique de son capuchon : six croix brodées de chaque côté, ne ligne, sorte de nervure, partage le capuchon. Six et six font douze apôtres, le Christ est représenté par une croix à part. La ligne sépare le Bien du Mal.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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