Bahariya : notre hôtel Qasr Bawity

EGYPTE 2010/DESERT BLANC ET OASIS


hôtel Qasr Bawity Baharya

La petite localité de Bawity n’a pas le charme de Shali,  parcourue par la route avec des motos et des voitures.

L’hôtel Qasr Bawity est construit à flanc de colline en belle pierre jaune.  Jeux de dalles jaunes ou blanches, galets, toits en terrasses ou dômes ronds, voûtes nubiennes demi-cylindrique chaulées. Les chambres s’étagent sur plusieurs niveaux. Partout des marches, de la pierre mais aussi des bougainvillées fleuries, des portiques de palmier, des cordes enroulées. Jolie architecture pleine d’inventivité et de fantaisie.

décoration du plafond de notre chambre

Notre chambre est en gros moellons beiges. Une arcade la traverse. La voûte du dôme est peinte d’un décor naïf : dans une palmeraie un homme travaille avec une houe, un autre plante un petit palmier, un dromadaire blanc attend. Les seuls meubles sont les lits. Deux niches sont aménagées, l’une en penderie, l’autre forme un banc sous la fenêtre. Un kilim à bandes rouges aux motifs géométriques sur fond blanc  couvre le sol. La salle d’eau est aussi originale : la cabine de douche dans un angle, est délimitée par un muret de pierre. Les serviettes sont posées sur une sorte de balançoire : un rameau de palmier retenu au plafond par deux ficelles. Malgré la chaleur extérieure, il fait très frais dans la maison aux murs de pierre épaisse.

La piscine se trouve en contrebas d’une montagne hérissée de blocs noirs. Juste en dessous, une source thermale est captée. Dans une maison sombre, d’un gros tuyau sort un jet d’eau chaude assez malodorante dans un bassin de ciment très creux. La salle évoque un hammam avec ses ouvertures et sa pénombre.

Un jardin minéral et fleuri renferme une collection de bois fossiles, de concrétions ferrugineuses, des blocs noirs et verts autour d’outils agricoles pittoresques : un banc de bois assez bancal surmonte une rangée de disques en fer.  De grosses boules de pierre blanche d’un diamètre d’une vingtaine de centimètres m’intriguent. Comment se sont elles formées ? Peut être une vague parenté avec les rognons de silex ou les boules d’agate que nous avons récoltées au Canada ? Les bougainvillées roses tyrien éclatant  tranchent sur les pierres. D’autre buissons bordent les allées et grimpent sur des pergolas de croisillons de palmiers.

Pour dîner, nous préférons nous installer en terrasse sous des moustiquaires. Le dîner est plus « oriental » qu’au Shali Resort. En entrée: trois assiettes  de salades : caviar d’aubergine avec beaucoup d’ail, excellente tehina épicée, pois chiches mélangés avec des tomates et des concombres. Le pain est chaud, parfumé au thym et au cumin. Curieusement,  Samer appelle la pita « le pain du gouvernement ». On sert aussi un bouillon clair au vermicelles, haricots et légumes. Sur de grandes assiettes, du riz jaune moulé avec de belles cannelures, des légumes sautés variés accompagnent du poisson frit. Pour dessert : une sorte de blanc-manger avec des raisins secs.

Sous la tente bédouine on a allumé un feu odorant, les touristes suisses bavardent avec leur guide.

Une musique égyptienne nous parvient du café de l’autre côte de la route. Le patron propose de nous faire accompagner par quelqu’un de son personnel. Timidité idiote ? je décline son offre.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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