
En rentrant de l’expo, nous découvrons notre suite au premier étage.
Une étroite entrée (ou un large couloir) peint en jaune mène à notre domaine. Des rideaux beiges se déploient devant une haute fenêtre. Sur une très belle table ancienne, une énorme lampe, un bouquet de roses blanches, et des revues négligemment oubliées, un chapeau en opaline complète ce décor, c’est un bougeoir assez grand pour recevoir un cierge.
De chaque côté ,deux portraits au fusain d’une femme élégante aux cheveux et yeux noirs (qui pourrait bien être notre hôtesse). Le long du mur deux chaises basses rustiques et un pupitre. En face sur une table de campagne de bois brut, presque un établi, on a posé un bouquet de camélia et diverses dinanderie : gobelets d’étain, fruits en métal terni, animaux naïfs en poterie peinte..
On est impressionné par le volume de la chambre dont le plafond est voûté et peint à fresques, à moitié effacés une grisaille et des médaillons. Pour agrandir encore l’immense pièce, la glace en face de la porte, porte une sorte de couronne, non pas au sommet comme on s’y attendrait mais en bas, mordant à l’intérieur .
Un lit royal drapé à baldaquin est couvert d’une courtepointe rouge. Un drapé vert à motifs floraux s’enroule bizarement sur une ferronnerie verte. Une banquette recouverte de la draperie verte peut servir de lit d’appoint. Un canapé rose recouvert de cachemire est installé sous le tableau d’une femme dénudée en bas et en jarretière donne un effet légèrement équivoque.
Sur le tapis ancien à bouquet de pivoine, une table moderne au plateau de verre posé sur un chapiteau antique, porte un bouquet fourni de dahlias rose violet dans un pot de fleur de velours vert et une rose de cire de 40cm de diamètre.
Entre les deux hautes fenêtres, des draperies décoratives tiennent lieu de double-rideaux. Une bibliothèque a été encastrée entre deux piliers dorés portant chacun deux angelots.

La salle de bain est toute miroirs et bois précieux. Le plafond en voûte compliquée, avec le jeu des glaces se reflète et les arcades sont démultipliées. La baignoire semble être un sarcophage de marbre. J’ai dû vérifier qu’elle était bien équipée d’une bonde ? On imaginerait des esclaves remplissant et vidant cette baignoire (on a vu cela à Cuba). Deux lavabos sont encastrés dans de l’acajou. Parquet en palissandre. .