Budapest : rue Kiraly, immeubles sur cour

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

derrière les façades 1900, la campagne?

En chemin retrouvons la Zeneakademia.

Rue Kiraly, s N° 30 à 20, nous devrions découvrir des cours intéressantes. Au  soleil la promenade est très agréable.

Les façades ornées cachent parfois de grandes cours pavées et, pour certaines, plantées d’arbres. L’immeuble budapestois est un bloc creux. Des coursives aux garde-corps métalliques courent autour de la cour rectangulaire à tous les étages. Ces cours ne sont pas de simples puits de lumière comme à Paris. Elles sont beaucoup plus vastes. Les appartements sur cour doivent être très calmes et lumineux.

Comment s’organise la vie sur le balcon commun ? Est-ce un simple espace de passage ou un espace à vivre ? Les pots de fleurs dans la cour et sur les balcons indiquent que les habitants se les approprient. Les pièces de façade sont elles les appartements d’apparat ou des bureaux ? Comment s’organise la répartition sociale dans ces logements ? Où est le gardien ? Nous sommes bien loin de percer les secrets de Budapest.

Le temps a aussi imprimé sa marque : le crépi s’écaille par grandes plaques laissant apparaître la brique. Si le Paris de Haussmann a utilisé la pierre de taille pour construire des immeubles de taille moyenne, les énormes immeubles de Pest sont en brique. Fausses pierres et ornements prétentieux ne sont que du toc qui s’érode au fil du temps. De grandes bâches abritent les ravalements : les ouvriers ne manient pas la sableuse mais la truelle et le pinceau. On voit reconstruire les motifs floraux d’un bel immeuble Art Nouveau.
Autres effets pervers : les artefacts d’une période moins glorieuse : boîtes aux lettres métalliques affreuses, poubelles en plastique alignées sous un porche ou sous un auvent de verre. Interphones très laids.

Les fenêtres sont protégées par des barreaux de fer solides, les portes cadenassées. Craint-on les voleurs à Budapest ?

Un passage traversant une succession de six cours fait communiquer la rue Kiraly et la rue Dob. Dommage pour le pittoresque! Une  opération immobilière a démoli les cours d’origines et remplacé les maisons anciennes par des petits immeubles contemporains sans balcon, massifs, avec un parking bien fonctionnel et des boutiques encore inoccupées.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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