
Une rareté cet opéra!
Monté 7 fois à sa création en 1779 à Versailles. Puis tombé plus ou moins dans l’oubli.
Opéra français dont le livret était destiné à Lully un siècle plus tôt. Amadis était un paladin médiéval cité par Cervantès, admiré de Louis XIII.
L’intrigue est un peu simpliste : un couple de magiciens, Arcabonne et Arcalaus, ourdit une terrible vengeance contre Amadis et sa bien-aimée Oriane. Mais Amadis a été le sauveur incognito d’Arcabonne qui lui doit la vie et en tombe amoureuse.
En pleine querelle des Bouffons, JC Bach ne prend pas partie ni pour Gluck ni pour Piccini, la musique agréable annonce déjà Mozart et Idoménéo (dixit la conférencière).
J’ai été surtout séduite par les costumes et les décors : très jolie mise en scène très 18ème avec des ruines, un arbre tout en découpe, des rochers, des paysages peints. Les forces maléfiques sont figurées par des diablotins ailés ressemblant à ceux qui figurent sur les fresques roumaines des puissances infernales, jolis masques, jolis costumes. Chorégraphies endiablées, ou paysannes presque tsiganes (danseurs venant de Ljubljana) .
Et surtout, le décor charmant de l’Opéra Comique. Nous étions au sommet du poulailler avec des places à 15€ et, de là, la vue était parfaite. Il faisait juste un peu chaud, mais on voyait bien, on entendait parfaitement. Un bien joli divertissement, peut être pas une œuvre majeure mais une jolie surprise!
