Le Salon de Musique – Satyajit Ray (DVD)

SAISON INDIENNE

http://www.dailymotion.com/swf/video/xhkyb6<br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/xhkyb6_le-salon-de-musique-begum-akhtar_shortfilms &raquo; target= »_blank »>Le Salon de musique – Begum Akhtar</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/zimol-music &raquo; target= »_blank »>zimol-music</a></i>

Un lustre de cristal aux coupes en tulipes se balance dans l’obscurité, symbole du luxe, de la sophistication du palais tandis que le générique se déroule, lettres hindoues sur fond noir. Noir et blanc, ombre et lumière. Extrême dépouillement. Unité de lieu : un palais au fronton et aux colonnes grecques domine le fleuve.Roy, le zamindar – noble propriétaire terrien – entend au loin la musique que donne le voisin parvenu .

le zamindar Roy sur sa terrasse

 » M’a-t-il invité? » demande-t-il à son serviteur Ananta.

– « Est-ce que je vais quelque part? »

Le noble Roy, ne va nulle part, en revanche, il invite ses voisins dans son salon de musique, à des concerts fastueux qui le ruinent

Chronique d’une décadence. Le fleuve a emporté le jardin et une partie des terres lors d’une crue. Grand seigneur, Roy, a accueilli un millier de paysans, rappelle-t-il à sa femme qui lui reproche d’avoir hypothéqué ses bijoux. L’intendant prévient son maître qu’il a déjà commencé à vider l’ultime coffre. Une rivalité s’engage entre l’ancien noble et le parvenu Ganguli, fils d’usurier, qui a installé l’électricité, qui se déplace en voiture et qui se pique d’apprécier la musique.

Ganguli, le parvenu

Les dernières richesses seront dilapidées dans cette rivalité. La tragédie se déroule pendant un de ces concerts : le lustre se balance, les éclairs illuminent la nuit, le fleuve emportera la femme de Roy, son fils est noyé. Le zamindar vend ses meubles. Le palais est vide, reste le lustre et l’estrade où une danseuse se produira dans un  dernier concert .

Mauvais présage: une énorme araignée se détache sur le portrait de Roy…

L’issue fatale est prévisible depuis la première scène, la décadence est peinte avec raffinement et noblesse. Un monde s’achève, un monde de palais, de chevaux et d’éléphant, dans l’indifférence et la grandeur.

J’avais vu ce film autrefois, il m’avait laissé un souvenir indélébile. Tellement classique qu’il n’a vieilli en rien.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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