CARNET INDIEN

Face à la mosquée Jama Masjid, le Fort Rouge de Delhi est aussi l’œuvre de Shah Jahan. Entre les deux, le vaste espace était alors occupé par les marchands, joaillers, bijoutiers qui vendaient les plus belles marchandises .
Le Fort Rouge est ceint d’imposantes murailles de grès sur 2,2 km de longueur, doublées de fossés ou des crocodiles complétaient le système défensif. L’armée Indienne a sécurisé l’endroit. Le taxi nous décharge à une extrémité. C’est une promenade agréable de longer les murailles
. En face, on voit les trois pains de sucre du temple jaïn et le haut bâtiment blanc de l’Hôpital des oiseaux.
On entrepar la porte de Lahore surmontée de coupoles rigolotes et on arrive à une sorte de bazar datant du temps de Shah Jahan. Des artisans d’art proposent de jolis objets : des marionnettes, des jeux d’échecs des bijoux et étoffes bien tentants.
La Maison des Tambours
Devant la grande porte les musiciens jouaient sur une estrade, accueillant le souverain Moghol.

A l’arrière du bâtiment, une grande cour plantée maintenant d’une pelouse, précédait le Diwan i Am où la Justice était rendue en audiences publiques. Le peuple était présent, des milliers de personnes pouvaient y assister. Le Diwan i Am est un délicat pavillon de grès rouge avec de nombreuses arches et 40 colonnes. On remarque les gros anneaux pour accrocher des stores. Au centre le trône était installé sur une haute estrade, dans une niche incrustée de pierres dures colorées en motifs floraux. Des familles indiennes en saris, voilées et tenues flashy s’alignent pour la photo-souvenir devant la niche de marbre. On les photographie aussi : ils sont aussi photogéniques et même plus que l’estrade royale.

La promenade se poursuit dans une esplanade bordée de nombreux pavillons de marbre blanc ou de grès rouge. Une terrasse surplombait la rivière Yamuna qui, depuis lors, a changé de lit. On domine une plaine herbeuse plutôt poussiéreuse en cette saison. Des bassins et rigoles ont été aménagés pour rafraîchir l’atmosphère. Un pavillon construit sur une plateforme au milieu d’un bassin est tout ajouré comme des moucharabiehs. C’est le pavillon de plaisir de danse et de musique.

Deux autres pavillons se font face à l’extrémité du jardin : le Pavillon d’été plus proche de la rivière,rafraîchi à l’eau tandis que le Pavillon d’Hiver est en retrait, parfaitement symétrique.
Le pavillon le plus orné est le Diwan I Kaas, hall des audiences privées, au plafond d’argent et aux murs incrustés de pierres précieuses aux motifs végétaux.
En plus de ces bâtiments il y avait encore un Hammam et une petite mosquée, fermée, avec une porte magnifique.
Cette promenade dans ce vaste espace me fait penser à Topkapi, en moins fastueux en moins construit, mais encore plus étendu.