Ile de Batz

 ROSCOFF,SENTIER CÔTIER, CHOU-FLEUR, ALGUES &THALASSO

Le bac.

Roscoff vu du bac

Au lever du jour, ciel complètement  est dégagé sans un nuage. Toutes affaires cessantes, nous prenons le premier bac pour l’Ile de Batz. Nous comprenons enfin le rôle de la passerelle ce ciment qui enjambe le port : l’estacade. C’est l’embarcadère pour Batz à marée basse. Mais ce matin, la marée est haute, les bateaux de pêche se reflètent dans le miroir de l’eau. Bouées et balises étincellent dans le soleil. Le bac s’appelle l’Ilienne. La traversée coûte 7€ et dure 15 minutes. Nous prenons place à l’arrière et regardons s’éloigner Roscoff. Le clocher complètement évidé semble encore plus aérien et léger qu’hier, les toits plus intéressants.

Au débarcadère : des roulettes

Batz, côté village

A peine avons-nous quitté le port de Roscoff, que Batz s’approche derrière des bancs de roches qui affleurent. Plages de sable, côtes rocheuses, thuyas et pins, pelouses vertes occupent la pointe est.
Le bac aborde sur une jetée en bord de village. Comme sur toutes les petites îles, une noria de tracteurs attend les arrivants. Les chariots, caddies, roulettes se déclinent sous toutes les versions, la plus simple étant le diable. Les caisses plastiques, arrimées avec des sandows sur roulettes.

Un joli village

Bars et crêperies ont des noms de fantaisies. Le Bigorneau Langoureux, aux volets mauves et nombreuses ardoises, a disposé chaises et tables de lattes de bois pour attendre les clients. Les corbeilles d’argent en touffes très odorantes colonisent les murs de pierres. Palmiers et yuccas sont en fleurs. Au sol des capucines rampent.
C’est la morte saison. Bien des volets sont clos. Pourtant, on devine une petite communauté bien  vivante avec sa maison paroissiale, sa mairie et même son collège.

Tour de l’île sur le sentier côtier

le chien de l'île de Batz

Après avoir traversé le village, admiré les jardins, pris maintes photos des petites anses, nous trouvons le chemin côtier. Peu entretenu, plutôt boueux et très mal balisé. Un labrador jaune nous accompagne. Après trois quarts d’heures de marche, nous faisons une courte halte au pied du phare, face aux dernières maisons que je dessine. Le chien nous plante là, préférant suivre d’autres marcheurs. C’est vexant !
A la pointe Ouest, nous voyons enfin la mer ouverte, les vagues qui roulent sur les écueils et qui se brisent en écume blanche. Sous le ciel sans nuage, l’eau est bleu marine. Hier, sous le ciel gris elle était verte.


Le sentier court parmi les ajoncs et les gros rochers de granite. Des chevaux à la longe et une grosse vache rousse verte paissent la belle herbe verte. Sur les rochers, de nombreux goélands, aussi des petits limicoles, des cormorans mais aussi des hérons et de nombreuses aigrettes blanches. Sous nos pas, des passereaux surgissent, un vol de chardonnerets .Les champignons sont monstrueux. Une coulemelle atteint 40 cm. Deux promeneurs en remplissent des sacs.
Vers midi des bancs de nuages arrivent sans altérer l’impression de beau temps. Sur les plages, les laminaires pourrissent sous des vols de mouches innombrables, curieusement peu agressives. Le goémon a une odeur iodée agréable, pas les laminaires !
La côte nord  très découpée et rocheuse, est  sauvage, peu construite. Les champs de choux-fleurs arrivent au ras de l’eau. Certains viennent d’être coupés mais il en reste encore.
Nous avons marché une bonne douzaine de km et obliquons à travers les choux avec le sémaphore pour cap.

marée basse

le pêcheur avec ses appâts

14H45, au village,la mer s’est retirée. Les bateaux paraissent échoués. Il faut parcourir toute la jetée pour rejoindre l’Ilienne qui libère ses passagers venant à notre rencontre : des étudiants revenant pour le week end, des îliens avec de gros paquets de courses dans les supermarchés du continent. La traversée est courte par basse mer. Au bout de l’estacade un bateau de pêche est décoré de fanions rouge et jaunes. A bord, le pêcheur découpe soigneusement des lanières de calmar qu’il accroche à ses hameçons faisant cercle autour d’une sorte de tambour. Que va-t-il prendre avec ces appâts si bien disposés ?

Avatar de Inconnu

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

Laisser un commentaire