little Senegal – Rachid Bouchareb 2001- DVD

FESTIVAL SENEGALAIS

Deux semaines avant le départ pour Dakar, ce tire a attiré mon attention, mais je me suis retrouvée au Etats Unis. Du Sénégal je ne verrai que Gorée, en prologue et en épilogue.

Film sur la traite des esclaves? Au début oui, Alloune, ancien guide de la Maison des Esclaves de Gorée,  du part à la recherche des esclaves de sa famille dans les archives américaines et parvient malgré les difficultés à reconstruire un arbre généalogique et à retrouver  des descendants encore vivants.

Rapidement l’action bifurque. New York, Alloune retrouve son neveu et un « Little Senegal », émigrés africains tentant le rêve américain. Les descendants des anciens esclaves ne sont pas tendres avec les nouveaux émigrés. Ils se considèrent pleinement américains et n’ont que mépris pour les Africains.  Alloune parvient à se faire embaucher par la dernière descendante des Robinson qu’il a identifié dans ses recherche généalogique.

A nouveau, le film prend une nouvelle tournure; On découvre la dureté de la vie Newyorkaise, sa violence, la primauté de l’argent, les combines, la délinquance. Alloune, le sage met de l’ordre dans sa « famille ». Une autre histoire se greffe sur la famille d’Alloune celle de Karim (Reschdy Zem) qui contracte un mariage blanc pour avoir des papiers américains. On ne comprend pas bien ce que cela vient faire là.

Film un peu foutraque, bien sympathique, plein de surprises porté par la présence magnifique de Sotiguy Kouyaté. De belles vues de New York, mais on ne saisit pas très bien le propos. Le thème de l’esclavage est à peine abordé et les bons sentiments opposant une solidarité africaine à l’égoïsme américain sont un peu simplistes.

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « little Senegal – Rachid Bouchareb 2001- DVD »

  1. Mini reflet de la critique, lors de la sortie en France de ce film.
    Jean-Claude Loiseau :
    –  » Le regard de Bouchareb n’a rien de militant ni de revendicatif. Mais à travers les tribulations de son héros, il montre ce que la conscience d’un passé riche peut apporter à la « lecture » du présent. L’argent, l’amour, la famille, la tolérance, ce sont des mots. Dans Little Senegal, ils sont passés au tamis d’une vision apaisée. La vision même d’Alloune, qui transporte avec lui une fabuleuse mémoire collective. Mieux : il incarne cette mémoire. »
    (Libération, 27 janvier 2007).

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