CARNET MACÉDONIEN ET THRACE

Komotini – Chris & Eve Mansion
J’aurais dû me méfier d’un établissement qui choisit l’appellation prétentieuse de mansion. C’est un grand bastringue en bord de la route – soi-disant 4 étoiles – laid, sans aucun charme. Seul avantage : son prix de 40€. Notre balcon donne sur la grande route : le trafic est assourdissant. Le mobilier est fonctionnel, sans aucune séduction. Le frigo est chaud. La climatisation ne rafraîchit rien et s’arrêt dès qu’on ouvre la fenêtre. La télévision se déclenche inopinément. Les chaînes satellites promises ne sont pas au rendez-vous. J’attendais beaucoup de la grand piscine vue sur Internet. J’ai bien déchanté ! Elle n’est pas du tout dans l’hôtel comme je le croyais mais séparée de lui par un vaste parking (quelle classe !). Pas un brin d’herbe, pas un arbre, encore moins de fleurs. Du ciment, des bâches 4étoiles. Toute la jeunesse de Komotini s’y est donné rendez-vous. Impossible de nager tranquillement. Les gamins vous plongent dessus, vous éclaboussent quand vous ne recevez pas une main égarée. Pour couronner le tout, la sono fait un bruit infernal. Après 5 ou 6 allers-retours, j’ai fui.
Komotini est une agglomération sans guère d’attrait touristique. Immeubles modernes, larges artères. Seule originalité : un grand parc avec des fontaines en boules. Peu de possibilités pour garer la voiture. On passe et repasse dans les mêmes avenues ennuyeuses. Un minaret entrevu, des toits de tuile invitent à une promenade dans des quartiers anciens mais on ne trouve pas de parking. Il y a aussi un musée archéologique intéressant, mais comment s’y rendre ? En revanche, la ville est bien pourvue en supermarchés, il y a même Carrefour. Une rue part vers le nord. Un panneau promet une forêt. Nous dépassons des bases militaires et faisons un pique-nique champêtre (tyropita). Un troupeau de chèvres passe avec le berger et son chien. Vision intemporelle. En ville je trouve enfin les vieux quartiers autour de la mosquée. C’est un quartier d’échoppes de tailleurs et de couturiers. Des pergolas de vigne abritent les terrasses de tavernes installées au milieu des ruelles