Arrivée à Psarades, sur les bords du Lac Prespa

CARNET MACEDONIEN

Monoculture originale autour des lacs Prespa : les haricots à rame très hauts qui fleurissent en ce moment. Il faut encore enjamber une colline pour arriver à Psaradès, le petit port du Lac Prespa. Un peu au bout du monde – au bout de la Grèce.

La via Egnatia a longé de très près la frontière albanaise, on a vu le poste frontière. C’est avec la FYROM (Macédoine) que la Grèce partage le lac. Bout du monde très tranquille, un peu désuet. Les pêcheurs ont voulu se convertir au tourisme. Les chambres à louer sont nombreuses. Les tavernes au bord  de lac aussi. Aujourd’hui tout paraît bien vide. Hôteliers et taverniers sont plus nombreux que les clients. Un capitaine nous aborde pour proposer une promenade sur le lac.

Psarades

Un peu sonnées par le long voyage (600km) nous trainons sur le bord du lac. Une dame très entreprenante  qui parle très bien anglais,  vient nous parler. Nous logeons chez sa nièce. Son mari organisera une belle promenade sur le lac…Nous promettons d’aller dîner chez elle.

Germanos, le mari,  est venu nous voir.

Le vent du nord a apporté la fraîcheur. Le lac est agité, il y a des vagues. Aux terrasses du port,  il fait trop frais pour rester assis. Heureusement personne ne s’est précipité pour nous servir. J’ai dessiné la maison bleue, toute de guingois, ancienne taverne où les  pêcheurs remisent  rames, nasses et filets. Puis on est remontées à l’Hôtel Philippos pour se mettre à l’abri.

Les maisons du village de Psaradès sont en pierre, cubiques avec un étage, un balcon de bois ou de fer forgé, un toit de tuiles rondes  à 4 pans.

Notre hôtel Philippos

Je descends à 8 heures pour dîner. Comme il fait très frais je commande une Fasolada – soupe de haricots – spécialité locale – servie avec une tranche de pain et des olives. Je me suis régalée. Impossible de payer. Germanos a disparu, il est allé sur le lac poser des filets. Alexandra, sa femme ne connaît pas les prix.

A l’entrée de la taverne, à une table 4 hommes, deux en short, nikes impeccables viennent d’Australie, les deux autres sont Germanos et un monsieur aux cheveux blancs. De l’autre côté de la porte, la table où j’ai pris place, s’installent alexandra et une cousine à elle. La séparation des sexes a cours ici. Tous parlent une langue incompréhensible, slave. Du Macédonien ? Parfois ils parlent en grec, parfois en anglais. Ce n’est pas ici que je vais faire des progrès en grec !

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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