MARRAKECH ET LA VALLÉE DU DRAA 2013

En vol
Le soleil s’est levé sur l’Espagne au dessus des côtes de la Cantabrie ou de la Galice. Entre deux bancs de nuages, un rai rouge orangé a précédé la grosse boule d’or. Puis c’est l’éblouissement, l’Espagne s’est déroulée, sans voir autre chose que le miroir des barrages. A nouveau la mer : Méditerranée ou Atlantique ? Les eaux paresseuses d’un delta brillant métallique. L’avion survole l’Atlantique et ne piquera vers les terres qu’à l’approche de Marrakech. Terre hivernale. Les montagnes se profilent. Quelques orangeraies, des olivaies et des cultures sous plastique.
Arrivée au riad

9h25 – taxi du riad : Impossible d’arriver au riad sans être accompagné. Caché au plus profond de la médina, inaccessible aux voitures. Le taxi nous a laissées après manœuvres et reculades acrobatiques. Ahmed a empoigné nos valises et nous montre la Fontaine Chouf et Chrob . Nous le suivons sans rien reconnaitre. Enfin si! la place triangulaire de la mosquée Zaouiat Lahder, le marchand de souvenirs, et le dédale de couloirs. Même le scooter semble être le même !
Riad Jenaï
Le patio est inchangé, les pétales de roses dans le bassin bleu nuit les lanternes, les canapés rouges….Seuls les orangers ont grandi. Yannick nous offre le thé et les cornes de gazelles, dans le salon doré. Combien d’années ont passé ? Il me semble que c’était hier ! Stucs et peintures, c’est aussi beau que dans mon souvenir.
Nous n’occuperons pas la chambre rouge, Marrakech, si belle que nous n’osions pas

déballer nos valises.
C’est Mogador (Essaouira), la chambre jaune et or (s’accordant à son nom), qui nous est destinée. Elle est plus vaste. Le lit king size est recouvert de chintz doré. Au dessus des fenêtres demi-lunes- stuc et découpes orientales. En décembre, j’apprécie les petits volets de bois qui s’ouvrent de l’intérieur.
Deux tapis marocains couvrent le sol. La commode et la table de nuit, de facture européenne, s’accordent avec les petits cadres dorés suspendus par une faveur contenant des dessins coquins sur la commode, une divinité de marbre repose à moitié dévêtue sous le tableau d’une dame en robe jaune. Le plafond est une splendeur, médaillons colorés et filets jaunes.

La salle de bain est jaune. L’évier est en mosaïque jaune et verte. Le revêtement mural et le sol sont brillants typiquement marocains en tadelakht – enduit à la chaux lissée avec un galet plat qui rend l’enduit très dense. Autrefois le blanc d’œuf servait de liant, maintenant on fait briller au savon noir. Le bac de la douche a une forme originale. La robinetterie ancienne rajoute au cachet.
