Paros :circuit autour de l’île par le sud-est

CYCLADES

lupin au dessus de Lefkes
lupin au dessus de Lefkes

 

Ciel très gris au réveil, pluie au petit déjeuner et cela ne s’est pas arrangé.

Nous avons mis trop de carburant dans la voiture (10€ par jour auraient suffi d’après le loueur). Notre objectif de la journée est donc les plages du sud est de l’île ainsi que les révisions dans les endroits que nous avons aimé Lefkes et Alyki.

Trois églises

Trois églises à l'entrée de Parikia
Trois églises paléochrétiennes à l’entrée de Parikia

A la sortie de Parikia en direction de Naoussa. Ces trois églises paléochrétiennes furent construites au 4ème siècle en remploi de matériaux antiques : belles colonnes de marbre fin, dalles de marbre. Vues de la route de dessus on voit bien les trois églises de petite taille.

Lefkes

Les environs de Lefkes
Les environs de Lefkes

A l’entrée, les oliviers sont très vieux, leur troncs noueux sont presque monstrueux par rapport à leur ramure. Technique pour faciliter la cueillette ou influence du vent ? Ici, les oliviers, jeunes comme vieux sont taillés très bas (contrairement à Corfou où ils deviennent des arbres immenses). Je compte les moulins : 5 alignés sur un épaulement et 3 sur le versant d’en face. Malheureusement on les laisse en ruine. Comme il pleut, nous renonçons à la promenade prévue dans le village. Sous le soleil, avant-hier, il était gai, propret nous resterons sur cette impression. Une route s’élève dans la montagne en direction de Ag. Yoannou et Aspro Chorio. Sur les bords de cette route fleurissent de très beaux lupins bleus. Les terrasses dans les hauteurs sont bien cultivées. Dans les prairies il y a des vaches mais c’est surtout la vigne qui domine. Les ceps sont très bas et plantés écartés les uns des autres, taillés très courts eux aussi. Quand on s’élève vers les sommets les rochers sont présents (granité) et le maquis est très ras, surtout de la sauge et des coussins épineux. Le panorama est fantastique sur la côte découpée, les collines pointues : nous reconnaissons celle qui domine Marpissa où nous avons pique-niqué. Les nuages occupent les sommets (730m) inutile de monter plus haut !

Musée des sculptures de Marpissa

cyclades 14mp 072 - Copie
Nikos Perantinos

Nous l’avions cherché en vain à notre premier passage. Il faut dépasser les moulins puis entrer dans la ville ancienne. Le musée se trouve dans une très belle maison classique peinte en jaune.

Nikos Perantinos (1910-1991) est un sculpteur reconnu à son époque internationalement. En 1941, il devient le sculpteur officiel du Musée Archéologique d’Athènes. Des photos racontent comment il a reconstitué une sculpture antique d’un cheval et d’un petit eros cavalier à partir de fragments bien lacunaires. Les sculptures présentées ici sont surtout des portraits, têtes et bustes ainsi que des figures féminines en pied. Dans une petite salle on passe entre deux rangées de bustes d’hommes en nœud papillon  ou costume cravate- sûrement des personnages grecs éminents – ce qui n’est pas passionnant pour qui n’a jamais entendu parler d’eux ! Plus intéressants : Maria Callas et une médaille à son effigie, d’Alexandre le Grand dans le plus beau marbre. Quelques bronzes représentant des femmes sont beaux mais trop classiques à mon goût. Cette athlète tirant à l’arc, est-elle une amazone ?

Maria Callas
Maria Callas

Le Guide de Paros signale une randonnée le long de la côte de Piso Livadi à Drios. La marchande de graines, essences de plantes et autres produits bio m’explique : il faut prendre la plage, au bout le chemin entre deux murettes conduit à la plage suivante (Pounda), chercher le sentier et passer toute une série de plages de sable séparées par des rochers. Malheureusement la pluie s’intensifie et le vent se lève compromettant mes velléités de marcher.

Golden Beach

Golden Beach
Golden Beach

Je remonte donc en voiture jusqu’à la belle plage Chrissy Akti (Golden beach). Le sable est vraiment doré même sous le ciel gris. La pluie a faibli, avec mon K-Way, marchant à bon pas l’aller-retour fait déjà une belle promenade. Avec du soleil nous aurions profité des lits de plage bleus sous les parasols de paille.

Drios

le port de Drios
le port de Drios

Retour à la route principale, détour par le petit port de Drios  désert sous la pluie battante. Nous pique-niquons dans la voiture devant deux bateaux de pêche qui tanguent et se balancent. Nous nous réjouissions à l’avance de déjeuner à la taverne sur le port d’Alyki, nous avions déjà choisi la table et le menu ! Sur la carte figure un site archéologique avec cette mention « parts of ancien ship-makers » aucune trace du site à Boutari

Après Drios les constructions « cycladiques » se font plus rares. La campagne est encore très agreste. Les champs de céréales ont été moissonnés : en avril ! Les bottes de paille sont bien là et les champs non moissonnés portent des épis. Qu’a-t-on récolté : le grain ou la paille ? Cette précocité m’étonne.

Cap Pyrgos

La route secondaire est fléchée Pyrgaki . Sur le cap se dresse une jolie chapelle à deux pignons relevés de bleu et un demi-cylindre bleu. Un peu plus loin, le sentier continue sur la falaise jusqu’à la pointe. La couleur des rochers est étonnante : certains sont verts, d’autres rouge vif, au sol on marche sur du marbre. La géologie de cette île est vraiment complexe. J’ai toujours eu du mal avec le métamorphisme. A l’abri du petit cap se trouve un port de pêche où se balancent une bonne douzaine de bateaux.

Glifa

Après Aspro Chorio, village encore bien rural et traditionnel, pas encore touché par la folie des promoteurs une flèche indique une plage. La petite route traverse les champs puis un village qui a l’air de se consacrer à l’élevage des volailles. Partout sont perchés de magnifiques coqs et poules, les tourterelles flirtent avec les pigeons vulgaires, des canards et d’autres volatiles se promènent. Les chiens de chasse attachés sont perchés sur des bidons, sans doute craignent ils la boue par ce jour pluvieux.

la plage de Glyfa
la plage de Glyfa

Sur le bord de la plage de Glyfa on a planté deux rangées de tamaris, une plus ancienne aux épais troncs noircis, une plus récente de très jolis arbres fins et aérés par une taille soignée. A travers leur fin feuillage la mer argentée fait un beau tableau.

Après Glyfa, l’accès à la côte est plus difficile. La pluie ne nous a pas empêchées de faire le circuit prévu. Nous nous arrêtons donc à Alyki pour le café sur la taverne du port. La dame nous reconnait et nous accueille chaleureusement. Pour lui faire plaisir je commande un kadaïfi, un peu trop copieux, j’ai du mal à en venir à bout.   Heureusement sa terrasse est abritée sous du plastique transparent. La pluie tombe sans discontinuer.

Le musée Skorpios est fermé. Dommage, nous aimons bien les maquettes !

Les collines du côté Nord ouest de la baie de Parikia

Tous les soirs, du balcon, nous regardons arriver les bateaux et tomber le soir sur les collines d’e face. Nous profitons de cette dernière soirée pour aller les voir de plus près. A la sortie de Parikia, la plage est bordée d’hôtels qui semblent moins pimpants, plus modestes (et plus à notre goût). On imagine une clientèle familiale allant à la plage en saison. La route s’élève ensuite en décrivant des festons vers les résidences plus huppées des collines – maisons mi-pierre /mi-ciment cachées par des jardins soignés – et les petites plages de Martselo et de Krios. A la pointe, vers la mer se tient une chapelle aux murs de pierre et à la coupole bleue, enclose d’un mur blanc faisant une vaste enceinte. La chapelle est ouverte fleurant bon la cire et l‘encens.

Temple d'Apollon
Temple d’Apollon

Temple d’Apollon

A l’arrière du cap fermant la baie de Parikia, le long de la côte en direction Nord Est, vers Kalami et plus loin Kolymbithrès, se dresse une chaine de collines sauvages, rocailleuses sur lesquelles on a installé des éoliennes. C’est à son extrémité sud ouest qu’est perché le sanctuaire d’Apollon Délien dont j’ai vu les vestiges au Musée Archéologique de Parikia. La route – cimentée parce qu’il y a des constructions neuves – grimpe une pente très raide puis se transforme en piste juste sous le site. Il faut alors grimper à pied un sentier bien marqué mais très pentu. Le sanctuaire est sur l’acropole surtout qu’on y vénère Apollon, dieu du soleil. Le site est plutôt ruiné et vide. On le devine plus qu’on ne le voit. Le panorama est à couper le souffle : on voit Parikia, Naoussa et les îles environnantes. Je suis très contente d’y être montée même si je ne reconnais pas grand-chose. Il suffit de mobiliser mon imagination.

A Parikia j’achète les billets du ferry de demain.

Avatar de Inconnu

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

Laisser un commentaire