CARNET DJERBA ET SUD TUNISIEN

Nous raccompagnons Latifa à Douiret et prenons la route de Tataouine, petite ville très animée et assez étendue. Tataouine est la ville des cornes de gazelle. Les pâtisseries sont nombreuses. La meilleure, selon Latifa, est Chams. Comme tout est écrit en arabe je renonce à chercher. En revanche, nous nous arrêtons dans une pâtisserie qui est aussi pizzeria et shwarma. On déjeunera d’un « libanais », version tunisienne de ce que nous appelons un « grec ».
De Tataouine à Houmt Souk le GPS annonce 2h de route sur la route 115 toute droite qui ne traverse que deux localités. A la sortie de Tataouine, le sol est sableux planté d’alfa puis els oliveraies deviennent de plus en plus florissantes. Les beaux arbres s’étendent sur u n sol orange, propre et labouré.
Le niveau d’essence baisse dangereusement. Nous n’avons pas vu un seul kiosque sur la route depuis Matmata. (on aurait dû chercher à Tataouine) . Au croisement avec la RN 1 vers Médenine, nous hésitons, demandons à des jeunes qui nous disent qu’il y en a à 50m sur la grande route. Ce n’est pas une station-service, seulement quelques bidons et un entonnoir. Le vendeur ne veut pas nous en vendre (c’est peut être du gasoil, il ne parle pas français) . on réduit la vitesse pour économiser le carburant.
La route traverse une étendue très plate avec les buissons violacés des plantes halophiles : c’est encore un lac salé El Melah. Juste avant la Chaussée Romaine, enfin ! une station service. On mégote et on met 5DT (le minimum).

On avait fantasmé sur la Chaussée Romaine. C’est une route surélevée qui relie l’île de Djerba au continent sur 7km. Un nom enchanteur mais peu de poésie. D’un côté une rangée de pylônes conduisant l’électricité et de l’autre une grosse canalisation pour l’eau douce. Ni barques, ni oiseaux. Un trafic intense, des camions. On touche l’île sans s’en rendre compte. Barrage de policiers qui nous font passer sans même nous arrêter.