Le lac Aydarkul et les chameaux de Bactriane

CARNET OUZBEK

chameau de Bactriane
chameau de Bactriane

Le lac Aydarkul.

Le temps s’est couvert. Un ciel gris écrase la steppe plate et rase. Les montagnes de Nurata sont avalées dans la brume. Lorsque nous arrivons au lac Aydarkul le tonnerre gronde. Si j’avais su qu’on irait au lac cet après midi, j’aurai mis mon maillot de bain. L’eau est tiède. Je me contente de relever mon panta-court au dessus du genou et de marcher dans l’eau. Le lac Aydarkul est un lac artificiel. En 1969, par crainte d’inondations on a vidé un barrage situé au Kazakhstan , le lac s’est agrandi ensuite en retenant les eaux du Syr Daria. Long de plus de 60 km, il contient autant d’eau que la mer d’Aral qui, elle, se dessèche. J’avoue ne pas trop comprendre.

le lac Aydarkul
le lac Aydarkul

A peine une petite heure de route pour atteindre le campement de yourtes de Yangiyz à quelque distance du village kazakh aux maisons couvertes de toits métalliques à 4 pans et aux étables de pisé. La voiture s’engage sur une piste sableuses dans les collines plantées de saxaouls Haloxylon ammodendron (épineux très secs qui ont de loin la silhouette des genêts en beaucoup plus fin) .

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Dans un creux : le camp composé d’une dizaine de yourtes plantées en demi-cercle et plus haut, le restaurant, restaurant d’été sous un auvent de toiles multicolores et restaurant d’hiver dans un bâtiment en dur rond comme une yourte où nous dinerons. Un peu plus loin, les sanitaires : 3 douches, 3 lavabos extérieurs. Le système d’arrivée d’eau est bizarre : au lieu de tourner le robinet il faut pousser un bouton vers le haut.

les étriers de ficelle
les étriers de ficelle

Nous sommes accueillies en Russe par une dame blonde en short et en haut transparent, placide souriante aidée à la cuisine par une autre dame russe blonde. Le camp s’appelle Spoutnik, mais nous ne l’apprendrons que demain quand on nous donnera le billet attestant de notre passage qu’il faudra conserver jusque à l’aéroport. Deux chameliers se tiennent plus loin avec leurs bêtes. Au programme un tour d’une petite heure à dos de chameau. Je connais bien les dromadaires mais c’est la première fois sur un chameau de Bactriane à deux bosses plus petit et plus laineux. Si mon chameau est plus petit, il est plus large à enfourcher. Je dois m’y reprendre à deux fois. On me confectionne des étriers de ficelle, et me voilà partie pour 20 minutes dans les collines  plantées de saxaouls . C’est plus amusant que pittoresque, le chamelier muet tient la longe. Le désert du Kyzylkoum n’est pas le Sahara !

la tonte du chameau
la tonte du chameau
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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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