Samarcande : Musée Afrosiab

CARNET OUZBEK

 

Fresque d'Afrosiab
Fresque d’Afrosiab

Samarcande a 2750 ans. La cite sogdienne était situé un peu à l’écart de la ville actuelle jusqu’à l’arrivée des Arabes. Après les ravages de Gengis Khan, Tamerlan décida de la reconstruire un peu plus loin. Plusieurs équipes d’archéologues ont fouillé la cité ancienne. Le français François Grenet s’intéresse plus spécialement aux ruines hellénistiques.

10 niveaux, 10 civilisations différentes se superposent.

Les ruines les plus spectaculaires sont celles du Palais Sogdien dont on peut observer les fresques qui ont été redéposées dans une salle du musée reproduisant la salle de réception palatiale. Avant d’entrer nous visionnons un document vidéo expliquant les fresques – introduction bien utile : comme nous ne connaissons rien aux Sogdiens et que certaines parties sont abimées, nous n’aurions rien compris.

procession des ambassadeurs
procession des ambassadeurs

Trois scènes occupent trois murs. L’une d’elle peut être interprétée comme la visite des Ambassadeurs, Chinois, Coréens sont reconnaissables à leurs coiffures. Sur la jupe blanche plissée on a retrouvé un texte en sogdien. Les nombreux ambassadeurs montrent le rayonnement diplomatique de Samarcande. Un autre mur représente une procession (le guide Olizane dit qu’il s’agit du mariage d’une princesse juchée sur un éléphant. Se suivent un éléphant blanc, des dromadaires et des cavaliers. Un personnage plus grand que les autres figurerait le roi. De gracieux oiseaux, oies ou cygnes se détachent sur un fond bleu.

Princesses chinoises à bord d'une barque
Princesses chinoises à bord d’une barque

La troisième fresque se déroule en Chine. Dans une barque, des princesses chinoises voguent tandis qu’à l’autre extrémité se déroule une chasse au léopard.

La finesse du tracé, la fraîcheur des couleurs sont un enchantement.

Les autres salles du Musée sont moins spectaculaires. Des poteries grecques, on ne voit que des coupes avec des traces de décor peint mais rien en bon état. Le nombre de coupes cassées et les noms inscrits sur les débris s’expliquerait par une hypothèse amusante : au cours d’un banquet on aurait cassé la vaisselle en « buvant à la russe ». Les Grecs modernes adorent casser les assiettes ; nous en avons été témoins à Santorin l’an dernier le jour de Pâques. Pas de sculptures  ni de monnaie. Les armées d’Alexandre n’auraient elle fait que festoyer ? Non ! Ils tissaient aussi : les métiers à tisser grecs étaient très appréciés dans la région.

ossuaire zoroastrien
ossuaire zoroastrien

Les vestiges zoroastriens m’intéressent plus – je ne connais rien aux zoroastriens. On a reconstitué un autel. Nassim appelle mirhab l’autel du feu : une niche ronde, un foyer rond (comme le soleil ) où brûlaient des charbons. Les ossuaires sont décorés ; ils étaient destinés à recevoir les os une fois que les vautours et les charognards les avaient nettoyés.

Quelques figurines et pièces des Turcs Kouchan sont exposées dans les vitrines.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Samarcande : Musée Afrosiab »

  1. pourquoi les fresques me font autant d’effet ? j’aime la peinture d’une façon générale mais je me sens émue devant des fresques
    j’aime ces tons de bleus et d’ocre

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  2. Bonjour
    je suis à la recherche d’informations sur les pièces d’échec trouvées a Afrasiab,
    avez vous photographié les pieces dans ce musée ?

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